Alors, l’idéologie ne change pas, je dirai même qu’elle est encore plus présente que sur le précédent méfait du groupe… mais cette fois-ci je passerai dessus : cet album, je le répéterai sans doute plusieurs fois ici, il est magnifique (à condition bien évidemment d’apprécier le black TRES païen !)
En effet, le paganisme et l’élitisme se ressentent presque physiquement à l’écoute de cet album. La flûte, plus présente que jamais berce les morceaux d’une magie très constructive… donc pas de la magie noire. En plus de l’ambiance assez forestière, voire écologiste de cet album, tous les éléments sont réunis pour vous transporter hors du petit confort citadin de tout un chacun. Cela me concerne aussi : je n’irai pas jusqu’à dire qu’à l’écoute de cette musique, j’irai volontiers vivre en forêt, mais tout de même, mes petites ballades (nocturnes ou diurnes) me manquent.
Pour revenir à la notion de magie dont je parlais tout à l’heure, je la qualifiais de « constructive » dans un sens qui n’est pas acceptable par des gens « normaux » : ce que cela voudrait construire, ou plutôt mettre en place, c’est tout simplement une unité entre les hommes blancs ( les paroles de « Fatherland » ou « White
Thunder Roars » sont particulièrement dans ce sens… je ne les transcrirai donc pas ici). Il faut donc tenir en compte que nous évoluons en terrain très délicat, comme avec
Nokturnal Mortum, en ce qui concerne l’idéologie et le but final de l’objet. Il est même parfois assez difficile de supporter tous les « Hails » dans le troisième titre.
Mis à part cela (que de concessions) le chant en biélorusse (ou approchant) est mélangé à du chant anglais – clair et black… une majorité de chant clair assez
Viking peut rendre la première écoute de l’opus assez irritante, mais les suivantes passent mieux : il suffit de se mettre dans l’esprit assez léger, presque festif… en tout cas pas malsain du tout (sauf dans les paroles, mais on ne comprend pas). Le pipo nous y aide, mais la façon dont s’est chanté, les compositions elles-mêmes ne sont pas du tout « black » d’esprit (les mauvais esprits diront d’ailleurs que c’est normal – ha ha ha). Point d’ambitions apocalyptiques, point d’ambiances à vous glacer le sang, mais bel et bien de la mélancolie, de l’espoir et une bonne dose d’ « aryanisme » (pour moi, c’est une sorte d’élitisme qui se sent surtout dans le chant).
Alors que dire ? Simplement : ménagez vos susceptibilités. Amateurs de pagan black, précipitez vous là dessus, c’est un chef d’œuvre. Faisez un break avec la morale, et écoutez cet album sans a priori … il est très bon !
Le style est assez proche de celui de « The
Taste of
Victory » de leurs compères de
Nokturnal Mortum. Evidemment, cela n’est pas étranger au fait que certains membres s’y retrouvent. La durée des morceaux n’est pas exceptionnelle, du coup, on ne s’en lasse pas… et les pistes d’introduction et de conclusion sont superbes. Ce sont des plages ambiantes très maîtrisées qui méritent le détour !
Donc voilà… un album magnifique, qui devrait plaire aux fans de pagan black ! A écouter sans penser à ce qu’il y a derrière !
"What The Burial Mounds Might Whisper..."
&
"Fatherland"
Effectivement, on est pas obligés de chanter en choeur sur des paroles auxquelles on n'adhère pas (cf la multitude de crétins dégénérés qui font du mimétisme inconscient dans les églises??!!!) mais il faut reconnaître le charme indéniable de cet album, son souffle épique, sa nostalgie palpable d'un autre temps, cet élitisme quasi-physique je suis d'accord avec la chronique, bien vu...
A ranger entre "1184" et "Twilight of the Gods", même si ce n'est pas encore le même genre..
Fabuleux!
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