Kiss of Death - A Tribute to Kiss

Liste des groupes Heavy Rock Pretty Boy Floyd Kiss of Death - A Tribute to Kiss
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16/20
Nom du groupe Pretty Boy Floyd
Nom de l'album Kiss of Death - A Tribute to Kiss
Type Tribute
Date de parution 2010
Style MusicalHeavy Rock
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1. King of the Night Time World
2. Room Service
3. I Stole Your Love
4. I Love It Loud
5. Goin Blind
6. Deuce
7. Creatures of the Night
8. Detroit Rock City
9. Firehouse
10. Love Gun
11. Shout It Out Loud
12. Christine 16
13. Strutter
14. Let Me Go Rock N' Roll
15. Black Diamond

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Pretty Boy Floyd


Chronique @ adrien86fr

12 Décembre 2010

Kiss à la sauce Pretty Boy Floyd...

Que faire lorsque l’on est une gloire déchue d’un style mort et enterré depuis plus de 20 ans sans aucune inspiration ni élan créatif et que l’on souhaite se rappeler aux bons souvenirs de ses fans et accessoirement s’assurer un peu de liquidités pour pouvoir payer ses factures d’eau et d’électricité ? Un tribute album ! C’est en tout cas le chemin qu’ont entrepris en cette année 2010 Steve « Sex » Summers et Kristy « Krash » Majors ; respectivement vocaliste et guitariste originels du légendaire groupe de hair metal hollywoodien Pretty Boy Floyd. Bien qu’à priori musiciens, la musique pure s’est toujours avérée être secondaire chez Summers et Majors ; ces derniers ayant toujours eu d’autres priorités plus amusantes attenantes au lifestyle « sex, drugs and rock n’ roll » telles la défloration backstage de jeunes pucelles à peine majeures droguées aux Malabars et au Biactol ou encore le nettoyage régulier de leurs parois nasales avec de la poudre à récurer.

Un temps prof de gym à domicile dans le greater Los Angeles, co-gérant d’un strip club de Canoga Park avec son frère puis producteur de l’actrice de films pornographiques Chantz Fortune ; le sympathique Steve « Sex » Summers a occupé les années grunge tant bien que mal avant de revenir à son premier amour : le Rock N’ Roll option perruque et rouge à lèvres glossy. Sans label et géré de A à Z par Summers, Pretty Boy Floyd écume depuis sa reformation à la fin des années 90 les clubs sordides de banlieue et sort multiples EP’s et compilations autoproduites jusqu’à ce « Kiss of Death – A Tribute To Kiss » paru en 2010 et tiré seulement à quelques milliers d’exemplaires.

Démarche en apparence inintéressante et stérile qu’un énième tribute album au premier groupe maquillé de l’Histoire que vénéraient religieusement Steve Summers et Kristy Majors à l’époque où commençaient à pousser leurs premiers poils pubiens, à l’instar de tous les teenagers ricains de leur génération empreints d’un minimum de bon goût visuel et musical. Quinze greatest hits de Kiss à la sauce Pretty Boy Floyd ; voici ce que propose ce release permettant à ses géniteurs de rester dans la course, ou tout du moins de le croire. De le croire effectivement car depuis le mythique « Leather Boyz with Electric Toyz », rien de nouveau sous les palmiers de Sunset Boulevard pour PBF ; ce dernier se contentant de réenregistrer les titres de cet album anthologique, de sortir sur CD-R des albums live de qualité bootleg ou encore d’enregistrer avec plus ou moins de conviction des covers d’Alice Cooper et de Kiss justement. Qu’importe au final, car comme l’ont prouvé leurs excellentes prestations des 8 et 9 décembre dernier sur les scènes de la Boîte à Musique de Wattrelos et de l’Empreinte de Savigny le Temple en ouverture de L.A. Guns ; Pretty Boy Floyd s’avère être avant tout un groupe de scène hyper tonique dont la motherfucking bad ass attitude n’est pas à prouver et dont la quasi-totalité du show tourne de toute façon autour de son légendaire premier full length.

Une fois devant les yeux et après se l’être vu offrir par Summers en personne en échange d’un petit coup de main donné sur la tournée (yeah baby, yeah !!), ce « Kiss of Death – A Tribute to Kiss » frappe de par son apparence de release pirate : artwork relativement simple, front et back covers imprimées sur une Hewlett Packard familiale, pas de code barre ni de numéro de série… Un objet qui respire l’underground et qui trahit irrémédiablement la situation d’un groupe de légende n’intéressant malheureusement pas le music business actuel. L’hommage à Kiss débute avec un « King of the Night Time World » mettant en scène un heavy rock/metal pêchu et très bien produit qui illustre sans peine l’excellent travail de Kristy Majors derrière la table de mixage et le personal computer de son Highway to Hell Studio de Los Angeles. Les guitares sont acérées, la batterie jouissive et métallique, et surtout Steve Summers ne parait plus tel cet ersatz de Vince Neil qu’il était en 1989, possédant aujourd’hui une personnalité vocale propre et mûre ; et même encore plus agressive qu’il y a 20 ans. Les titres tous issus des albums de la période Ace Frehley s’enchainent avec une efficacité et une complémentarité déconcertantes pour faire de ce tribute album une galette de pur rock n’ roll que l’on écoutera tout simplement pour se donner la pêche et travailler inconsciemment son jeu de air guitare. Albums les plus représentés ; « Kiss », « Destroyer » et « Love Gun » permettent de mesurer l’importance du mythe Kiss dans la musique d’innombrables combos de l’âge d’or du style sleaze rock/hair metal. Effectivement, Steve Summers et Kristy Majors s’approprient des morceaux tels que les excellents « Deuce », « Detroit Rock City », « Love Gun », « Shout It Out Loud » ou encore le magnifique « Black Diamond » avec un enthousiasme tel qu’on pourrait penser qu’ils les ont eux-mêmes composés et seraient prêts à les défendre corps et âmes. Malgré un tracklisting intéressant oscillant de « Kiss » à « Creatures of the Night », on regrettera néanmoins l’absence de titres des albums « Rock N’ Roll Over », « Dynasty » et « Music from the Elder » ; certes en deçà des classiques cités plus haut d'un point de vue qualitatif mais dont certains morceaux auraient pu compléter et parfaire l’hommage rendu à la période la plus prolifique du groupe new-yorkais.

Très bonne démarche donc que ce « Kiss of Death – A Tribute to Kiss » d’un groupe de légende ayant contribué avec l’immuable « Leather Boyz with Electric Toyz » à faire les beaux jours du hair metal mais injustement mis au placard et évoluant aujourd’hui dans une ombre aveuglante. Digne d’intérêt tant pour les admirateurs de Kiss que de Pretty Boy Floyd, cet album hommage permet d’en savoir un peu plus sur le background de ce dernier, et aux classiques de Kiss de révéler une facette intéressante de leur personnalité ; notamment plus féroce que celle de leur version d’origine. Un objet collector et sans prétention donc qui ravira les amateurs de rock n’ roll efficace, tout simplement.

1 Commentaire

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ZazPanzer - 23 Janvier 2011: Oups, j'étais passé à côté de celle-là ! Belle rédaction particulièrement intéressante. C'est quand même terrible que ces gars là en soient réduits à graver des CD-R alors que certains petits groupes locaux français sortent de vrais CD auto-produits...
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