Thunder… Le groupe aux pochettes qui ne ressemblent à rien ! Les covers de ce groupe sont tellement hideuses qu’une fois, le disque entraperçu, on n’a qu’une envie : en acheter un autre… Et leur dernière production, «
Bang » (2008) n’échappe d’ailleurs pas à la règle, le visuel est une horreur. C’est peut-être pour cette raison qu’en cette fin d’année 2009, je n’avais toujours pas acheté ce fameux «
Laughing on Judgement Day », qui date quand même de 1992…
En lisant il y a quelques temps dans RockHard un article sur
Magnum - qui a recruté le batteur Harry James - voilà que m’est venue l’envie de retourner vers un amour que j'avais délaissé après deux belles étreintes : "Back Street Symphony", 1990 et surtout "
The Thrill of It All", 1996. Je me suis donc procuré leur second opus, «
Laughing on Judgement Day » (version originale, sans les bonus).Le moins que je puisse dire, c’est que je ne le regrette pas. On peut l’affirmer : c’est du lourd, du solide.
Dès les premières secondes, on est dans le vif du sujet : arpèges aériens, guitares tranchantes puis bluesy, voix rocailleuse à souhait, et refrain catchy. On en redemande ! Alors que l’entrée de l’album revendique clairement sa nationalité britannique, le second morceau lorgne un peu plus vers l’autre côté de l ‘Atlantique avec son refrain agrémenté de cuivres, façon
Aerosmith.
Low Life in High Places nous ramène en Europe : on peut évoquer le
Whitesnake des grandes heures et son Ain’t No Love In The
Heart Of The City. Ce morceau est sublime : mélodie vocale déchirante de nostalgie, solos magiques. Un des pics de l’album avec Today The World Stopped Turning.
Le morceau éponyme,
Laughing on Judgement Day , repart sur un rock bien calibré qui nous fait taper du pied et bouger de la tête ; pas de problèmes : c’est du bon… Retour à l'acoustique avec Empty City. Toujours rien à redire. Quel chanteur ! Dans un registre proche de Paul Rodgers, l’émotion est maîtrisée, et idéalement accompagnée par la guitare de Morley. Les deux compères se renvoient la balle parfaitement, on approche la perfection.
Tout au long de ces 14 morceaux,
Thunder fera l’aller-retour entre ce côté
Hard / Blues plein de feeling et un rock plus direct, mais loin d’être banal. Et finalement c’est un peu ça ,
Thunder, un groupe toujours à la limite entre le hard rock britannique de Coverdale et le côté plus fun du
Hard US : un groupe inimité, qui a trouvé sa propre identité.
Quand j’y pense…
Thunder, c’est aussi le groupe dont les membres ne ressemblent à rien ! J’exagère un peu ! ? Loin de moi l’idée de porter un regard lubrique sur Dan Bowes ou Luke Morley, mais si l’on en croit les photos, on est très, très loin de l’image souvent associée au Rock et au
Metal. Ici, pas de rock star attitude, de fringues en cuir ou de tatouages extravagants : tel John Deacon, on imagine plus les musiciens de
Thunder en charentaises qu’en santiags… Ces « Messieurs-Tout-Le-Monde », on le voit, se foutent éperdument de leur image. Pourquoi ? Let The Music Do The Talking...
Thunder : le mauvais goût revendiqué ? Peut être pour mettre en avant sa musique ? En tous cas, c’est décidé, demain j’achète «
Behind Closed Doors ».
Ce disque, vous pouvez l'acquérir les yeux fermés (vous éviterez ainsi d’affronter son immonde design). Vous allez vous faire plaisir, je vous le garantis. Moins festif que « Back Street Symphony », plus intime, c’est l’album idéal pour conduire de nuit, par exemple en revenant d’un concert. Enfin, je me demande pour quelle obscure raison, à chaque fois que j’écoute ce disque, je n’ai envie que d’une chose : rejoindre le pub le plus proche ??? L’effet british, sûrement … ?
... bon je vais me coucher moi.
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