Groupe finlandais formé en 2001, il se compose de Kusmar
Rotten, guitariste et principal compositeur, Tuberculosis au chant et auteur des paroles. Skeletor à la basse, J.
Warhead en second guitariste et Rob Diver à la batterie.
Après quelques démos, le groupe trouvera refuge chez
Twisted Face et sortira ce premier album le 8 août 2006. Ce faisant,
Witheria nous propose un album qui navigue entre le death et le thrash avec un aspect progressif et technique. On a affaire à une production qui penche sur un son old school mais des compositions qui n'occultent pas non plus l'évolution musicale des dernières années.
Ce qui frappe tout de suite à l'écoute du premier titre, "The
Disillusion", c'est l'influence de la bande à Chuck Schuldiner, je parle bien sûr du groupe mythique Death, et ce, aussi bien dans le son et le style de riff que dans la construction du morceau. "Hypnotic
Massacre", pour sa part, nous permet de voir que nous avons à faire à de très bons musiciens, avec ces riffs rapides et ces changements de rythmes (2.40min à 3.20) ; un refrain ultra violent, agrémenté d'un chant frénétique, on serait presque sur un
Impaled Nazarenne ou un
Napalm death.
Chaque chanson a son approche, presque son style, comme "Thrash the Place", qui, comme son nom l'indique, sonne beaucoup plus thrash, rappelant un mélange entre
Testament et
Exodus. Tandis que "
Mental Sadist" se veut plus technique, avec son break à 2.20min, un sacré bon riff.
Pestilence,
Coroner,
Atheist, et sûrement d'autres vous viendront à l'esprit, sans jamais aller copier.
Witheria dégagerait donc une réelle personnalité même si elle reste encore à peaufiner.
Enfin, impossible de ne pas vous parler du morceau de clôture, "
Fire and
Pain", avoisinant les 10min, titre ne comportant aucun remplissage malgré sa longueur, soit 10 min de death thrash technique et prog inspiré et maîtrisé.
Quelques petites bizarreries tout de même, comme la fin de" The
Disillusion" qui est coupée on dirait... ça sent la capitulation au bout d'heures de discussion sur comment finir la compo. Et certains chœurs ne sont pas au top ou manquent de patate, ceux en voix claires sur "
Purification" notamment n'apportent pas grand-chose, tant dans l'effet que dans la forme. Toujours sur "
Purification", pour rester dans l'étrangeté, on a juste les premières notes (à 3.46min) d'une chanson de
Nirvana. Mais ce sont-là des détails qui ne viendront pas non plus entraver l'écoute de la galette.
Pour un premier opus, il y a déjà une sacrée patte, un excellent niveau, et énormément d'influences parcourent cet album ; et même s' il est un peu brut, cet effort vaut déjà largement la peine qu'on s'y attarde.
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