Half Living Things

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15/20
Nom du groupe Alpha Wolf
Nom de l'album Half Living Things
Type Album
Date de parution 05 Avril 2024
Style MusicalMetalcore
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Bring Back the Noise
 02:10
2.
 Double-Edge Demise
 02:53
3.
 Haunter
 03:09
4.
 Sucks 2 Suck (ft. Ice-T)
 03:53
5.
 Whenever You're Ready
 04:13
6.
 Pretty Boy
 03:16
7.
 Mangekyō
 02:49
8.
 A Terrible Day for Rain
 02:58
9.
 Feign
 03:03
10.
 Garden of Eyes
 03:04
11.
 Half Living Things
 02:58
12.
 Ambivalence
 05:17

Durée totale : 39:43

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Alpha Wolf


Chronique @ Groaw

28 Avril 2024

Another step in the right direction

Alpha Wolf n’est pas un groupe que je porte dans mon cœur, malgré toute l’admiration que j’ai pour ses membres. Lorsque j’ai chroniqué leur premier opus Mono sept ans auparavant (que le temps passe vite …), j’ai découvert une formation certes audacieuse pour développer, ou tout du moins faire revivre un neo deathcore, mais avec des possibilités assez limitées, notamment avec un vocaliste dont la palette vocale était assez limitée et où les compositions étaient elles aussi restreintes dans leur écriture.
Mais à l’arrivée de Lochie Keogh au chant et à la publication du second album A Quiet Place to Die, même si le quintet australien avait quelque peu perdu de son authenticité dans sa représentation du nu metal et du death metal, le collectif semblait enfin avoir mis la main sur sa ligne directrice à savoir une musique sans la moindre concession ainsi qu’une véritable bête de décoffrage à la tête du combo. C’est dans cette quête de confirmation et de perspective que les Australiens nous dévoilent leur troisième ouvrage Half Living Things.

A en juger la jaquette du disque, tout porte à croire que le groupe australien ne se déloge aucunement de son neo chéri. A vrai dire, quelques preuves vont effectivement dans ce sens comme le morceau Sucks 2 Suck avec la participation du rappeur américain Ice-T (Body Count). Ces collaborations assez inattendues sont peu nombreuses dans les scènes modernes à notre plus grand regret. Même si dans sa construction, le titre demeure assez élémentaire, la diversité vocale apportée par la section rappée est un vent de fraîcheur qui nous rappelle forcément les contributions que l’on pouvait trouver à l’âge d’or du nu metal, lorsque Linkin Park invitait Jay-Z sur Numb, lorsque Limp Bizkit sollictait Lil Wayne sur Ready To Go ou lorsque Korn incluait Ice Cube dans son Children Of The Korn. Les chants criés féminins qui apparaissent lors des refrains sont aussi une belle stupéfaction qui accentuent la hargne et l’animosité de la mélodie.

A l’image de son prédécesseur, la rédaction des douze titres est assez souvent similaire, la faute une nouvelle fois à des durées qui peinent à excéder les trois minutes. Pour autant, nous sommes davantage séduits par ce dernier né dont l’hostilité et la férocité sont inouïs. Les riffings sont souvent conventionnels et dans les codes même du nu metal, dans la totale continuité des travaux du quintet australien. Certains ont pourtant un goût de reviens-y comme pour un Mangekyō où l’atmosphère grinçante et inquiétante dessine une sensation inhospitalière mais accrocheuse. Le tableau qui nous est peint ici s’apparente à une effrayante boucherie, une brutalité qui atteindra son paroxysme lors du double breakdown final qui nous laisse scotcher sur place.
Malheureusement, dès lors que les rythmiques se montrent hâtives, la production en pâtit quelque peu et le rendu devient confus. Certains passages sur Double-Edge Demise profitent de ces accélérations qui s’additionnent régulièrement avec une double pédale. L’accumulation de ces divers éléments livre un résultat en demi-teinte avec une ébauche intéressante mais une exécution étourdissante.

Les instants mélodiques se comptent sur cette troisième réalisation sur les doigts d’une main et, hormis pour quelques rares exceptions, ces moments d’harmonie brisent le dynamisme et l’impétuosité imposés par nos Australiens.
Ainsi, l’arrivée de Whenever You’re Ready est quelque peu incompréhensible car après quatre précédents morceaux colériques et provocateurs, le titre nous fait basculer dans un instrumental très atmosphérique, dans un style proche du metalcore et dans une optique de mélancolie, d’émotionnel. Les refrains abordent même un chant clair que l’on ne reverra presque pas dans la suite de l’album, ce qui nous interroge d’autant plus sur sa venue. La composition n’a rien de mauvaise, bien qu’elle soit extrêmement basique, mais dans le contexte de ce Half Living Things, son existence gâche ce décor foudroyant.
Dans un contexte similaire, on conçoit mieux la présence d’Ambivalence, d’abord parce qu’il s’agit du final de l’opus mais aussi car son sentiment morose est plus poignant.

Half Living Things est l’album de la réconciliation, un essai enfin transformé de la part d’Alpha Wolf qui représente l’acharnement de plus de dix années de carrière. Si le quintet avait déjà franchi un important cap lors de sa précédente ébauche, il est aujourd’hui consolidé par de la rigueur, de la franchise et de la régularité. Dans le cercle encore assez fermé du neo deathcore, notre petite troupe est désormais une valeur sûre sur qui on pourra désormais compter. L’heure de la consécration pour la formation n’est toutefois pas encore d’actualité, la faute à des morceaux qui mériteraient davantage de profondeur et de péripéties, principalement dans leur longueur. Mais pour quelqu’un comme votre modeste chroniqueur qui partait défaitiste quant aux débuts et au potentiel avenir du groupe australien, les voir désormais à ce stade sur cette troisième galette nous donne de sérieuses raisons de croire à un triomphe prochain.

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