Kvelertak

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17/20
Nom du groupe Kvelertak
Nom de l'album Kvelertak
Type Album
Date de parution 21 Juin 2010
Produit par Kurt Ballou
Style MusicalBlack Thrash
Membres possèdant cet album119

Tracklist

Re-Issue in 2011 by Indie Recordings.
1. Ulvetid 03:30
2. Mjød 02:31
3. Fossegrim 03:33
4. Blodtørst 03:38
5. Offernatt 04:30
6. Sjøhyenar (Havets Herrer) 04:50
7. Sultans of Satan 04:35
8. Nekroskop 05:10
9. Liktorn 05:35
10. Ordsmedar Av Rang 04:27
11. Ytrydd Dei Svake 06:23
Bonustracks (Re-Issue 2011)
12. Fossegrim (BBC Sessions 2010) 03:25
13. Sjhyenar (Havets Herrer) (BBC Sessions 2010) 04:33
14. Blodtrst (BBC Sessions 2010) 03:44
15. Mjd (BBC Sessions 2010) 02:59
16. Ordsmedar Av Rang (Demo) 04:04
17. Utrydd Dei Svake (Demo) 06:37
Total playing time 1:03:07

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Kvelertak


Chronique @ Xkvrt

11 Mai 2013

les écoutes ultérieures auront l'effet d'une massue pour les amateurs de rock autant que de metal

"Tu verras, c'est comme un mix de black metal, de rock, de hardcore... Kvelertak, tu vas aimer ça..."
L'ami qui m'a pour le première fois parler de Kvelertak a eu raison. C'est même carrément ce qui résume le groupe en termes de styles musicaux. C'est même mieux que seulement des mots prononcés, comme ça en l'air, qui nous créé dès lors des attentes, chacun de nous espérant retrouver dans un album les références aux piliers de chaque style. Kvelertak débarque avec quelque chose de franchement nouveau.

Originaires de Norvège, où le black est en forte représentativité dans les milieux rock et metal, ces six musiciens (trois guitaristes)brisent d'une certaine manière les préjugés existant sur la musique provenant du pays nordique. "Kvelertak", album éponyme, est leur premier opus, sorti en 2010, des suites d'un travail préparatoire amorcé avec les singles Mjod et Blodtorst. Maintenant que les circonstances et le contexte sont présentées, plongeons dans l'album scandinave.

D'abord le nom de l'album et du groupe, Kvelertak, qui a une sonorité de profonde légende nordique, du fin fond d'une forêt noire, mais qui se résume en un mot très simple : étouffement. En effet, Kvelertak semble vouloir étouffer ses fans par sa capacité à agencer des styles que plusieurs personnes semblent à tout prix vouloir distancier. "Étouffons-les avec du béton black rock..." C'en est délicieux.

Cet album de onze morceaux fais passer par tous les styles musicaux nommés plus haut. De la voix, très black metal avec sa gutturalité glaciale, aux riffs de guitare très hard rock dans leur construction et leur interprétation, passant par des solos de guitare et des enchaînements d'accords plus près du punk et du hardcore, le drum doit s'adapter en changeant de blastbeat à suite plus traditionnelle, ces éléments démontrent la très grande versatilité du groupe. Les changements de style s'effectuent avec une subtilité ravissante et inattendue mais loin d'être déroutante. Kvelertak oeuvre dans un style progressif, mais dans une progression très loin de l'expérimental. Autant le groupe nous fait voyager dans divers racoins parfois sombres de la musique rock et metal, autant ce mysticisme semble très définit et totalement logique lors de l'écoute. Les morceaux sont courts, brutaux, empreints d'une jovialité folklorique qui rappelle certainement des passages du groupe Finntroll. Il n'y a pas prédominance de claviers et la musique est moins près d'un Death metal cher aux finlandais nommés précédemment, mais l'esprit à la fois festif et apocalyptique les rassemble.

Kvelertak oeuvre donc dans un registre très rock/hardcore, mais la sauce metal est très présente. Dans des morceaux comme Fossegrime et Ulvetid, il est possible d'entendre de manière assez distincte les deux styles.

