Note : j’ai choisi de ne pas traduire les extraits de paroles, qui perdraient tout leur intérêt. Je pense que les lecteurs s’y retrouveront, et sauront se débrouiller. Si ils ne savent pas traduire, c’est qu’ils sont trop jeunes pour ce genre de discours
Que dire a part « Depuis le temps qu’on l’attendais » ?
Bon, d’accord, on ne l’attendait pas depuis si longtemps que ça, d’autant que nos new-yorkais favoris savent nous faire patienter a coup de preview, remix et autres tournées. Mais quand même, quand on l’a finalement entre les mains, on est pas mécontent d’ouvrir son lecteur CD.
Et ça commence très fort avec le single
Never Wanted to Dance, véritable machine de concert pour faire gigoter les popotins des jolies lolis arrivées par dizaine de la dimension My Space. Le ton est posé : avec cet album, Urine s’amuse de cette nouvelle cyber-celebrité qu’il sait lui-même complètement bidon. Mais, car ils aiment le public malgré tout, lui et sa bande ont un peu édulcoré leur punk pour tourner vers un son presque 8-bit, et des compo plus construite.
Never Wanted to Dance est, comme Shut me Up, un slogan plus qu’un refrain, un hymne plus qu’un simple morceau. Ca sent bon le bal de prom.
Et justement, le bal de Prom arrive, Evening Wear. Et la, les fans en redemandent, car on retrouve
MSI au top de sa haine cynique et de ses belle image cruelle du monde (« I dress myself in f$$$ing lies, dressed up in evening wear »).
Le rythme plus modeste, plus industriel aussi, rappelle
Revenge, qui arrive plus tard, mais rappelle aussi l’ambiance générale de l’album : les bully du lycée, les pompom girls, les club de bourges qui refusent toute intrusion, et au dessus de tout ça, la course a la popularité. Course dans lequel le groupe remonte de plus en plus, grâce à cette génération internet qui trouve dans le groupe un soutien contre le reste du monde.
« Contre », oui, car l’album continu toujours plus en violence et en agression, malgré l’enrobage de sucre et de petite mélodie suraigu digne des plus antique Amiga. Light
Out enchaîne sur un rythme effréné et donne un live pogotant a souhait, enivrant, Prescription sonne comme un générique télé et reste en tête pour la vie, et
Issues laisse retomber la pression, pour qu’on savoure des paroles d’une rare méchanceté :I rather f$$k you than kiss you ». On continue dans l’obscène cynique avec Get it Up, « tranche de vie » sinistre qui doit bien faire rire les filles. Mention spéciale pour la participation de Chantal Claret, la nana à Jimmy, comme y disent, la voix enjôleuse de Morningwood. Et la, après cette débauche, on retrouve
Revenge. Un classique me direz vous. Et bien le titre est passé par la case High School, et nous revient en chant de teenageuse en jupette et pompom, a toute vitesse et plein d’effet tordu. Et ça pète, que dire d’autre…Ainsi s’achève la partie plutôt violente de l’album.
Le calme revient (enfin, j’dis calme…) avec les trois petite note d’Animal, qu’on avait entendu depuis un certain temps déjà en live, mais qu’on s’étonnait de ne voir arriver en album. C’est chose faite, et une bonne chose de faite. Même chose pour
Mastermind, morceau lent et lourd, qui avait ravi les foules en se dévoilant au Give it a Name, et qui depuis berçait les attentes des fans. Continuons sur On It, cible du concours de remix qui a suivi la sortie de ‘l’album. Rapide, dynamique, mais moins agressIf que les premières plages. La mélodie reste en tête, et de nombreux français vont s’acharner à tenter les couplets, comme Stupid MF, dans l’album précèdent.
Je fais une petite parenthèse sur Pay for It, mon morceau préféré sur l’album. On dirait un morceau qui s’est perdue. Pay for It sonne comme un hommage à YRTA, tellement il ressemble à « l’ancien »
MSI. Tellement bon cependant, tellement entêtant (« never gonna now, never gonna be… »), Qu’on hésite pas a le sortir de l’album pour le laisser tourner en boucle. Enfin moi, je le fais. S’en suit Due et
Money, deux morceau plus « tendre », car le cœur de cible de
MSI a changé, et que maintenant, il faut un peu de mollesse dans ce monde cruel, pour faire vendre. Car, et on nous le rappel a la fin de l’album, ils font ça pour le fric, ne l’oublions pas. Mais j’y reviens. Beaucoup de gens m’ont dit être surpris de la présence de Bomb This
Track à la fin de l’album. C’est vrai que le morceau circule depuis longtemps sur le net, et que sa violence coupe un peu soudainement avec la retombée de fin d’album. Mais, car il y a un mais, ce morceau, avec Mark Chapman, est « a part ». Bomb This
Track est un morceau à remix, et moi, heureux possesseur de la version vinyle et d’un platine adapté, je suis bien content d’avoir cette plage pour mes mix.
Et enfin, Mark David Chapman. Ce morceau est une histoire a lui tout seul. Ce morceau a été crée de toute pièce a coup de forum, de sondage et autre question aux fans. Quoi mettre dedans, le début, le milieu la fin, le thème des paroles, les instru, tout a été décidé& par les fans, pour les fans. Et ça donne quoi ? Ca donne un des meilleurs morceaux du groupe, depuis Clarissa. Hymne anti-emo, manIfeste pour le pognon et contre la multiplication des groupes de « indy rock », Jimmy fait dire des grossièreté a sa maman, joue de la boite a musique, ajoute des aboiement, du clavecin, déconstruit la musique pour nous jeter a la gueule un morceau d’une étrange perfection.
Que dire a part « On a bien fait d’attendre » ?
Et bien moi je dis « vivement le suivant », j’en peux déjà plus d’attendre.
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