Le guitariste, chanteur, compositeur, interprète et auteur Claudio Sanchez n'en a pas fini avec son concept de science-fiction mettant en scène un couple, Coheed et Cambria, persuadés que l’éradication de leurs enfants, porteurs d’un virus, peut empêcher la fin de la Terre. Non content de l'écrire et d'en faire une série de comics, maître Sanchez se prend pour David Twohy (réalisateur de la saga cinématographique ''Les Chroniques de
Riddick'') et crée tout un monde, un système de planètes et de justice intergalactique, se permettant au passage de nous livrer cette histoire en musique, et pas n'importe comment. Déjà deux albums ont été mis en boîte avant celui-ci, et le second étant certifié disque d'or, il fallait donc de nouveau frapper fort.
The Ring In
Return, l'introduction de l'album précédent, était épique et laissait entrevoir aisément la fiction futuriste sur laquelle se base la musique du groupe. Keeping The Blade reprend le même thème, mais cette fois servi par des nappes de violons tristes et un piano mélancolique, pour nous emmener vers une seconde piste introductive acoustique permettant de se familiariser une nouvelle fois avec le timbre de voix si particulier de Claudio Sanchez.
Les choses sérieuses peuvent alors commencer, et
Welcome Home ne le fait pas à moitié. Introduite par une guitare acoustique discrète et amusante, une lourde frappe de la part du batteur
Joshua Eppard déclenche une effusion d'idées et d'orchestrations faisant office de mise en bouche à ce titre puissant et furieusement Heavy. Des riffs aux nappes de claviers en passant par les violons et le chant, rien n'est de trop! Surtout pas l'accumulation de solos finale dignes des maîtres du genre. Un hommage aux groupes de
Metal progressif comme aux dieux du hard rock et du Heavy tels
Led Zeppelin ou Pink Floyd. Et ce son bien plus metal que sur l'album précédent! Ce que
Coheed And Cambria a fait de plus audacieux à ce jour.
On enchaîne sur plusieurs chansons aussi réussies les unes que les autres, avec de bons refrains mêlant chœurs, différents airs de guitare, de subtiles orchestrations de claviers (Apollo I : The Writing Writer) et des solos toujours bien sentis (
Ten Speed).
Les ballades
Once Upon Your
Dead Body et
Wake Up sont l'occasion rêvée pour Sanchez de démontrer ses talents d'une autre manière, en délivrant d'une voix enfantine un lot d'émotions touchantes. Cet homme vit ce qu'il chante, c'est son histoire, tout sort de son esprit et il sait exactement comment nous le transmettre.
Quelques autres titres un peu moins mouvementés suivent, nous préparant au bloc final, c'est à dire, à l'instar du précédent CD, une mini saga (The Willing Well) divisée cette fois en quatre chansons de plus ou moins sept minutes chacune, toutes très progressives. Elles regorgent de passages différents et difficiles à appréhender, comme
Dream Theater aime le faire dans un style plus technique, plus démonstratif. On peut trouver quelques longueurs, mais ce sont des morceaux surprenants qui demandent une écoute attentive. Qui aurait cru qu'un groupe catalogué ''emo'' au départ allait prendre ces risques?
Le final de cette mini saga nous réserve encore une belle surprise pleine d'ambiances prenantes et une nouvelle fois de magnifiques solos pleins de feeling, mélodiques sans tomber dans un étalage technique inutile.
L'album en lui-même, s'il ne le dépasse pas, égale son prédécesseur, ce qui, vu le niveau, est déjà fort honorable. Joli coup pour ce Good Apollo, I'm
Burning Star IV, Volume One. Restait à savoir ce que le Volume
Two allait donner.
18/20
Merci pour la chro.
J'ai également découvert le groupe avec "Welcome home" sur un sampler et j'ai adoré.
J'ai mis du temps pour apprécier le reste qui est effectivement moins "métal" mais maintenant je suis fan et j'ai investi dans une partie de leur discographie. Un excellent groupe.
As-tu lu les comics?
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