Sans nul doute l'œuvre la plus connue de cette formation, "…Ambulabo…", est un hymne à tout ce qui est le pire de la création. Ici, les artistes suédois se sont une nouvelle fois lâchés, en laissant libre court à leur expression, et à leur esprit décadent.
Décadent, le mot résume cet album. Des sons de guitare basse discordants, des hurlements et des gémissements malsains qui trahissent le désespoir, la souffrance la plus douteuse, les sentiments les plus immondes, tout cela semblant créé et extirpé d'une cave bétonnée, humide et moisie. Le son est convenable, le mixage a été fait comme il faut, les instruments (de torture) se font bien entendre.
Une piste de soixante minutes, un long chemin de croix inversée pour les damnés. Faites l'impasse sur l'
Ave Maria de
Schubert, oubliez le (beau) dessin animé de Fantasia. Chez
Abruptum, tout est noir et putréfié, et le moindre pas est synonyme de douleur. Et quand vous êtes entrés dans le couloir de cet album, vous en ressortez changé, la tête renversée, l'esprit ballotté avec ce sentiment de mal de mer qui vous fait désormais interdire de prendre le bateau pour aller en vacances.
Abruptum, c'est du pur mal, réservé aux purs métalleux suffisamment entraînés pour supporter cet horrible voyage.
Il faut se laisser transporter dans cet univers étouffant et glauque, ce qui n'est pas donné à tout le monde.Il faut avouer que les premières écoutes sont "difficiles" à appréhender.
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