Icons of Evil

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
16/20
Nom du groupe Vital Remains
Nom de l'album Icons of Evil
Type Album
Date de parution 03 Avril 2007
Labels Century Media
Produit par
Enregistré à Mana Recording Studios
Style MusicalDeath Brutal
Membres possèdant cet album239

Tracklist

1. Where Is Your God Now 01:54
2. Icons of Evil 07:35
3. Scorned 08:42
4. Born to Rape the World 08:11
5. Reborn… the Upheaval of Nihility 07:43
6. Hammer Down the Nails 06:12
7. Shrapnel Embedded Flesh 06:48
8. 'Til Death 09:14
9. In Infamy 06:17
10. Disciples of Hell (Yngwie Malmsteen Cover) 04:54
Total playing time 1:06:06

Acheter cet album

 $13.51  16,90 €  16,52 €  £16.67  $21.76  16,66 €  26,38 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Vital Remains


Chronique @ sargeist

07 Avril 2007
On connaît bien Vital Remains. Dire que le prédécent album a fait du bruit est un euphémisme. En effet, grâce à l'intégration du mythique Glen Benton (Deicide pour les incultes...) aux vocaux, "Dechristianize" a fait l'effet d'une petite bombe il y a 4 ans dans le petit milieu du Death Metal Ricain. Sans oublier les qualité intrinsèques de l'album, faisant de celui ci certainement une des meilleurs sorties de ce genre depuis quelques années...

Il faut dire que Vital Remains n'est pas un nouveau venu. Ecumant les bas fonds de l'underground depuis 1989, Tony Lazaro, seul rescapé de la formation originelle, a fait, à la force du poignet, de son groupe une véritable référence en matière de Death Metal d'inspiration Satanique. Je n'oublie pas certaines perles sortis il y a presque 10 ans sur Osmose, comme l'excellent "Forever Underground", ou le très inspiré "Dawn Of Apocalypse".

Quoi qu'il en soit, Vital Remains s'est toujours démarqué musicalement. Il affectionne les morceaux avoisinant les 8-9 minutes, il pratique un Death Metal très varié, alliant du gros bourrinage hyperspeed à de belles harmoniques sombres, des solis plutôt mélodieux, parfois heavy. C'est en tout cas un groupe de vrais musiciens qui travaillent ses morceaux. Il suffit de jeter une oreille sur le travail guitaristique assez hallucinant de Dave Suzuki.

Bref, tout ca était sur le papier fort alléchant. Mais, après deux écoutes, je peux affirmer que ce disque est un ratage presque complet. Plusieurs raisons à celà.

Déjà, cette durée d'album. 68 minutes, pour du Death Metal à majorité très véloce, c'est long, très looonng, trop loooooonnnngg. Je regrette l'époque ou les groupes savaient doser leur oeuvre, ne mettant ni trop, ni pas assez. Quel interêt de jeter ainsi 10 titres, d'une durée moyenne de 8 minutes, si ce n'est pour gaver l'auditeur? Une durée pareille, c'est très bien pour du Black metal mou du genou qu'on écoute avant de dormir, pas pour du Death Ricain.

Puis il y a tout simplement une manque flagrant d'inspiration. Aucun titre ne ressort vraimant. Dave Suzuki est très fort, il en fait des tonnes, mais celà sonne comme stérile. Cela tombe dans l'oreille d'un sourd. On a parfois l'impression qu'ils font des titres si longs parce qu'il faut le faire. Cela tire inutilement en longueur, alors que ca aurait vraiment gagné en cohésion et en efficacité si c'était plus concis. On a souvent l'impression d'entendre le même titre joué deux fois de suite, donc deux fois le même album.

Pourtant ca foisonne de partout, mais en vain. Certaines twins guitars accrochent l'oreille comme sur "Icons of Evil", morceau pourtant très peu original, ou "In Infamy", dédié aux monstres de la scène Death comme Doc de Vader (R.I.P.) ou Jared de Morbid Angel (R.I.P.). Le titre "Scorned" bénéficie de quelques plans assez intéréssant, mais c'est nettement insuffisant. Le reste est creux. La reprise en fin d'album d'un titre de Malmsteen ("Disciples Of Hell") sauve un peu l'honneur, plus par la "fraicheur" qu'elle dégage, dû au style différent, que par un génie d'interprétation. Et puis après 64 minutes de Death "vide", on est plutôt content d'en terminer, ce doit donc jouer en faveur de cette reprise.

Hormis celà, la production est bonne sans être transcendante. L'intro est bien foutue, assez blasphématoire et "politiquement incorrect", tout dépend de quel côté on la prend. On peux y entendre des "Salam Halek" scandé du haut de mosquées, suivie par une sorte de carnage atroce. Rien n'indique qui est en train de buter ces gens,laissant dans le vague le sens de tout cela. Sacrés Américains. Toutefois le "Where Is Your God Now?" hurlé par Benton au début du titre suivant laisse penser que ce n'est pas les Musulmans qui ont le dessus... bref, au lieu de s'attaquer à une Eglise moribonde, je trouve bien plus courageux de s'attaquer à un monothéisme bien plus ravageur. Sacré Glen...

