Hajlektalan Lelek

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18/20
Nom du groupe Tales Of Evening
Nom de l'album Hajlektalan Lelek
Type Album
Date de parution 06 Septembre 2012
Labels Nail Records
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album9

Tracklist

1.
 Intro
 01:05
2.
 Álmodd Újra
 04:06
3.
 Hajléktalan Lélek
 04:16
4.
 Lázadás
 03:56
5.
 Az Én Csodám
 04:25
6.
 Credo
 04:19
7.
 Inkább Egyedül
 03:48
8.
 Nem Lennék
 04:19
9.
 Talán Holnap
 05:08
10.
 Reménysziget
 04:18
11.
 Az Én Mesém
 07:17
12.
 Outro
 02:20
13.
 Az En Mesém (Acoustic)
 03:46

Durée totale : 53:03

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Tales Of Evening


Chronique @ ericb4

15 Septembre 2018

Un galvanisant message musical à la sauce hongroise...

Parmi les rares formations metal symphonique à chant féminin hongroises à se lancer dans l'arène, ce jeune quintet originaire de Nagykanizsa compte bien faire entendre sa voix à l'international. Et l'inspiré combo n'a nullement manqué d'arguments pour caresser l'espoir de s'illustrer à terme sur cette scène ô combien convoitée et encore monopolisée par les cadors du genre. En témoigne cet introductif album full length répondant au nom de « Hajlektalan Lelek » ; pimpante offrande généreuse de ses 53 minutes sur lesquelles s'égrainent 13 vivifiantes et truculentes pistes rock'n'metal mélodico-symphonique aux relents power et prog, dans le sillage de Delain, Xandria, Diabulus In Musica, ou encore Ancient Bards.

Emmené par la charismatique frontwoman à l'ensorcelant grain de voix Dudás Ivett, le guitariste Ribarics Tamás, le bassiste Németh András, le batteur Pálosi Róbert et le claviériste Ádám Attila, le combo hongrois n'aura pas attendu bien longtemps pour accoucher de ce premier bébé, sorti tout un juste un an suite à sa création, en 2011. Cela étant, la galette jouit d'un mixage bien équilibré entre lignes de chant et instrumentation et la qualité d'enregistrement dispensée se révèle déjà à la hauteur de nos espérances. Si les influences de ses maîtres inspirateurs ne sauraient se faire oublier, la troupe a accolé quelques singulières séries d'accords et conféré une petite touche locale à son propos, à commencer par les paroles de l'opus, intégralement rédigées en hongrois. Une manière originale de nous dérouler le tapis rouge...

Lorsqu'il s'élance sur des charbons ardents, le collectif interpelle par sa sidérante aisance à concocter et restituer ces gammes et ces arpèges susceptibles de rester durablement inscrits dans les mémoires de ceux qui y auront plongé. Ainsi, passée la cinématique et brève entame instrumentale « Intro », l'inspiré quintet ne tarde pas à nous projeter dans un torrent de lave à l'aune de « Álmodd Újra », délectable offrande power symphonique à la croisée des chemins entre Delain et Ancient Bards. Dotée d'arrangements ''nightwishiens'', jouissant d'une ligne mélodique d'une précision d'orfèvre, sur laquelle voguent les envoûtantes patines de la belle, cette pimpante proposition ne rencontrera que peu de résistances à sa rapide assimilation. Dans cette mouvance, on retiendra « Lázadás », tubesque et ''xandrien'' manifeste au sécurisant cheminement harmonique et réservant de fulgurantes montées en puissance, tout comme « Talán Holnap », truculente et ''lacunacoilesque'' ogive munie d'un émoustillant tapping et d'enveloppantes nappes synthétiques doublées de virevoltants gimmicks guitaristiques. Mais ce n'est là qu'une mise en bouche...

