Lorsque
Cypecore s'est formé en 2007 en Allemagne, il n'a pas attendu des années pour se faire connaître et sortir des albums. En 2008 et 2010 débarquèrent respectivement "
Innocent" et "
Take the Consequence", condensés de melodeath, de relents thrashy et d'éléments cybernétiques à la
Sybreed. Pour une fois, on avait affaire à autre chose qu'au metal indus type
Rammstein et au death technique à la
Obscura. Mais ce regain de vitalité a été de courte durée puisque
Cypecore, malgré de nombreux concerts, était aux abonnés absents depuis six ans avant l'arrivée d'un nouvel album attendu,"
Identity".
"
Identity" se passe en 2133 sur une Terre ravagée par la troisième guerre mondiale. L'humanité s'est anéantie toute seule et les derniers humains tentent de survivre comme ils peuvent malgré les radiations et la pénurie de nourriture. Les membres et les organes synthétiques sont la seule solution pour tenir dans cet environnement hostile. Des équipes de choc, complètement cybernétiques, sortent en plein hiver nucléaire pour trouver des ressources. "
Identity" représente ce scénario apocalyptique. Cette fois-ci, les influences thrash sont plus omniprésentes au détriment du melo death qui a ici moins d'importance, du coup, la musique des Allemands ressemble davantage à un cyber thrash à la
Fear Factory.
Après une intro indus ambiante dépeignant parfaitement ce monde post apocalyptique,
Cypecore enchaîne avec "Saint of
Zion" et ses gros riffs qui mettent bien dans le sujet. La rythmique syncopée des couplets laisse place à des refrains plus légers et plus tournés vers les atmosphères, avec cet enrobage électronique, ces quelques effets et ce chant semi clair qui nous rappelle sans grande difficulté un album comme "Demanufacture".
Dans leur ensemble, les morceaux ne sont pas ultra originaux et tendent à nous ramener quasiment vingt ans en arrière. Il y a malgré tout quelques pointes modernes, dans l'air du temps, à savoir quelques breaks et touches polyrythmiques comme sur "Where the World Make Sense" ou "
Hollow Peace". Ce n'est pas mauvais bien au contraire, l'ensemble est cohérent et clairement bien exécuté, avec une maîtrise dans l'enchaînement des parties.
L'aspect cybernétique n'est pas toujours très mis en avant contrairement aux albums précédents mais pointent le bout de leur nez lorsqu'il le faut comme sur l'easy listening "
My Confession" ou le pessimiste "
Identity" dont l'ambiance bien dark rappelle celle du groupe américain Defcon. "
The Abyss" joue, lui, sur les harmonies tandis que "
The Hills Have Eyes" clôture l'album de façon déstructurée et sombre après une '"Outro" faisant dans l'ambiant, quelques part entre Air et les parties instrumentales de
Vortech.
Même si
Cypecore ne révolutionne rien avec son cyberthrash à la
Fear Factory, il a le mérite, avec "
Identity", de transporter l'auditeur dans un univers, avec de bonnes mélodies, des atmosphères prenantes, et des riffs qui mettent de bonne humeur. Le concept est bien retranscrit et on l'adopte sans aucun souci.
Je trouve qu'il y a un petit coté Mushroomhead. Merci pour la découverte.
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