D'ailleurs, un des rares points positifs de cet opus est bien son chant. Eructant avec une haine toujours renouvelée, débitant les mots avec une vitesse hallucinante, Glen reste bien loin devant tout ses suiveurs. Toutefois l'abus du doublement de voix Chant Grave/ Chant de gargouille est parfois lassant. Chapeau Monsieur Benton tout de même. Totalement possédé. Mais on ne fait pas un album avec une voix...

Mention spéciale tout de même à l'excellente pochette plus qu'explicite signé Kris Verwimp.

En conclusion, j'espère qu'il ne s'agit que d'un faux pas, j'espère que Lazaro va un peu se réveiller. Ecoutant très peu de Death actuel, ce groupe a toujours tenu une place particulière pour moi. Rien n'est fini, j'espère un regain d'inspiration, et j'attend d'ores et déjà le nouvel album. Toutefois, si il se fait attendre aussi longtemps que celui ci, cela risque d'être encore une fois long, très loooonnnggg, trop loonnngggg.

8/20.

... et merci tonio :-)

27 Commentaires

12 J'aime

Partager

17blunt - 16 Décembre 2012: C'est marrant cet album a de nombreuses qualités pour faire de lui une bombe atomique (la voix de Glen Benton qui est dans le trio de tête des vocalistes du style,le très bon niveau technique des musiciens qui est indéniable, la qualité de la production, l'Artwork qui est vraiment très réussit) mais malgré tout, ça ne prend pas ! Les morceaux se suivent et se ressemblent pendant 68 minutes, il y a des solos techniques avec une touche Heavy (réussis mais c'est toujours la même chose).
Quand à la durée des moceaux 7 à 8 minutes, moi normalement ça ne me dérannge pas du tout comme par exemple dans l'album HATE de SINISTER que j'adors et que je réécoute toujours de temps en temps (malgré le fait que je le connaisse par coeur).Et bien là sur on sent que les morceaux sont long parce qu'ils se sont forcé à les faire longs ! Donc je dirais album avec des qualités évidentes mais des déffauts encors plus évidents ! Merci pour cette chronique plutôt bien réalisée. Par contre si je peux me permettre 8/20 c'est quand même un peu sévère car tout n'est pas jeter non plus.
mechant - 18 Septembre 2018:

Dans la lignee de dechristianize mais 1 clic longuet , cet album reste d'excellente facture.

 

blasphemeur - 11 Mars 2019:

Quelle baffe !! A ce deviser les cervicalesdevil

 
GanejPammechery - 25 Octobre 2020:

Moi je n'y trouve rien de poussif, au contraire. C'est leur meilleur et leur plus inspiré depuis Dawn (1999), qui faisait déjà une petite heure sans qu'on s'en plaigne. Une énergie redoutable et de tout instant, qui associe la lourdeur et la musicalité très adroitement. Pour être honnête, je le préfère même aux Deicide post-Santolla. On ne peut qu'espérer que Lazaro se remette définitivement de sa tumeur, et qu'il nous revienne en force avec un autre de ses brûlots.

    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Chronique @ Arachnid

20 Mars 2009

Un bon condensé de haine bien technique !

Faisant suite au phénoménal "Dechristianize", sorti en 2003, véritable bombe sonore qui a défrayé la chronique, voici venu le nouveau Vital Remains ! Sans m'attarder sur la biographie de ces prodiges du Death Metal ricain, je m'attaque à cette chronique de "Icons of Evil".

Après une intro déroutante (le passage de la flagellation de La passion du Christ, de Mel Gibson), voici venir le chant parfait de Glen Benton : "WHERE IS YOUR GOD NOW ?" Et là c'est parti ! Le titre éponyme de l'album commence et c'est du non-stop : riffs accrocheurs, batterie maitrisée, soli envolés, rien ne manque. Idem, pour le titre suivant, "Scorned", mémorable morceau sans temps-mort, au blast percutant et à la rapidité consternante.Le reste de l'album continue dans la même voie : bourrin. Je pense que c'était le mot d'ordre de ce nouvel opus : de la haine à l'état pure.

Si "Dechristianize" était parfait en tous points, on a en revanche ici droit à un certain manque d'originalité, beaucoup de titres et de riffs se ressemblant cruellement. Par exemple, le titre "Hammer Down The Nails" ne se distingue d'aucune autre piste, bien que beaucoup plus porté sur le Thrash et le Death old school. Idem pour le morceau suivant, très (trop ?) proche de "Icons of Evil" musicalement ; on a donc l'impression de réécouter un même-titre vers la fin du CD. On ne va pas s'en plaindre concrètement mais il est vrai qu'un produit plus condensé aurait pu parfaire ce 5e opus.

Chaque morceau débute sur les chapeaux de roue, mais sombre rapidement dans la lassitude, se laissant écouté au final sans réel jouissance (même si on remue le teston du début à la fin). On regrette également ce nouveau double-chant que prend désormais régulièrement Glen Benton (même dans Deicide), lassant à force.

Ceci dit, au final, l'album est véritablement prenant, bourrin et on l'écoute sans vraiment se soucier de ces défauts mineurs (mention spéciale à la reprise plus que saugrenue d'Yngwie Malmsteen "Disciples Of Hell"). Ça n'est pas le meilleur album de Vital mais il reste quand même un bon condensé de haine bien technique !

0 Commentaire

5 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire