Les pin's, les lunettes Ray Ban et les blousons de cuir noirs pleins de fermetures éclair sont de retour? Nombreux sont ceux qui succombent à la nostalgie des années 80. Les américains n'en sont pas apparemment exemptés. Ah, les années 80 et ses voitures rectangulaires, sa bouffe industrielle de mauvaise qualité, la menace permanente des ogives nucléaires et de 3ème guerre mondiale. Que de bons souvenirs. Mais rappelons-le, celà a été aussi l'ère, l'âge d'or du heavy metal (les majors et les radios s'y intéressaient durant cette période) et de son implosion en différents sous-genres. "
White Wizzard", formation de true heavy metal constituée en 2007 et emmené par son bassiste, Jon Leon, semble s'être souvenu de cette tendre époque et propose aux ignorants que nous sommes, de faire revivre le heavy des années Reagan.
"
White Wizzard", venue de
Los Angeles, haut bastion du heavy metal, produit ici une deuxième galette EP de 7 titres, qui fait suite à l'éponyme "
White Wizzard" de 2008, dans un style oscillant entre le true heavy metal et le glam metal (2 pures styles d'époque qui se sont difficilement faits aux années 90 et aux années 2000).
Sur ce "High Speed GTO" sorti en 2009, il est question de bolides qui filent à toute allure ("High Speed GTO", "Octane Gypsy"), de filles ("Celestina", "Into The
Night"), de démons et de monstres ("March of The
Skeletons", "Megaladon"), et même de politique ("
Red Desert Skies"). Que des sujets que l'on adore aborder. Mais attention, tout celà dans le style des années 80; c'est à dire sans réelle profondeur et avec beaucoup de naïveté. Aïe, ce ne sont pas sur les paroles que l'on va accrocher, mais bien plus sur la musique et la qualité de la prestation.
L'écoute sera pour certains des plus amusantes, et leur rappelera de bons souvenirs. Les titres s'enchaînent de manière totalement prévisible, dans un son à la fois rigoureux (même un peu trop) et répétitif. Les refrains balancent et constituent les éléments moteurs de chaque chanson, presque les vrais moments d'intérêt. Celà se montrera parfois ponctué par de petits solos avant le refrain final. C'est dure à l'admettre, mais jouer fidèlement dans le style d'une ancienne époque a parfois des revers. Le tout n'est pas des plus transcendants, et on passe assez rapidement d'une piste à l'autre (c'est du moins une impression que l'on pourrait retenir). On sera surpris de constater que les pistes ont une durée ne dépassant pas les 4 minutes. les guitares jouent le plus souvent un son ampoulé et surfait. Le chant de James Paul
Luna, pour sa part, clair, très professionnel, mais manquant quelque peu de faitaisie. Il ne se contente que de suivre le bitume dréssé par le rythme des guitares. Les refrains sont mélodieux, énergiques, mais restent trop prévisibles à la fin des couplets, trop faciles. Un recopiage approximatif du style maidenien, surtout celui issu des deux premiers albums de l'illustre formation ("Iron Maiden" et "
Killers").
L'atout de l'album réside essentiellement sur le titre "Octane Gypsy", rapide à souhait, à l'efficacité démoniaque. La voix de James Paul
Luna est beaucoup plus libre que sur les autres titres, et la guitare entame, par moment, de puissantes offensives riffées. Le refrain est en plus du genre à se graver facilement dans la mémoire.
La galette paraîtra assez sympa pour la bonne ambiance qu'il dégage. Mais l'EP ne sera pas retenu comme une nouvelle pierre dans la restauration du heavy metal 80's. Le groupe ne brille ni sur le plan proprement technique, ni sur les compostitions trop souvent linéaires. Les amateurs de true heavy metal, de NWOBHM old-school et de glam, en général, risquent d'apprécier. Ils y veront une curiosité, le regain d'un style qui semblait disparu. Pour les autres, je vous conseille de voir ailleurs.
12/20
Moi aussi j'ai aimé le groupe, mais je doit reconnaître que celà ne créera pas que des émules. Comme tu semble me recommander cet album je vais m'y intéresser. Et oui je suis influenssable.
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