L'attente aura été longue pour certains, car les Russes de
Katalepsy n'ont rien sorti de concret depuis 2007, date d'arrivée du premier méfait « Musick Brings Injuries ». D'entrée de jeu, le groupe avait prouvé qu'il pouvait se faire un place sur la scène brutal death dans un registre slam death entre
Devourment et
Mortician.
Aujourd'hui en 2013, soit dix ans après sa formation, il montre qu'il maîtrise son sujet et avance à grands pas dans la cours des grands avec une signature chez Unique Leader et un artwork de Smerdulak (
Distant Sun,
Blackthorn).
Katalepsy n'est pas le genre de groupe à se mettre en avant, bien au contraire. Il préfère agir dans l'ombre et voilà le résultat...avec « Autopsychosis », il ne s'est pas loupé.
Pas besoin de cinquante écoutes pour déceler une vive amélioration dans le jeu et la technique. Il faut dire que le combo a subi le départ de quasiment tous ses membres, le bassiste Anatoly étant l'unique survivant de la formation originelle. Les nouveaux guitaristes permettent d'apporter un peu plus de complexité et cela se ressent immédiatement dans la qualité et la diversité des riffs, notamment sur « Lucking in the
Depth » ou « Evidence of
Near Death ». Que ce soit ici, ou ailleurs, on retrouve avec plaisir les sweeps et les palm mute mêlés à une maîtrise de la variation du rythme.
Malgré le changement de line-up,
Katalepsy ne perd pas en efficacité, au contraire. Il en gagne. Il offre un mélange bien dosé de parties purement brutal death à la
Suffocation et de parties bien slam death où le groove et les breakdowns sont roi. En cela, on ne nous laisse pas le temps de nous ennuyer car les titres ne sont pas linéaires et aucun ne commence de la même manière.
Du pesant et lourd « The
Pulse of Somnambulist » au porcin «
Gore Conspiracy » en passant par le rapide «
Knife Humility » et l'instru « Needles of
Hypocrisy », l'opus nous montre un groupe qui varie son propos et qui sait faire chanter ses guitares autant qu'il sait faire growler son chanteur. Igor se débrouille plutôt bien au micro mais il ne possède pas ce côté animal qu'avait Mirus, son prédécesseur. Il se dirige moins du côté des pig squeals et son timbre est plus grave, plus conventionnel. Cela se ressent dans l'atmosphère générale de l'album, moins gore et malsaine.
Même si ce « Autopsychosis » manque de moments forts,
Katalepsy arrive à fournir un album cohérent qui ne manque pas de piment et qui nous présage que du bon pour l'avenir du quintette. Une fois encore, la Russie nous montre qu'elle sait tout faire, avec des groupes excellant dans quasiment tous les domaines...
"Fear is the mind killer
Fear is the little death that brings total obliteration
Where the fear has gone there will be nothing
Only I will remain"
-- Frank Patrick Herbert
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