La Ciudad de los Pájaros

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
15/20
Nom du groupe Angélida
Nom de l'album La Ciudad de los Pájaros
Type Album
Date de parution 01 Mars 2010
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 Elegía a la Ciudad de los Pájaros
Ecouter01:51
2.
 Sangre de Mi Sangre
Ecouter06:10
3.
 Las Puertas Entreabiertas
Ecouter04:24
4.
 Dos Rosas
Ecouter05:34
5.
 La Ciudad de los Pájaros
Ecouter04:20
6.
 Interludio
Ecouter00:33
7.
 Hasta el Fin del Mundo
Ecouter05:18
8.
 Soul Mates
Ecouter02:58
9.
 La Conjura de los Necios
Ecouter03:20
10.
 R&P
Ecouter04:34
11.
 Queen of Hearts
Ecouter04:40

Durée totale : 43:42

Acheter cet album

 $0.99  €1,29  €0,99  £0.99  buy  buy  28,76 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Angélida



Chronique @ ericb4

04 Mars 2016

L'aventure continue sous l'égide de gammes aussi solaires qu'angéliques...

Il aura fallu patienter pas moins de trois longues années pour que le combo espagnol nous revienne enfin, dynamisé par un nouvel élan créatif, suite à « Decanimae », initial et prometteur album full length. Si la recette stylistique de base restée inchangée, oeuvrant toujours dans un metal symphonique gothique et mélodique conjugué à une ambiance typiquement ibérique, inspiré par Nightwish, Stream Of Passion, Ancient Bards ou encore Diabulus In Musica, le groupe a fait progresser d'un cran ses lignes de chant et son assise orchestrale. Et ce, tout en veillant à une optimale mise en valeur de ses compositions eu égard à une qualité d'enregistrement convaincante et à un mixage équilibrant convenablement les parties vocales et instrumentales entre elles. Le message musical qui en découle, que l'on doit aux efforts coordonnés de Javier Ferrandez (guitares), Jose A Benavente (batterie), Javier Borruel (basse), Julian Casanova (claviers) et Alodia Martin (chant), témoigne d'un degré de maturité supplémentaire et d'une expérience scénique efficiente. Aussi, que nous réserve au juste cette nouvelle offrande ?

Tout d'abord, c'est un visage power symphonique qui s'offre à nous. Comme pour nous inviter à pénétrer en douceur dans une mer limpide à la profonde agitation intérieure, le collectif nous offre ses eaux tièdes avant que de telluriques éléments ne viennent chahuter nos pavillons alanguis. Ainsi, une laconique introduction instrumentale exhalant le grand large, muée en douces vagues synthétiques accolées à un texte oralisé par une voix masculine venue du fin fond des abysses, nous est dispensée à l'instar de « Elegía a La Ciudad de los Pájaros ». L'enchaînement s'opère quasi naturellement au son d'un délicat piano sur « Sangre de Mi Sangre », titre power symphonique un poil folk non sans rappeler Ancient Bards sur le plan rythmique et Blackmore 's Night concernant les harmoniques, avec un zeste d'Against Myself sur le riffing et l'ambiance hispanisante de fond. Ainsi, on suit aisément les angéliques tribulations de la jeune déesse au fil du développement de l'acte, distribuant opportunément couplets entraînants et refrains magnétiques, jouissant communément d'arrangements orchestraux de bonne facture. On appréciera enfin un engageant solo de guitare au déroulé alerte et aux accords bien inspirés. Egalement d'inspiration power symphonique, dans le sillage de Nightwish, à la saveur latina, « R&P » propulse ses couplets à la fine dentelure et ses refrains d'une étincelante lumière. Un break en voix masculine interrompt la cavalcade, avant qu'un soufflant solo de guitare ne se libère et que les pétillantes vibes de la belle n'inondent le refrain, l'ensemble finissant crescendo.

Par ailleurs, une onde vibratoire nous étreint sur des passages à la rythmique éminemment volumineuse et parfois offensive. Ainsi, d'obédience heavy symphonique, dans l'esprit de Delain, « Dos Rosas » sait ménager ses effets, offrant une rythmique massive et des riffs en demi-teinte, le long d'un tracé harmonique des plus invitants. Dans la lignée de Diabulus In Musica, une dense instrumentation samplée se met en branle et accompagne la déesse dans ses enivrantes envolées semi lyriques. La lumière mélodique atteint sa totale plénitude sur le refrain, romantique et vivifiant à la fois. Pour sa part, le véloce et emphatique « Queen of Hearts » enflamme le tympan par sa rythmique en liesse et ses riffs sanguins, sans y perdre en mélodicité pour autant. Endiablée à la façon de Delain, cette plage solaire assène ses frappes de façon métronomique, déploie d'habiles et infiltrantes rampes aux claviers, octroyant quelques effets de surprise et laissant entrevoir une jeune femme au top de sa forme dans ce compartiment.

