Size Really Does Matter

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15/20
Nom du groupe Pretty Boy Floyd
Nom de l'album Size Really Does Matter
Type Album
Date de parution 2003
Style MusicalHeavy Rock
Membres possèdant cet album7

Tracklist

1. Dead
2. Suicide
3. I've Got Nothing
4. Earth Girls
5. Things I've Said
6. Another Day (in the Death of America)
7. 2Heads2Faces
8. Fuck the Rock
9. 727
10. It's Alright

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Pretty Boy Floyd


Chronique @ adrien86fr

18 Janvier 2011

Mais où est passé le sleaze metal jouissif de Leather Boyz with Electric Toyz ?

Et vous la vôtre elle mesure combien ? Telle s’avère être l’indiscrétion que pourrait avoir Steve Sex Summers à l’égard de qui tient pour la première fois en main le troisième album studio du groupe de sleaze metal hollywoodien Pretty Boy Floyd, au vu du titre pour le moins implicitement évocateur de ce dernier. Rien d’étonnant et même quoi de plus normal lorsque l’on connait le personnage et son involvement dans le divertissement pour adultes ; deuxième gagne pain après le rock n’ roll de celui qui ne parviendra sans doute jamais à se défaire de son eternel étiquette d’ersatz brun de Vince Neil. A travers cette nouvelle offrande sonore, Summers rechercherait il implicitement des talents masculins au sein de la fanbase de PBF à faire copuler devant caméra avec sa pouliche Chantz Fortune, histoire de faire d’une pierre deux coups et d’aller un peu plus loin dans sa relation avec ses fans déjà exceptionnellement remarquable pour une rock star de cet acabit ?

Quoi qu’il en soit, « Size Really Does Matter » sort en 2003 sur le label Deadline Music et voit à l’occasion Pretty Boy Floyd incarner un nouveau line up au sein duquel Steve Sex Summers s’avère être l’unique membre rescapé de la glorieuse mais courte épopée de l’inénarrable « Leather Boyz with Electric Toyz » de 1989. Les dénommés T’Chad, Lesli Sanders et Dish parviendront ils à se hisser ne serait-ce qu’à la cheville des légendaires et immuables Kristy « Krash » Majors, Vinnie Chas (R.I.P. 19 ?? – 2010) et autres Kari « The Mouth » Kane ? Au vu de leur dégaine de bad boyz glamour sur la pochette de l’album, les gaillards ont certes le look, mais est-ce suffisant pour entretenir honorablement la légende de ce groupe qui aujourd’hui tente tant bien que mal de rattraper le succès perdu en tournant sans arrêt comme il aurait du le faire si quelques kids névrosés de Seattle n’avait pas décidé de révolutionner la culture rock n’ roll à l’aube des années 90 à coups de riffs de guitares Squier saturées et de looks de bûcherons canadiens ignorant la signification des mots douche, savon et peigne ?

A peine le premier morceau « Dead » entamé, une seule et unique question ne peut que tarauder un auditeur dès lors désemparé et même on ne peut plus perdu face à l’ampleur d’un désastre annoncé : l’usine de pressage n’aurait elle pas gravé par erreur la BO du jeu vidéo « Dingo Extreme Skateboarding » sur la galette de silicium initialement destinée à recevoir un sleaze metal bad ass qui permettrait même au plus gros geek du lycée de se prendre ne serait-ce que le temps de son écoute pour un motherfucker classieux que tous les mecs haïssent et que toutes les nanas adulent et s’entretuent pour recueillir la semence aux propriétés dermatologiques divines ?

