Infested by Anger

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12/20
Nom du groupe Custard
Nom de l'album Infested by Anger
Type Album
Date de parution 26 Octobre 2012
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1. Call of Ares
2. Gods of War
3. The Parachute Infantry
4. Death from Above
5. My Last Breath
6. Black Friday
7. Time to Bleed
8. 300
9. Endless Pain
10. By Fire and Sword
11. A Knight
12. Dead Shall Rise
13. Hellheart
14. Only Dust
15. Infested by Anger

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Custard


Chronique @ dark_omens

01 Août 2013

Un coup d'épée rouillée en nos carcasses blessées par toutes ces estocades malheureuses...

Pour peu que vous soyez au fait de quelques unes des particularités les plus notoires de ce sempiternel académisme musical allemand, les premières rencontres avec ce Infested by Anger, nouvel effort de Chris Klapper et de ses acolytes, donneront alors naissances à d'étranges présages familiers en vos esprits éclairés. Rien que son illustration caractéristique, où l'on peut voir un chevalier sombre sur une monture cabrée parcourant un champ de bataille, augure du pire.

Et si, de surcroit, vous n'êtes pas totalement étranger aux précédents travaux de ces allemands de Custard, ces préjugés se transformeront alors en certitudes dès lors que résonneront les premières mesures d'un premier titre convenu, Gods of War. Ce morceau véloce résume en effet, de manière assez manifeste, l'impuissance de ce groupe à inscrire sa démarche dans une inspiration plus séduisante et, surtout, plus contemporaine. D'un premier hurlement, rituel daté s'il en est, le vocaliste de cette formation y démarre, en effet, des hostilités où rien ne pourra nous surprendre. Et où, bien au contraire, un sourire amusé par ces spécificités anachroniques viendra se dessiner sur nos lèvres. Un sourire qui s'effacera dès lors qu'il semblera évident que ces spécificités imprègnent cet album bien plus largement que simplement sur ce premier chapitre. Dès lors aussi qu'il semblera évident qu'elles sont sincères et assumées.

Revêtue d'une terne armure d'un classicisme achevé et d'une désuétude finie, une fois encore, voilà donc les fiers guerriers paré à livrer un assaut dont les moindres détails, les moindres coup de glaives, les moindres hennissements d'étalons fébriles à l'aube de cette bataille promise, les moindres interventions créatives, les moindres soli, mélodies ou refrains seront désespérément traditionnelles et désespérément rétrogrades.

Seul dans ces méandres connus aux saveurs ordinaire, vient parfois s'illustrer un chanteur à la voix certes commune mais offrant un peu de nuance à l'ensemble. Laissant son interprétation s'égarer en des intonations proches de celle du grand Rob Halford, Oliver Strasser proposera, en effet, une touche un peu plus exotique à cette expression typiquement germanique. Il y a donc dans ce Heavy Speed Metal teuton quelques stigmates britanniques. Néanmoins, n'exagérons pas ce penchant, car au delà de ces rares égarements succincts, le conformisme reprend ses droits.

De plus, non content d'évoluer en ces contrés artistiques sans espoirs, sans lumière et sans âme que tant ont foulé, Custard ne parvient même pas à y atteindre une efficacité minimum susceptible de susciter un quelconque intérêt à l'encontre de ces travaux poussiéreux. Et ainsi des titres tels que les pénibles et caricaturaux Gods Of War, Parachute Infantry, Black Friday, 300 ou encore, par exemple, Endless Pain nous navrent. Et n'évoquons même pas les instrumentaux Call Of Ares et Infested by Anger qui, bien évidemment, viennent introduire et clore l'opus.

Dans cette lente et ennuyeuse agonie, seules des chansons telles que les bons Death from Above, My Last Breath, ou encore, par exemple, Fire and Sword parviennent à nous sauver de ce douloureux trépas promis.

Infested by Anger n'est donc, en définitive, qu'un coup d'épée rouillée en nos carcasses blessées par toutes les estocades malheureuses qu'il nous livre. Une œuvre qui témoigne donc, de manière cinglante, de l'inaptitude de Custard à se défaire de ses habitudes passéistes et rébarbatives.

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