Dans une veine metal symphonique pur, le combo parvient à canaliser une attention de tous les instants. Ainsi, l'envoûtant mid tempo symphonique « Las Puertas Entreabiertas », à la rythmique d'une souplesse féline et aux riffs rétractés, libère de fines inflexions chez la belle pour un rendez-vous intimiste avec les anges, avec comme ligne de fond un chapelet d'harmoniques apte à nous faire frissonner tout le long. Mention spéciale pour le solo de guitare tout en toucher, relayé par un pont mélodique laissant percevoir quelques arpèges d'un sensible piano. Ce dernier rompt un instant le déroulement de la pièce pour lui permettre de mieux rebondir sur un immersif refrain, délicieusement infiltré par les volutes oratoires de la douce. Mais, le combo n'a pas encore révélé toutes ses astuces. Le bien nommé « Interludio » n'est qu'un heureux préparatif instrumental à l'acte qui s'ensuit, « Hasta el Fin del Mundo », éblouissant titre metal symphonique dans le sillage de Within Temptation, à la sauce latina. Cette fois, un duo mixte en voix claires nous est dispensé, celui-ci nous prenant aux tripes pour une chevauchée épico-romantique, suivant le souriant courant insufflé par une rythmique enjouée et des riffs écorchés vif. En outre, une harmonieuse instrumentation met en joute un serpent synthétique aux incessantes et hypnotiques sinuosités et une lead guitare au picking alerte. Difficile de résister à la déferlante sur le refrain, impitoyable moment pour notre champ émotionnel, s'il en est.

Mais, la besace est loin d'être vide. En signe d'apaisement, pas moins de trois moments tamisés nous sont octroyés et l'émotion ne saurait être esquivée à l'instar de ces mots bleus, savamment accouchés et finement restitués par nos compères. Aussi, dans la lignée de Stream Of Passion, le titre éponyme « La Ciudad de los Pájaros » prend des allures de ballade sulfureuse, avec une pointe d'angélisme vocal en substance, sur fond de nappes synthétiques enveloppantes et ondulantes. L'accroche auditive ne tarde pas à opérer dès le premier couplet, et devient quasi incontournable sur le refrain, d'une pureté mélodique immaculée. Un riffing réfréné mais bien présent suit en filigrane le convoi instrumental et la belle, à la trace, contribuant ainsi à rendre ce subtil moment émotionnellement imparable. Par ailleurs, un vent de terre souffle avant de laisser les captatrices impulsions de la sirène nous enlacer sur « Soul Mates », pénétrante ballade à la rythmique d'une confondante légèreté. L'environnement synthétique se fait sécurisant, répondant à un schéma mélodique d'une extrême précision et apte à recueillir prestement l'adhésion. Dommage que le parcours soit aussi laconique, sur un morceau qui aurait appelé de ses vœux une durée bien plus consistante. Enfin, une autre douceur venue des cieux à l'instar de « La Conjura de los Necios » ne manquera pas de nous retenir plus que de raison, par le truchement de ses séries d'accords servies par un synthé bien habité, d'une précision d'orfèvre et suivant un cheminement harmonique invitant. Comment échapper également aux aériennes patines de la valeureuse interprète lorsqu'elles se couplent au maître instrument à touches au fil de cette ensorcelante et délectable traversée ?...

Au final, à l'aune de cette roborative production, on a le sentiment d'être aux prises avec un groupe ayant oeuvré avec minutie, rigueur, expérience, et une bonne dose de feeling pour accoucher de son jeu de partitions, comme pour mieux nous retenir. Ayant laissé le temps de faire évoluer ses portées, de subtiles nuances de tonalité distribuées dans les différents schémas harmoniques exhalent désormais de la plupart des gammes de l'opus. Une fois les séries d'accords bien affutées et les plans percussifs précisément esquissés, le combo a judicieusement veillé à enrober son skeud d'une ragoûtante et émotionnelle texture mélodique. Ainsi, nous a été livré un album à la fois bien inspiré, au message musical aussi authentique que limpide, sans faux-pas, et confirmant l'impression favorable de départ. Si l'originalité gagnerait encore à imprégner plus largement son propos, le collectif espagnol n'a pas failli à ses engagements et parfois s'est aventuré dans des expériences nouvelles qui semblent lui avoir réussi. Certes, on n'a pas affaire à une œuvre novatrice, ni même fondamentalement innovante par rapport à son antérieur effort, mais celle-ci témoigne de quelques avancées significatives, et surtout d'une confirmation du souhait de la troupe d'inscrire de plus en plus lisiblement ses lettres de noblesse dans le marbre. Aussi, recelant quelques belles surprises, on conseillera cet album aux amateurs de metal symphonique gothique à chant féminin dans le sillage atmosphérique de ses sources d'influence. Bref, une pièce généreuse et immersive à savourer sans modération, en attendant le prochain épisode...

2 Commentaires

1 J'aime

Partager
frozenheart - 05 Mars 2016: Cet album à l'aire de tenir toutes ses promesses, avec de telle références et influences dont Stream Of Passion groupe que j'affectionne depuis ses débuts. Malheureusement ça chante en espagnol et j'ai vraiment beaucoup de mal avec cette langue, surtout dans la musique Metal, dommage!
ericb4 - 06 Mars 2016: En effet, ce second et flamboyant album permet de mieux se rendre compte encore du potentiel du groupe. Maintenant, si le chant en espagnol ne passe pas, il faudra hélas passer son chemin car le combo va continuer sur cette lancée sur le prochain opus. A moins que...
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Autres productions de Angélida