A Quiet Place to Die

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16/20
Nom du groupe Alpha Wolf
Nom de l'album A Quiet Place to Die
Type Album
Date de parution 25 Août 2020
Style MusicalDeathcore
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 A Quiet Place to Die
 
2.
 Creep
 
3.
 Golden Fate; Isolate
 
4.
 Akudama
 
5.
 Acid Romance
 
6.
 Rot in Pieces
 
7.
 Bleed 4 You
 
8.
 Ultra-Violet Violence
 
9.
 The Mind Bends to a Will of It's Own
 
10.
 Restricted (R18+)
 
11.
 Don't Ask..
 

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Alpha Wolf


Chronique @ Groaw

26 Octobre 2020

A Quiet Place To Die a trouvé le tremplin qui manquait à Alpha Wolf, même si le résultat final reste à parfaire

14 Juillet 2017. Alpha Wolf, cinq musiciens australiens en provenance de Melbourne sortait son premier opus du nom de Mono. Certes singulier et parfois surprenant, en atteste quelques expressions harmonieuses et délicates, le quintuor peinait à véritablement convaincre, spécialement à cause d’une prestation vocale assez restreinte qui laissait dégager certains préjugés du metalcore/hardcore actuel. De même, le travail instrumental demeurait assez brouillon, souvent fastidieux et au final peu pertinent.

Un peu plus de trois ans plus tard, nos australiens sont de retour avec leur seconde toile : A Quiet Place to Die. Le groupe a entretemps changé de label pour passer chez SharpTone Records, pour lequel nous avons eu l’occasion d’entendre l’incroyable dernier opus de Loathe, ainsi que la dernière galette très décevante d’Emmure. Aidan Ellaz a laissé sa place de vocaliste à Lochie Keogh, encore inconnu dans le paysage musical. Aux percussions, c’est Mitch Fogarty, lui aussi totalement novice dans le monde du metalcore qui prend le fauteuil de Jackson Arnold. Des changements de line-up et de maison de disques qui ne seront peut-être pas sans conséquences pour nos jeunes artistes.

Et en effet, les nouvelles sensations se font rapidement ressentir. Fini le chant clair, adieu les titres atmosphériques, terminé également les piètres et brèves expérimentations du précédent décor et révolu le temps des intonations électro et des percussions prédominantes. Nos musiciens tournent une nouvelle page de son histoire et apporte, avec ce A Quiet Place to Die, un souffle de violence et d’intransigeance. Pas question de se reposer sur nos lauriers, ni même de respirer le temps d’un instant : les australiens sont venus pour nous faire passer un sale quart d’heure.

L’ensemble commence par le titre éponyme. Au départ morose et inquiétant, le morceau va se construire petit à petit avec cette ambiance terne et froide, en s’accompagnant d’abord des cordes, avant d’exploser avec l’arrivée de la batterie. Le chant criard et colérique de Lochie fait son apparition. Alpha Wolf n’a pas abandonné ses racines hardcore mais les maitrise mieux, notamment avec un riffing curieusement entrainant, claquant et puissant. L’efficacité est remarquable et le breakdown ne manque pas de nous donner une baffe monumentale.

Creep suit, à quelques exceptions près, la même lignée que l’éponyme, en un peu plus mélodique. Les australiens nous titillent les oreilles avec un riffing dissonant et angoissant, tout comme le chant, querelleur et irritant. Notre quintuor n’en oublie pas les bonnes manières avec un breakdown final ravageur. La suite des morceaux préserveront ces mêmes aspects avec un Lochie sans concession, au vocal hurlant et dramatique et un instrumental sans véritable technicité mais d’une robustesse à tout épreuve, qui limite les fléchissements.

C’est malheureusement le point noir de cette seconde pièce : si l’ensemble des titres sont d’une animosité remarquable et d’une ambiance menaçante, ces derniers manquent un peu de variations et de stupéfactions pour nous garder en haleine. On ressent par moments une envie de la part de nos australiens de se diversifier un peu plus, en atteste Bleed 4 you, qui inclut du chant féminin, ainsi qu’un timbre de voix de la part de Lochie un peu moins dévastateur. Restricted (R18+) nous inhale un breakdown lourdement troublant mais incroyablement appréciable.

Par rapport au contenu du disque, pas de grand changements : à peine plus long que son prédécesseur, ce second essai privilégie une nouvelle fois des titres condensés, qui dépassent à peine les deux-trois minutes. Seul le morceau de clôture, Don’t Ask… nous procure cinq minutes qui viendront se détacher du reste de l’album, avec une sonorité bien plus harmonieuse et un chant très bouleversant.
Dans son concept, la vision du dernier Emmure nous saute tout de suite aux yeux : même ligne directrice, des compositions oppressantes et sans retenue, aux durées limitées. Cependant, dans cet exercice, le quintuor australien fait bien mieux que son acolyte américain avec une production bien plus soignée et équilibrée, d’une intensité qui ne faiblit jamais et où l’instrumentation, même si peu révolutionnaire, est beaucoup plus travaillée et complète.

S’il reste des points à améliorer pour nos australiens, A Quiet Place to Die sonne déjà comme une nouvelle inspiration et une véritable progression pour le groupe. Alpha Wolf a su construire un metalcore qui, même s’il n’est pas d’une grande Originalité, a l’effet d’un rouleau-compresseur, sans le moindre consentement, ni même la moindre délicatesse. Nos artistes vont devoir maintenant travailler sur cette base, la peaufiner et construire leur nouvel univers à partir de cette Origine moderne, tout en espérant que le quintuor ne retombe pas dans ses travers d’antan.

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