Après le magnifique «
Dauðafærð », revoici
Pest avec un album plus traditionaliste, plus conventionnel mais plus mature que l’avant-
Dauðafærð.
Huit titres pour une durée totale de près de 40 minutes de Black conservateur, raw et old school, il faut s’accrocher quand on aime peu le genre, mais pour les autres, ça passera comme une lettre à la Poste.
On peut sentir un retour vers «
Desecration », comme si l’épisode de «
Dauðafærð » avait déjà été oublié. Les influences de
Darkthrone reviennent au devant, on sent pas mal d’emprunts à « Under a
Funeral Moon » et « A
Blaze in the Northern Sky » tant dans la composition des morceaux que dans l’exécution et la production très "dépouilée".
Mais peut on dire réellement que «
Dauðafærð » est oublié ? Même si le style n’a rien de direct avec ce précédent opus, même si l’on pourrait être tenté, lors d’un blind test, de dire qu’il ne s’agit pas du même groupe, certains éléments apparus sur le mini album de 2003 transpirent sur cette offrande là, noircissant encore un peu plus la musique qui sort de vos enceintes. Certains riffs replongent dans cette ambiance médiévalo-tourmentée qui régnait sur «
Dauðafærð », des breaks mid tempo («
Cold Stare ») où se mélangent à nouveau les influences
Darkthrone et
Burzum, le temps de quelques secondes avant un solo typé Death et on repart sur les bases TBM qui prévalait au début des années ’90.
Voilà peut être le principal intérêt de cet album, et plus généralement de ce groupe : revenir sur les pas des Grands Anciens et faire revivre un peu le Black des débuts, que certains appellent (injustement) la « grande époque ».
Donc l’album a peu d’intérêt pour quelqu’un qui rechercherait un peu de raffinement ou de mélodie, ou encore d’inventivité musicale. Passez votre chemin si vous n’aimez pas
Darkthrone et le black bien "roots". Par contre, pour ceux qui regrettent la touche de génie des premiers
Darkthrone, cet album est pour vous !
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