Quatrième album pour
God Forbid, et ce qui saute aux oreilles, c’est la production, qui d’entrée de jeu nous colle une claque monstrueuse. Pour ce quatrième album, le groupe a sorti les grands moyens pour se tailler la part du lion.
Outre le son qui catapulte les titres de ce disque, la musique délivrée par la formation est sans doute taillée pour plaire au plus grand nombre. Alors faut-il parler d’opportunisme, je ne sais pas , reste que
God Forbid a utilisé une méthode très simple pour amener du monde : mélanger tous les styles à la mode. On trouve donc du gros thrash qui tache dans une approche assez moderne (
Soilwork,
Hatesphere), des passages plus hardcore, de la grosse influence US (
Chimera,
Killswitch Engage, etc.), bref, tout ce qui peut rameuter les fans actuels. Il faut admettre que tout cela passe parfaitement bien, les musiciens savent faire bouillir la soupe sans se brûler les mains, les passages thrash sont incisifs, les plans mélodiques sont beaux, les morceaux plus « core » font headbanger, le tout sans qu’une influence ne vienne trop étouffer les autres. Un groupe qui s’inscrit donc parfaitement dans ce qu’on appelle aujourd’hui la NWOAHM, mais qui malgré tout, trouve dans ses qualités son principal défaut : tout, même très bien joué, sent le réchauffé, et il y a très peu de chance que ce disque me laisse le moindre souvenir dans 4 semaines… La soupe est certes chaude, mais en fin de compte elle se révèle plutôt indigeste. A trop bouffer la même chose, on finit par tout regerber ! Un peu de personnalité, et le tour aurait été joué !
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