Après la disparition tragique de son chanteur Andy ‘‘Henner’’ Allendorfer dans un accident de voiture en 2005, la destiné de
Squealer semble compromise. Le groupe décide pourtant de ne pas abandonner. Pour ce faire il recrute Gus Chamber (Grip Inc.) en 2006 mais ce dernier vient également à décéder en 2008 suite à une intoxication médicamenteuse. Une fois encore la situation semble désespérée pour le groupe allemand (moins que celle de la famille du défunt tout de même). Voulant conjurer ce satané sort qui semble s’acharner sur lui, le quintet saxon engage alors, en 2008, Norbert Vornam. Il cédera finalement sa place en 2014 à
Sebastian Werner qui, depuis lors, en est le titulaire attitré. Et ce qui frappe concernant ce derniers ce sont ses similitudes vocales qui le lient à Terrence Holler (
Eldritch) tant sur un Behind Closed Door sorti en 2018 que sur ce
Insanity, nouvel opus du groupe, qui sort en cette année 2020.
Au-delà de cette observation qui, soyons tout à fait francs, avait pour unique but de souligner les ressemblances entre
Sebastian et Terrence (je suis d’accord avec vous cet étalage stérile de ma part est proprement honteux), étendons-nous davantage sur ce nouveau
Squealer. Depuis toujours le groupe nous aura proposé des œuvres défendant un Heavy Thrash
Metal dont le curseur est davantage placé soit d’un côté, soit de l’autre. Or il semblerait que depuis deux albums, son expression soit un peu plus portée par ces inspirations les moins extrême. Du coup même si Into the
Flames entame les hostilités de manière très vive et âpre, dès un
Salvation plus posé le propos perd de son intensité et de son charme. Et il faudra attendre un
Hunter on Myself et un
Insanity pour que cette saine agressivité viennent à nouveau nous écorcher le visage. Une dernière fois, malheureusement. La dernière partie de ce disque étant, elle aussi, très mid-tempo et beaucoup moins marquante se clôturant même par une ballade, Black
Rain, sur laquelle Bernhard Weiss (
Axxis) et Zak Stevens (
Savatage,
Circle II Circle…) viendront prêter main forte à
Squealer. Un titre, soit dit en passant, totalement dispensable.
Pour tenter de maintenir à flot un album qui, selon moi, manque cruellement d’aspérités, fort heureusement, il y a ces refrains qui, parfois, viennent apporter suffisamment d’intérêt pour que le naufrage n’ai pas tout à fait lieu (
Salvation, Bad Tasting
Sin ou, encore, par exemple, Low
Flying Brains). Enfin du moins dans la première partie de ce disque puisque, encore une fois, malheureusement, la seconde étant beaucoup plus anecdotique.
Insanity, nouvel effort des Allemands de
Squealer, n’est donc pas un album essentielle, loin s’en faut. Coupé en deux, il nous offre six premiers titres relativement intéressant et quatre derniers qui le sont bien moins. Dommage.
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