Aucun changement de label ni de line-up pour la dream-team néerlandaise, qui comprend une ossature toujours aussi solide autour du quintette Warby, Van Eekelen, Gebédi, Baayens et Van Drunen, ayant fait leurs armes dans des formations aussi prestigieuses tel que
Gorefest,
Thanatos ou
Asphyx, j’en passe et des meilleurs. Pour son troisième album "III The Rommel Chronicles", concept relatant la carrière du fin stratège militaire Erwin Rommel, notamment sa longue campagne en Afrique du Nord,
Hail of Bullets s’entoure de l’ingénieur Dan
Swanö, qui gratifie une production claire & puissante en parfaite cohérence avec le style massif & guerrier de la formation.
Cette entente et cette stabilité au sein d’
Hail of Bullets se manifeste à travers ses dix nouvelles compositions, dans la lignée des deux premiers albums. On y retrouve ce croisement imparable entre empreinte deathmetal néerlandaise et rouleau 38 tonnes façon
Bolt Thrower, au léger grain suédois en plus apporté par Dan
Swanö. A l’image de la 15ème Panzerdivision ayant combattu dans l’Afrikakorps, le style du quintette est d’une efficacité redoutable, depuis le jeu de batterie toujours aussi fluide d’Ed Warby (un vrai régal à l’écoute) jusqu'au growl arraché si singulier de Van Drunen, en passant par la paire Gebédi / Baayens aux guitares, d’une entente et d’une complémentarité idéales.
Hail of Bullets, c’est ce mélange explosif entre d’un côté une lourdeur de tout instant, en osmose avec le concept guerrier, et de l’autre ce grand sens de la musicalité ayant comme base de départ le jeu très souple d'Ed Warby. On retrouve ainsi le style à la fois massif & aéré de l’excellent
On Divine Winds (qui contait quant à lui la guerre du Pacifique), et la volonté du quintette de lâcher un album suffisamment varié, alternance réussie entre morceaux lourds (To The
Last Breath) à d’autres plus entrainants (The
Desert Fox,
Farewell to Africa) conduisant à une superbe pièce finale (Death Of A Field Marshal).
Droit dans ses bottes,
Hail of Bullets poursuit une carrière sans fausse note avec son troisième album, le seul de la cuvée 2013 où apparait un Martin Van Drunen actuellement présent sur tous les fronts (
Asphyx,
Grand Supreme Blood Court). Le seul reproche que l’on puisse honnêtement faire à "III The Rommel Chronicles" est son absence de prise de risque, un essai dans la pure lignée de son remarquable prédécesseur qui conserve une supériorité. Pour le reste, impossible de résister à une telle qualité d’écriture et d’interprétation, ainsi qu’à cette puissance qui se dégage, le soin méticuleux apporté à l’ensemble, du concept de base jusqu'à la finesse d’exécution (notamment les soli) étant une nouvelle fois époustouflant.
Fabien.
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