Gotteskrieger

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15/20
Nom du groupe Macbeth (GER-3)
Nom de l'album Gotteskrieger
Type Album
Date de parution 24 Juillet 2009
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album12

Tracklist

1. Unter dem Beil
2. Hunde, Wollt Ihr Ewig Leben?
3. Das Boot
4. Golgatha
5. Vater
6. Gotteskrieger
7. Maikäfer Flieg
8. Mein Kleiner Soldat
9. Totentanz
10. Am Grab

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Macbeth (GER-3)


Chronique @ =XGV=

26 Fevrier 2020

Si vous avez envie d’un heavy agressif, mais intelligent, cet album est fait pour vous

Avec Gotteskrieger (Guerrier de Dieu), sorti en 2009, les Allemands de Macbeth n’en sont pas à leur premier coup. S’il s’agit de leur deuxième album à peine (après l’album éponyme sorti en 2006), les origines du groupe remontent à 1985, à Erfurt, en Allemagne communiste, où il compte parmi les pionniers du genre.

Autant dire qu’être un groupe de metal à l’époque n’était pas une partie de plaisir. Ainsi, le groupe a connu des soucis avec la Stasi, la police politique de l’Allemagne de l’est. Après un concert qui a mal tourné, le groupe s’est vu totalement interdit de jouer (ce qui l’a obligé à changer temporairement de nom pour Caiman). Après la chute du mur, le groupe s’est temporairement reformé en 1993, avant de se dissoudre à nouveau, suite au suicide du batteur. Il faudra une dizaine d’années pour que Macbeth se reforme et sorte une démo en 2003, et enfin son premier album. Le groupe fait parler de lui et finit par décrocher un contrat avec Massacre Records en 2009 pour sortir l’album qui nous intéresse ici.

Macbeth propose un heavy rugueux et dur. D’abord, on remarque les riffs et la production. On n’est pas ici chez les imitateurs d’Iron Maiden période Bruce Dickinson, qui proposent un heavy très porté sur la mélodie. Ici, les influences sont à chercher vers des groupes plus agressifs, comme leurs compatriotes d’Accept. Les guitares sont rêches, agressives et délivrent des riffs assez violents, mais qui gardent la touche de mélodie nécessaire pour qu’on ne vire jamais dans le thrash, style que Macbeth frôle régulièrement.

On notera aussi la voix du chanteur, Olli Hippauf là encore bien loin d’un chant clair très propre. Sa voix caverneuse et belliqueuse délivre des textes entièrement en allemand, en appuyant bien sur les consonnes les plus agressives et en roulant fortement les r. L’alchimie entre le chanteur et l’instrumentation est parfaite et dépeint des images sombres, à l’image des textes.

Au niveau des sujets abordés, l’histoire occupe une place centrale. Oubliez l’aseptisation à la Sabaton qui transforme Verdun en une petite guinguette. Ici, quand on parle de la guerre, c’est la vraie, la moche, où des gens meurent pour de vrai, avec personne pour les enterrer. Encore une fois, la voix d’Olli Hippauf souligne à la perfection la dureté des textes. Ainsi, on aborde des thèmes comme la Guerre de Trente Ans, qui aura vu la mort de millions de personnes à travers toute l’Europe entre 1618 et 1648 (dans Maikäfer Flieg). Le groupe abordera d’autres sujets, avec l’extrémisme religieux dans la chanson titre, dévoilant les pensées d’un protagoniste prêt à tuer sans aucun remords pour sa religion (avec, dans le livret, une illustration avec un croisé et un terroriste moderne en cagoule, pour souligner l’universalité du texte).

Dans tous les cas, le groupe exprime avec justesse la dureté des sujets abordés, tout en n’hésitant pas à travailler les ambiances et à faire respirer son album. Ainsi, Golgotha s’ouvre sur une calme intro orientalisante, tandis que le court et calme instrumental Vater permet au groupe de tempérer légèrement son propos, avant de repartir de plus belle sur la chanson titre, avec un impact renouvelé. Macbeth n’est pas un simple groupe de bourrins, mais sait au contraire doser l’intensité de son propos. Quant au chanteur, il sait se montrer rugueux tout en étant passionné et en sachant faire passer des émotions (Am Grab, qui clôt l’album, en est un excellent exemple).

Gotteskrieger a un côté très rafraîchissant dans le sens où il est l’œuvre d’un groupe qui se fait plaisir avant de chercher à ressembler à quelqu’un ou de courir après les modes. Les influences sont bien digérées et Macbeth peut se targuer d’avoir de la personnalité et d’être un groupe vraiment intéressant. Il va sans dire que si vous avez envie d’un heavy agressif, mais intelligent dans son propos, qui évite les clichés du genre, cet album est fait pour vous.

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