Tiens un groupe de metal industriel répondant au nom d'Obszon Geschopf. Si ce n'est pas allemand, courant Neue Deutsche Harte, je ne m'y connais pas ! Perdu ! C'est bien de chez nous, du Nord plus précisément, que nous vient le groupe, ou plutôt le one-man-band de Remzi Kelleci, qui officie depuis le milieu des années 90 dans le metal indus. Un nouvel album sort donc en 2013, "
Highway of Horrors" chez le label allemand
Twilight Vertrieb.
Autant vous prévenir tout de suite, amateurs de bon goût, cet album n'a rien pour vous attirer. L'artwork présente un clown au volant d'un camion de glaces et, autant par l'expression de son visage que par le vélo d'enfant accroché à son rétroviseur droit, on devine que tout ne s'est pas très bien passé. Tout cela restant dans la veine des bien-nommés "Erection Body
Mutilated" et "Symphony of
Decay".
L'atout principal de ce "
Highway of Horrors" c'est assurément la science du riffing. Remzi Kelleci s'est vraiment démené pour nous pondre ici quantité de riffs aussi massifs qu'entraînants, n'étant pas sans rappeler
Fear Factory par moments. Ces riffs (voir "
Human Beast" & "Headlights Appears On The
Road To Carnival") ne font par ailleurs qu'amplifier le côté mécanique/martial inhérent au genre. On notera également que la basse est bien audible, ce qui reste un plus considérable.
Les vocaux de Remzi sont assez singuliers, robotiques mais un peu étouffés. Ce manque de puissance est regrettable d'autant que la voix n'est pas la mieux valorisée par le mix. Sur des titres plus "groovy" ("
Slasher &
Night" ou l'excellent "Easy Ride
Corpse"), le vocaliste nous fait admirer son "flow" rapide et assuré, un peu à l'image de Zak Tell chez
Clawfinger.
Notons que le groupe utilise une fois de plus quantité de samplers afin de (tenter de) créer une ambiance horrifique/gore/série B. Je dois avouer ne pas être fan de cette opération souvent cache-misère (on essaye d'imposer une ambiance que la musique elle-même n'a pas réussi à créer) qui ne convainc pas vraiment ici, une fois de plus. Le trait est un peu gros dirons-nous, pour que l'immersion dans une quelconque ambiance puisse se faire.
Enfin l'album reste tout de même assez homogène bien que l'on découvre des subtilités insoupçonnées après plusieurs écoutes attentives. La prise de risque n'est pas au rendez-vous et la longueur (une heure de musique) n'est encore une fois pas un avantage. On a aussi le droit à une reprise de Painkiller du Priest (c'est à la mode en ce moment) mais je déconseille aux fans de la bande d'
Halford de poser une oreille dessus.
Un disque correct que ce "
Highway of Horrors", rien de révolutionnaire ni de profondément inspiré mais un opus qui tient la route, à recommander aux fans du groupe et aux autres.
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