En 1992, dans l'univers du Rock et du
Metal, la mode est à la Fusion (
Rage Against The Machine), aux rythmes Funky et entraînants (
Red Hot Chili Peppers), et au Grunge (des groupes comme
Nirvana, ou
Pearl Jam sont en pleine apogée). Bref, le début des années 90 regorge de groupes hyper-talentueux, et c'est au milieu de tout ça qu’apparaît enfin au grand jour "
White Zombie" avec cet ultime album : " La Sexorcisto:
Devil Music Volume 1" qui sera un carton et annoncera de façon illusoire un avenir plus que prometteur pour un groupe qui se séparera à peine six ans plus tard.
La recette du succès de ce groupe pour le moins atypique est simple : des morceaux à la simplicité et au groove impeccable ("Spiderbaby"), voir même implacable ("
Thunder Kiss '65"). La batterie est entraînante à souhait, la basse est discrète mais bien présente et apporte beaucoup à l'ambiance générale du disque notamment sur les morceaux lents et lourds rappelant presque
Black Sabbath : "Warp Asylum". Et surtout la guitare possède un son propice au groove et sait se montrer mélodique et dynamique à la fois, on notera ainsi un côté assez peu éloigné de
Pantera au niveau du son de la guitare. Toutefois, le groupe possède un petit plus au niveau de l'atmosphère et de la texture sonore qui le fait indéniablement sortir du lot. On retrouve ainsi des bruitages et des extraits sonores semblant sortir tout droit d'un film d'horreur, ce qui préfigure déjà l'orientation de la future carrière solo de
Rob Zombie. D'ailleurs l'album débute et se conclut sur des bruitages de ce genre, ce qui dénote d'une volonté de cohérence non-négligeable et appréciable. A noter également que ce genre d'expérimentations sonores seront d'avantage présentes sur l'album suivant, et rappellent quelque peu la démarche d'un certain
Ministry maître du
Metal industriel en ce début des années 90.
Toutefois, cet album a beau être un chef d'oeuvre et posséder des qualités multiples regroupant différentes influences appréciables, il n'est pas pour autant très facile d'accès. A la différence d'un "Nevermind" de
Nirvana, ou d'un "Back in Black" d'AC/DC qui sont immédiatement accrocheurs et regorgent de tubes tous plus extraordinaires les uns que les autres, cet album contient des titres tous très bons mais dont peu sortent réellement du lot ("
Thunder Kiss 65'", "
Black Sunshine", "
Soul Crusher"...). Si bien qu'à la première écoute (si celle-ci est un peu trop distraite), on aurait peut-être tendance à passer à côté de la qualité d'ensemble de l'album et de sa très forte cohérence, voir dans certains cas à le trouver répétitif. Cet album aussi excellent soit-il nécessite donc d'être légèrement apprivoisé au début, une fois que l'on y arrive c'est un vrai plaisir! Et puis la superbe voix de
Rob Zombie écorchée sans être pour autant "criée" et possédant déjà une puissance et un feeling incroyable ne peut de toute façon pas laisser indifférent...
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