Dans une énergie rock'n'metal symphonique, la troupe n'a pas moins tari d'allant, octroyant son lot de plages susceptibles de figurer dans les charts. Les vivifiants et ''delainiens'' « Az Én Csodám » et « Inkább Egyedül » en sont une première illustration. Enjolivés par les enivrantes volutes d'une sirène bien habitée, ces deux vibrants morceaux se doublent d'un flamboyant solo de guitare et d'insoupçonnées variations atmosphériques, nous intimant dès lors d'aller jusqu'à l'ultime portée de notre parcours. Dans cette dynamique, on ne restera pas moins impacté par les vibes enchanteresses de « Credo » et « Reménysziget », deux saillants propos aux relents pop, l'un réservant un délicat picking à la guitare acoustique au terme de notre traversée ; le second, de grisants changements de tonalité et une captatrice débauche d'énergie.

Parfois, nos acolytes se plaisent à varier leurs phases rythmiques, nous offrant alors quelques espaces d'expression forts en contrastes et des plus infiltrants. Ce qu'illustre le mid/up tempo progressif « Hajléktalan Lélek », galvanisant méfait aux riffs plombants dans la lignée de Diabulus In Musica. Accélérations et ralentissements n'ont de cesse de se succéder sur une piste éminemment souriante et recelant en prime un fin legato à la lead guitare. Et quand il nous immerge dans un bain orchestral aux doux remous, le combo nous réserve également de saisissantes montées en puissance. Aussi restera-t-on rivé aux lèvres de la caressante princesse sur « Nem Lennék », piste symphonico-progressive dotée d'une sente mélodique difficile à prendre en défaut, que n'aurait reniée ni Delain ni Within Temptation.

Par ailleurs, nos compères se sont frottés au redoutable exercice de construction d'une fresque rock'n'metal symphonique progressif et pour laquelle ils se sont révélés être dans leur élément. Ainsi, tout en livrant leur lot d'effets de surprise, les 7 minutes du ''nightwishien'' « Az Én Mesém » déversent d'intarissables riffs crochetés adossés à une rythmique éminemment frondeuse et d'oscillantes et impactantes rampes synthétiques. Ce faisant, des couplets finement ciselés se voient relayés par des refrains d'une redoutable efficacité, mis en exergue par les suaves inflexions de la belle. Lorsque le corps orchestral intensifie le rythme de ses frappes et se densifie, toute tentative de résistance s'avère être une entreprise bien vaine. Sans nul doute l'une des pièces maîtresses de l'opus.

Extraite de cette plantureuse tirade, le groupe nous en octroie une version acoustique d'une durée réduite de moitié. Evoluant alors sur un radieux guitare acoustique/piano/voix, et sans rien changer à sa trame sur le plan de ses magnétiques harmoniques, la fringante pièce en actes se mue en une apaisante et légère ballade a-rythmique. Mise en habits de soie par les patines feutrées de la maîtresse de cérémonie, l'émouvante proposition touchera d'un battement d'aile l'âme de l'aficionado du genre.

Comme pour nous inviter à ne pas encore quitter le navire, la bande des cinq clôture la rondelle par un bref mais prégnant espace instrumental. Aussi, le cinématique et bien-nommé « Outro » conclue-t-il le pléthorique message musical de façon altière, à la manière d'un générique d'une grande production hollywoodienne, et avec quelques touches orientalisantes en substance cristallisées par un fin doigté au sitar indien.

A l'issue de notre parcours, en dépit de la longueur du méfait, on ne décèle pas la moindre ombre au tableau. On éprouvera même l'irrépressible envie de remettre le couvert aussitôt la dernière mesure évanouie. Force est d'observer que chacune des pistes de la galette témoigne d'un réel potentiel technique et surtout mélodique de nos cinq gladiateurs. Si la structure de l'opus s'avère être un classique du genre, et si les prises de risques sont peau de chagrin, en revanche, la qualité de production, la variété atmosphérique et rythmique, et l'identité artistique du projet sont au rendez-vous de nos attentes. Bref, le combo hongrois ne signe pas là une œuvre novatrice, mais foncièrement accessible, forte en émotion, aux mélodies colorées et attachante, in fine. Une nouvelle étoile du metal symphonique à chant féminin ne serait-elle pas en train de naître ? Wait and see...


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