Pour résumer succinctement la situation,
Custard est un groupe allemand formé en 1987 qui pratique un Heavy
Metal mâtiné de
Power évoluant quelque part entre
Judas Priest et
Helloween. Il emprunte d'ailleurs, parfois, à ce dernier, sa vivacité mais aussi cette humeur joyeuse et joviale que, personnellement, je ne trouve pas nécessairement du meilleur goût. Jovialité qu'il exprime assez régulièrement en des refrains un peu trop mélodiques selon moi.
A Realm of Tales, son nouvel opus qui s'apprête à sortir en ce milieu d'année 2017, est le sixième d'une longue série qui lui aura certes permis d'alterner le bon et le moins bon mais qui ne lui aura jamais réellement permis de franchir ce cap fatidique le menant au panthéon des plus illustres. En d'autres termes, malgré toutes les qualités de ce groupe, et malgré ce qu'il semble penser, il n'aura jamais vraiment réussi à être autre chose qu'un second couteau. Un second couteau très acceptable mais un second couteau tout de même.
Afin de parfaire la description faite dans le paragraphe précédent concernant l'expression musicale à proprement parler de ces Saxons ajoutons qu'
Oliver Strasser possède toujours encore cette voix aux accents si singuliers qui ne pourront nous empêcher de penser assez spontanément à Rob
Halford (du temps de sa splendeur) mais surtout à
Ralf Scheepers.
Avec ce disque
Custard aura choisi de s'attaquer à un thème, au fond, assez classique puisqu'il s'agira pour lui de nous proposer sa vision personnelle de certains contes et de certaines légendes. Ainsi pourra-t-on, une fois encore, entendre la triste histoire de La Petite Fille aux Allumettes, la Reine des Neiges, Blanche Neige ou encore, par exemple, du Joueur de flûte de Hamelin. Pourquoi? Pourquoi pas...
La première partie de cet opus est vraiment réussie. Elle nous donne à entendre un
Custard plutôt inspiré et faisant des choix plutôt intéressants. Queen of Snow aux couplets très véloces et aux refrains plutôt réussis, The Pied Pipper à l'entame très germanique (
Helloween et son Future World n'est pas très loin) construit, un peu, sur le même schéma que celle qui la précède, Arabian Nights et ses parfums orientaux ou encore, par exemple, un Snow White aux voix âpres (un peu dans un registre proche de celui de
Grave Digger) et aux refrains, peut-être, un poil trop enjoués sont, en effet, autant de pistes très satisfaisantes.
Malheureusement avec The Little Match
Girl, la machine semble se gripper. Et Daughter of the Sea ne sera certainement pas en mesure de la relancer. Ces deux chansons sont, en effet, peut-être, sans doute d'ailleurs, les deux moins attirantes de ce
Realm of Tales. Ensuite
The Witch Hunter aura un aspect un peu trop décousu pour nous permettre de réellement nous sentir à nouveau concerné par ce disque. Tout comme le reste de cet opus.
C'est d'autant plus regrettable qu'un
Sign of
Evil ou qu'un Forged in Fantasy, deux morceaux qui sans exceller ont pourtant quelques qualités à faire valoir, seront les victimes collatérales de cet accident.
A Realm of Tales est donc un album inégal qui nous propose une première moitié vraiment sympathique avant de perdre de sa saveur. Reconnaissons toutefois que, globalement, il est bien moins fade que ce moyen
Infested by Anger sorti 5 années auparavant.
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