C'est avec une certaine fébrilité que votre illustre serviteur attendait la sortie du digne successeur de l'excellent et incontournable
Nine. C'est donc 4 ans plus tard que nous retrouvons la formation norvégienne avec, comme nouvelle livraison, le très controversé et étrange
Havoc!
En effet, ceux qui s'attendaient à une suite logique du même acabit que l'impressionnant et inspiré
Nine seront surpris, voire déçus sur bien des points. Pourquoi me direz-vous? L'album n'est pas franchement mauvais, mais a tendance à passer du coq à l'âne avec les genres, tantôt Neo
Metal, Indus
Gothic, (pas vraiment adapté pour
Circus Maximus), tantôt
Metal Progressif mais aux touches
AOR moins prononcées et qui se trouvaient très présentes sur
Nine.
Autre petit bémol, au niveau des compositions, que l'on trouvera assez convenues et qui auront certaines difficultés à tenir la route, comme par exemple le trop long et bancal "Chivalry" avec sa longue intro à la banalité déconcertante. Ce morceau aurait pu être meilleur s'il avait été réduit de moitié, enfin! Quant à sa pochette, n'en parlons pas, celle-ci reflète tout à fait l'album (banale, très dépouillée et moche) avec, sur ce fond noir, cette forme géométrique (ridicule) nous rappelant le logo de Megatron des Transformers.
Pour la production, nous retrouverons une fois de plus derrière les consoles le guitariste du groupe Mats Haugen. Il dotera l'album d'un son très proche de celui de son prédécesseur, qui mettra bien en avant le talent et le savoir-faire de chaque musicien, dont un mix équilibré sur les guitares et le chant de Michael Eriksen. Bien entendu, la section rythmique ne sera pas mise de côté, en témoigne ce son de basse ronronnant qui, par instants, me rappelle le groupe
Tool, l'anecdotique et bancal "Highest Bitter" ou le lent et mou "Pages" étant les meilleurs exemples!
Revenons au sujet qui nous intéresse, le contenu de l'album! Cette fois-ci, pas d'intro, mais un titre direct et sans le moindre artifice, "The Weight", assez agréable à l'écoute, mais à l'approche trop simpliste et épurée. Ce qui lui donnera ce sentiment de morceau inachevé, tout comme la plupart des titres à qui il manquera cette petite étincelle que l'on trouvait sur
Nine pour en faire un grand album. Autre déception avec le titre phare "
Havoc" prenant une orientation
Metal Indus, moderne avec un chant trafiqué, dont une rythmique me rappelant beaucoup celle du "Beautiful People" de
Marilyn Manson, un genre pas vraiment adapté au
Metal Progressif et mélodique dont nous avait habitués le groupe depuis ses débuts.
Heureusement, certains morceaux réussiront l'exploit de sortir du lot, dont "
Flames" et sa mélodie vocale et son refrain qui ne vous quitte plus, sans oublier ses insertions de claviers pop, voire FM, accompagnant à merveille les guitares de Mats Haugen.
Continuons avec le morceau le plus typé
Circus Maximus, l'excellent "After the
Fire", longue pièce en mid tempo à tiroirs de
Metal Progressif avec un pont central à la
Dream Theater, dont un solo de guitare /claviers en duel de Mats Haugen et Lasse Finbrâten comme à la grande époque de
Nine. Dans les morceaux à peu près réussis, je mentionnerais aussi "Remember" pour sa jolie mélodie, mais qui aurait mérité d'être plus travaillée au niveau des harmonies des guitares et claviers, ce qui aurait évité le côté trop répétitif et lassant de celui-ci. L'album se termine aussi mal que son début avec le très (trop) long et convenu "Chivalry" avec son final répétitif de guitare accompagné de claviers, un gâchis total!
Résultat des courses: avec seulement 4 titres potables sur 9, ce nouvel opus du groupe
Circus Maximus ne sera pas le chef-d'œuvre et digne successeur tant attendu de
Nine. Mais plutôt celui d'un groupe se cherchant une nouvelle identité, en empruntant aux genres
Metal plus extrême et à l'opposé de ce que la formation avait l'habitude de nous proposer.
C'est le moins bon de leur quatre album, mais je trouve que c'est quand même un bon album. Quelques pépites tout de même: "Loved ones" est sublime, "Flames", "After the fire", "The weight" et "Remember", le reste passe bien, je me suis même fait à "Havoc".
j'espère mieux la prochaine fois, mais je reste fan absolu de ce groupe. Merci pour la chronique.
Après, je peux me tromper! Et ça ne prend pas en compte un morceau comme Havoc bien sûr...
Mais Nine, après réécoute, est quand même fort prog' classique sur plusieurs morceaux, ce que ce dernier album n'est presque plus!
Le groupe a un succès fou au Japon et peut-être qu'ils veulent devenir aussi gros à l'échelle d'autres pays...
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