C'est seulement deux ans après l'excellent éponyme nommé
Sahara (pour les connaisseurs), paru en 1988, que nous retrouvons enfin le groupe
Winger. Celui-ci revient nous proposer un nouvel et deuxième album intitulé
In the Heart of the Young qui s'inscrit plus ou moins dans le sillage de son prédécesseur. À savoir une musique entraînante, vivifiante aux arrangements subtils associés à des compositions beaucoup plus élaborées et variées, alliant le gros
Hard Us, FM, au Progressif, en passant par des touches Funk au groove certain.
Winger et sa bande, feront appel une fois de plus, au talent du producteur, Beau Hill, responsable du son de
Sahara, mais aussi de l'album
Invasion of Your Privacy de
Ratt, voire beaucoup d'autres issus de la scène
Hard Rock US. L'album bénéficiera d'une production moderne, très léchée (soft), aux ambiances et atmosphères, assez conformes à l'album
Hysteria de
Def Leppard. Tout comme la pochette d'ailleurs, montrant sur un fond bleu profond, le logo du groupe devant une machine avec le visage robot symbole du groupe, et dont l'œil projette le titre de l'album sur le haut de la pochette.
Côté line-up rien de changé, nous retrouvons notre équipe de surdoués au complet: le leader et bassiste songwriter, Kip
Winger (ex-
Alice Cooper),
Reb Beach, guitariste et technicien au jeu et son mordant et moderne, suivis de Paul Horowitz (Taylor) (ex-
Alice Cooper), guitare et claviers et du tentaculaire Rod Morgenstein (ex-Dixie Dregs) à la batterie, qui apportera la touche progressive au groupe.
Le contenu d'une longueur de 46:45 minutes d'extase comprendra des morceaux Big Rock entraînants et fédérateurs (genre
Arena Rock), en commençant par "
Can't Get Enuff" qui ouvre admirablement l'album. "In the Day We'll
Never See", avec son refrain répétitif, vous donne l'irrésistible envie de fredonner. Dans une moindre mesure, je mentionnerais volontiers "Loosen Up" et ses entêtants "Everybody" dans le refrain. Sans oublier, le groovy "
Easy Come Easy Go", et son refrain et air qui ne vous quittent plus. Tout comme le mid tempo et très mélodieux "You Are the Saint, I Am the
Sinner" et ses chœurs grandioses, complétés de nombreux soli: imparable et spontané.
Parfois, le groupe s'aventurera dans un registre plus éloquent, limite dansant avec "Baptized by
Fire". Titre, qui se distinguera par une splendide ligne de basse funky en intro et son pont central au phrasé rappé, le tout complété par un solo incendiaire de
Reb Beach, étonnant de justesse. Dans une moindre mesure nous avons le fascinant et sexy "Little
Dirty Blonde", groovy à souhait. La pièce maîtresse de cet album sera sans aucun doute, la superbe et très alambiquée "
Rainbow in the
Rose" aux éléments et atmosphères progressives, qui montrera s'il le faut encore le talent de chacun des protagonistes, avec d'abord le jeu de batterie de Rob Morgenstein, complété des interventions phénoménales de
Red Beach, à la guitare, alliant finesse et agressivité pour finir sur un feu d'artifice de notes.
Les autres morceaux, s'inscriront dans une mouvance plus mélodieuse tel qu' "Under One Condition" au tempo plus lent incrusté d'arrangements et touches subtiles de claviers. Ou alors le titre phare où les délicates notes et arpèges de guitare et chant langoureux, finiront par séduire les plus durs et sceptiques d'entre nous. N'omettons pas non plus la ballade de rigueur, la très belle "
Miles Away", intensifiée par le chant langoureux et enjôleur de Kip
Winger, tout à fait à l'aise dans ce répertoire.
Vingt-cinq ans après sa sortie, "
In the Heart of the Young" s'écoute toujours avec un grand plaisir grâce à une production moderne largement en avance sur son époque, complétée par des musiciens au niveau technique élevé. Le tout agrémenté de compositions variées et originales, d'un genre alors plus tellement dans les bonnes grâces des maisons de disques déjà tournées vers la scène Grunge et dépressive de Seattle.
Un album qui plaira aux fans de belles mélodies et de
Metal Progressif à tendance FM, ouverts d'esprit.
petite correction; contrairement à ce qui est noté dans la chro, il me semble que c'est Michael Wagener qui a produit "raise your fist and yell" d'Alice Cooper et non pas Beau Hill.
Effectivement, Wagener est seul aux commandes sur Raise, surtout que je le mentionne dans ma cho de celui-ci.
Pour ceux qui apprécient ce disque, le titre "all i ever wanted" issu de ces sessions d'enregistrement mais non retenu finalement, en écoute ci-après
Merci pour le lien Electricman :)
Apparemment ce titre figurait en face B de certaines éditions du single "Miles Away".
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