Fossegrime débute avec une introduction de quelques secondes très rock'n'roll, avec un tapping de guitare électrique épique en avant-plan, cachant une batterie relâchée dans une suite semi-lente de battements de tambours. S'ensuit un cri de guerre "FOSSEGRIM!" qui signifie approximativement Nixe (nymphes et génies des eaux dans la mythologie nordique). La suite se rapproche des passages avec parole composés par Finntroll, c'est donc dire que le morceau s'organise dans une dynamique plus près du black metal. La suite prouve le contraire, dans une répétition d'une suite d'accords débouchant sur une harmonique clavier au son d'orgue et guitare électrique tappée en symbiose parfaite dans cette constitution rock progressive avec des airs d'Emerson, Lake and Palmer. Retour au black/death metal, puis débouchée sur un solo très rock classique. Le groupe décoche alors une flèche en metal, aboutissant à une avalanche de tambours, la voix criarde du chanteur déclamant sa légende, les guitares et la basse de paire dans une descente infernale contrôlée.

Pour Ulvetid, on assiste à un traitement similaire, mais avec des accentuations de la présence de style. Tout, d'abord la pièce débute avec un cri violent "Kvelertak", dont la signification ne fait plus de doute dans la tête des amateurs du groupe et des lecteurs de cette critique. Les accords s'enchaînent dans un hardrock très classique, puis les blastbeats, les cris gutturaux activent la machine black. Très bien calculé, cette séquence décape par la surprise. Ça sort comme un missile, mais les dommages sont tellement bien contrôlés, que la suite hardrock revient régulière comme une horloge, pour indiquer le changement musical à venir, l'interstice des inattendus. Après quelques répétitions de ce manège, on a droit à un death metal digne de certaines séquences rappelant Children Of Bodom dans l'époque Lake Bodom. Encore une fois, une avalanche de tambours, le tout bien dirigé par une guitare qui, bien que grinçante au maximum, ne quitte jamais sa ligne directrice. C'est à ce moment que la magie du groupe opère. Elle passe de ce passage ultrametal à une séquence de rock métronomé, un accord sur quatre ayant une puissance plus grande.

Ces deux morceaux ont une structure assez typique de ce qui se retrouvera dans l'album en entier, à quelques différences près. Ces entremêlements entre rock et metal procurent donc au final une sonorité près du hardcore, mais il est impossible de qualifier l'ensemble du disque de hardcore, car aux premières écoutes, vous me traiterez de fou si j'affirme une telle chose.

La seule critique que je pourrais adresser à ce disque est peut-être le manque de différences entre certains morceaux. À la longue, certains passages finissent par se confondre, et c'est peut-être là le défi pour un deuxième album, soit celui d'éliminer la facilité à tomber dans une suite d'accords rock/pop qui, malgré l'agencement avec un cri propre au black/death metal, ne rendra pas le tout plus original. Il s'agit par exemple du seul point négatif.

Pour terminer, je suggère fortement l'écoute de cet album qui est un bijou assez particulier. Je vous conseille de le manipuler avec soin. La première impression laissera peut-être un peu perplexe, mais les écoutes ultérieures auront l'effet d'une massue pour les amateurs de rock autant que de metal. Je vous l'écris, il y a du Finntroll, du Hendrix, du Accept, du Children Of Bodom et bien plus encore d'excellentes influences dans cet album.

Les cinq morceaux incontournables : Ulvetid, Fossegrim, Liktorn, Nekroskop (dans lequel on sent une influence Mastodon) et Offernatt.

18/20

3 Commentaires

7 J'aime

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Chab - 12 Mai 2013: Fais attention, c'est Fossegrim et pas Fossegrime ;)

Sinon tu parles plusieurs fois de Death Metal et je ne suis pas du tout d'accord : si autant la facette Black Metal peut ressortir, que les côtés Stoner, Punk, Hardcore sont bien présents, j'ai du mal à trouver un côté Death à cette musique. Pareil pour la comparaison avec Finntroll (mais ça reste vraiment un avis perso) car je ne vois pas trop de points communs entre ces deux groupes (hormis quelques passages BM).

Sinon ce premier opus est une véritable bombe : Je me souviens les avoir découvert sur Paris et ce fut une claque monumentale. Leur album est une perle mélangeant habillement Black, Stoner, Hardcore voire Heavy par moment.

Merci pour la chronique !
Xkvrt - 24 Août 2013: Merci du commentaire, je crois avoir ajusté pour la deuxième chronique! Je les ai vu en spectacle pour leur première canadienne, la face dans les cheveux du chanteur, ce fut un spectacle incroyable!
jhuntao - 14 Décembre 2013: Super chronique, je partage néanmoins l'avis de "Chab" concernant le coté "death" de cet album.
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