Alors que beaucoup ne donnait plus cher de la carcasse des russes de
Katalepsy, ces derniers ressurgirent avec la publication de «
Autopsychosis » en 2013 chez Unique Leader. A l’aube de cet été 2016,
Katalepsy ressort de nouveau les planches à découper avec son troisième effort longue durée, intitulé «
Gravenous Hour », toujours hébergé par Unique Leader.
A l’écoute de «
Autopsychosis », il était indéniable que
Katalepsy entamait une mue musicale, le conduisant vers des horizons moins « slam » et bien plus technique qu’auparavant et, inutile de faire durer le suspens plus longtemps, «
Gravenous Hour » en est la suite logique.
Question matraquage, les russes n’ont rien perdu de leur verve, les blasts frénétiques et furieux sont légions, toutes les compositions en sont dotées,
Katalepsy officie dans la catégorie «
Brutal death-metal » et cela s’ouïe allègrement, vos bouchons de cérumen vont exploser à l’écoute de «
Blindead Sultan », « Monestary Of
Nothing », «
Ghoul Inquisitor » ou « The Lords Of
Nihil » pour ne citer que ces morceaux.
Cette frénésie rythmique est entrecoupée de moments plus lourds, massifs et pachydermiques, notamment sur «
Monastery Of
Nothing », sur « The Long Bright
Darkness » ou sur les couplets estampillés « slam death » de « Critical Black
Mass ». L’alternance des cadences, rehaussé d’un gros riffing, amène un dynamisme bienvenu à l’ensemble. En comparaison à son passé pas si lointain, le propos de
Katalepsy se faisant plus technique, impose de ce fait, une plus grande maîtrise instrumentale et, l’utilisation de « sweeps » ou de « palm-mute » sont évidemment toujours de mise.
Cependant, pour toutes celles et ceux qui ont affectionnés
Katalepsy à ses origines, rien est moins certain qu’ils apprécient cette nouvelle fournée. Il émane de l’ensemble, un côté moins cradingue et trop propre, dû certainement à la production. Cette mise en son est assez semblable aux autres poulains de l’écurie Unique Leader, avec, à mon sens, une sonorité trop linéaire, manquant de profondeur, amenuisant sensiblement l’identité musicale de la formation. Aussi, et appuyant cet état de fait, l’organe vocal d’Igor Filimontsev, et ce malgré quelques « gruiks » porcins de bons alois («
Blindead Sultan » ou «
After Omega »), s’avère assez conventionnel et manque de personnalité, même si le bougre s’égosille toutes tripailles à l’air. Pour finir, «
Gravenous Hour » compte quelques pétards mouillés comme «
Tephra » qui ne décollera jamais ou les accélérations génériques de «
After Omega » ou de « The Long Bright
Darkness ».
Tout comme «
Autopsychosis », «
Gravenous Hour » manque cruellement de moments marquants et, après la découverte intégrale de cet album, nous n’en retiendrons finalement pas grand-chose. Certes, la brutalité et la technicité inhérente au style sont bien présentes, mais la production sans relief, lisse la globalité des titres et, les dessert. «
Gravenous Hour » s’écoute avec plaisir mais ne passera pas l’épreuve impitoyable du temps.
Très déçu de ce Gravenous Hour vu les extraits... Je vais y jeter une oreille mais ici le son est vide, comme le dit Paul85 il n'y a plus aucune personnalité !
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