Hold Me Down

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13/20
Nom du groupe You Me At Six
Nom de l'album Hold Me Down
Type Album
Date de parution 11 Janvier 2010
Labels Virgin
Style MusicalPost Hardcore
Membres possèdant cet album9

Tracklist

1.
 The Consequence (ft. Sean Smith of The Blackout)
 04:27
2.
 Underdog
 02:23
3.
 Playing the Blame Game
 03:06
4.
 Stay with Me
 03:15
5.
 Safer to Hate Her
 03:18
6.
 Take Your Breath Away
 03:03
7.
 Liquid Confidence (Nothing to Lose)
 03:12
8.
 Hard to Swallow
 03:25
9.
 Contagious Chemistry
 03:30
10.
 There's No Such Thing as Accidental Infidelity (ft. Aled Phillips of Kids in Glass Houses)
 03:47
11.
 Trophy Eyes
 02:51
12.
 Fireworks
 04:20
13.
 Fact-tastic
 02:48

Bonus
14.
 My Head's a Prison and Nobody Visits
 03:19

Durée totale : 46:44

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You Me At Six


Chronique @ BlackDieRose

25 Novembre 2012

Cette super-production a musicalement tué sans le savoir la poule aux œufs d’or...

Dès le premier opus, les Anglais avaient tout compris à la vie ou plutôt à l’industrie musicale : ils savaient comment faire pour rendre une chanson entraînante. Ils l’ont d’ailleurs prouvé à maintes reprises sur Take Off Your Colour lors de refrains séduisants et ils n’ont aucunement perdu leur sens de l’efficacité avec leur nouvelle progéniture Hold Me Down. On garde comme au bon vieux temps Matt O'Grady en tant que producteur et ingénieur du son et John Mitchell en charge du mixage. Ben oui la recette a déjà marché pourquoi ne remarcherait-elle pas encore une fois ? Oui mais non... Grand succès commercial avec Take Off Your Colour veut donc dire, plus d’ambitions voire dans ce cas-là une ambition totalement démesurée. On ne cherche plus à faire de la vraie musique, mais plutôt de l’argent et un maximum bien entendu, histoire de voir ce que les petits anglais ont dans le ventre. Sauf que cette tactique commerciale aurait bien marché s’il n’avait pas été talentueux, et quand on essaie de corrompre le talent il y a toujours un revirement de situation. Cette super-production a musicalement tué sans le savoir sa poule aux œufs d’or.

Ici on fait le recyclage du dernier opus en corrigeant toutes les petites discordances, mais à une plus grande échelle : grosse production avec le label Virgin, et masterisation par le ponte Bob Ludwig (Radiohead, The Rolling Stone et Pearl Jeam). Simplement, là où on sentait un groupe parfois brouillon sur certains passages, leur son s’est encore affûté pour donner la pleine mesure à leur musique, une musique plus nette et plus mélodique que jamais. C’est sûr côté son ; c’est parfait, on ne peut pas mieux faire. Mais côté musique dans son ensemble, c’est insupportable : on a l’impression d’entendre toujours la même chanson qui passe en boucle, il n’y a plus aucune once d’originalité, l'industrie musicale a transformé cette musique en un pur et dur produit de consommation.

Et, à l’écoute du single The Underdog, on pouvait déjà être un peu inquiet. Le refrain n’est pas terrible et la chanson ne prend jamais son envol. Il semble que ce titre soit prémonitoire, et il se peut bien que You At Six reste des Underdogs (perdants) durant tout le long de l'album. Ce single était, je pense, le plus dispensable de l'album et si on avait viré cette chanson, il nous aurait resté onze titres trop homogènes peut-être, mais au moins potables. Onze titres chaleureux et bien formatés pour la radio, mais avec une énergie et un sens de la mélodie que beaucoup de groupes plus expérimentés leur envieraient. Leur son est dorénavant un mixe de Pop Punk et de Power Pop alors oubliez les petits moments Post-Hardcore qui faisaient notre plaisir sur l’opus précédent. Ce son plus travaillé et ces mélodies finement ouvragées rappelleront sans aucun doute leurs compatriotes Lostprophets.

Sur cet album ne vous prenez pas la tête, écoutez simplement The Consequence (et son pont hurlé), Playing The Blame Game, Stay with Me, Hard To Swallow, ou encore Fireworks (la ballade qui clôt l’album d’une si belle manière) pour vous en convaincre. Safer To Hate Her et Take Your Breath Away sont des tubes qu’All Time Low aurait rêvé d’écrire, tandis que Contagious Chemistry nous renvoie au meilleur de The Audition quand ils avaient encore de l’idée et du talent (c'est-à-dire sur le 1er album). Ils sont même capables de dérober des mélodies à Anberlin sur Trophy Eyes et s’en sortent avec une chanson impeccable (dites-moi que le riff ne vous fait pas penser à Feel Good Drag) assortie d’un refrain atmosphérique excellent. Ces chansons sont toutes insouciantes, bon-enfant et surtout accrocheuse permettant de surmonter certaines paroles plus que douteuses. Ces petits piques de rappel tâcheront de nous faire oublier les inutilités flagrantes de l’album.

Malheureusement, on ne peut pas dire que You Me At Six a pleinement profité de l'occasion qui leur est présentée sur Hold Me Down pour mettre à la vue de tous leur originalité. La diversité et la structure des chansons qui étaient ambitieuses et évidentes sur la seconde moitié de leur premier album, sont en voie de disparition ici. Au lieu de se concentrer sur les chansons elles-mêmes, il semble qu'ils ont cherché à renforcer leur son. Malheureusement, toutes ces améliorations se traduisent par une musique de plus en plus générique et américanisée qui frise le Pop Punk mainstream, prévisible et ennuyeux. Même s'il est un peu injuste d'attendre beaucoup d'une bande à peine sortie de l'adolescence, Hold Me Down est une claire déception. Je souhaite qu’ils ne se reposent pas une fois encore sur cette musique préfabriquée et j’espère que la prochaine fois, ils reviendront avec une force, une imagination et une audace décuplé...

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