Alors que Pretty Boy Floyd restera à jamais gravé dans la légende du sleaze rock/hair metal pour son chef d’œuvre de transcendance et de décadence « Leather Boyz with Electric Toyz », il faudra désormais associer ce groupe mythique à un skate punk primaire qui ferait presque passer les Offspring, Blink 182 et autres Sum 41 pour des adeptes d’un esthétisme musical inconsidéré. Production minimale et riffs convenus semblent être la recette d’un gâteau empoisonné dont une seule bouchée suffirait au plus malheureux des gourmets pour comprendre qu’il faut au plus vite se diriger vers les toilettes et vomir sa glaire jusqu’à la dernière goutte, un peu comme si Beth Ditto ou une autre curiosité du genre venait de vous embrasser sur la bouche aidée du canon d’un Smith & Wesson M&P collé contre votre tempe. Les « I’ve Got Nothing », « Things I Said », « Another Day (In the Death of America) » et le pertinemment nommé “Fuck the Rock” sont autant d’hymnes pop punk stériles qu’affectionneront très certainement les pucelles niaises et leurs appareils dentaires souhaitant découvrir d’autres entités sonores que les nauséabonds Good Charlotte, Simple Plan et autres Tokio Hotel.

Seuls et uniques points positifs de la galette, la prestation vocale enjouée de Summers qui parvient aisément à se démarquer de la sauce rose fluo aspartamée préfabriquée par ses trois intérimaires et les titres « Suicide » et « 727 ». Alors que l’on reconnait et que l’on prend plaisir à se délecter des vocaux si caractéristiques de Summers s’avérant néanmoins être pour le coup plus proche d’un Marilyn Manson que d’un Vince Neil ; « Suicide » et « 727 » frapperont l’auditeur de par leur sincérité et les bribes d’émotions que ces morceaux parviennent tant bien que mal à dégager. Le très beau solo de piano de « Suicide » méritera certainement le don de 4 minutes et de 2 secondes de la vie de l’auditeur le plus téméraire, alors que « 727 » s’avère être une ballade touchante au sein de laquelle un Steve Sex Summers absolument méconnaissable et gorgé de mélancolie pleure une de ses amies disparue un 27 juillet dans un accident de voiture (désolé d’avoir cassé l’ambiance..). Belle et simple, « 727 » sauve incontestablement l’honneur de ce troisième opus de Pretty Boy Floyd et prouve même que les laborantins peuvent parfois trouver des perles dans la merde qu’ils ont le plaisir d’analyser quotidiennement sous toutes les coutures et à plein nez.

Ultime question : pourquoi un groupe aussi classieux que PBF et son charismatique et ultra bad ass leader s’abaissent t-il au rang des wannabes que sont ces innombrables formations de teenage sleaze punk polluant la bande FM et reprenant très maladroitement les codes visuels du glam pour au final ridiculiser nos idoles et enrichir les comptes en banque déjà bien gras des majors ? « Size Really Does Matter » s’avère t-il être le fruit d'une inspiration sincère ou plutôt d’une démarche commerciale éhontée ? Un album stérile et sans grand intérêt donc qui permettra néanmoins aux fans hardcore du groupe de compléter leur collection et d’écouter dès lors « Leather Boyz with Electric Toyz » avec plus d’amour et de passion que jamais.

4 Commentaires

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ZazPanzer - 20 Janvier 2011: Bravo pour cette excellente chronique bourrée d'humour. Je ne savais pas que Steve donnait de sa personne dans le film pour adultes, je vais me renseigner :-)
TasteofEternity - 10 Octobre 2015: "Et que toutes les nanas adulent et s'entretuent pour recueillir la semence aux propriétés dermatologiques divines" : tiens en voilà un prêt pour rentrer chez les Goules ! Chronique monstrueuse qui finalement sans racheter un instant un ratage commercial indigne d'une ancienne gloire du Sleaze me donne envie de découvrir cet album maintenant que je viens de récupérer enfin leur premier album. Huns Thumbs Dude ;)
samolice - 19 Fevrier 2023:

Merci pour l'excellent chro Adrien, je ne la connaissais pas celle-ci. As tu écouté l'album suivant? Pas une merveille mais je le le trouve pas mal du tout. Avec toujours ce grain vocal plus Vince Neil que Neil lui même :-)

adrien86fr - 19 Fevrier 2023:

Merci Sam ! Je n'ai pas écouté "Public Enemies" en dur donc je ne sais pas de quoi il en retourne précisément. Achat à venir :)

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