Gnavhòl : trou (à) de rats, l’illustré de la pochette représente bien ce «
Gnavhòl »: restants de corps à moitié rongés, silhouettes de muridés intrigants, démon cornu….
Musicalement,
Gnavhòl se place dans les hautes sphères du brutal Black
Metal. Chaque titre est une leçon de violence musicale, certes avec quelques influences (
Of Rats and Men possède des riffs Keep Of Kalessiniens époque "Reclaim (0,50’)), le début de Satans
Manifest lorgne vers les dernières créations de
Setherial, la brutalité générale de l’album n’est pas sans rappeler
1349 Liberation, cela est en partie dû au jeu de Dominator qui a pris du galon avec cet album et surtout une précision dans les patterns (aidé par une production 5 étoiles de Sieur Nordstrõm -In Sorte
Diaboli- entre autre, mais surtout guitariste de son groupe
Dream Evil).
Les roulements de toms, les doubles pédales, les blasts hyper soniques (
Within the Eyes 2,50’) font que l’intensité rythmique ne retombe à aucun moment.
La basse est bien présente (
Gnavhòl 7’00) et pour ce qui est des guitares, les riffs sont joués de différentes manières: saccadés, tierces, tapings, toute la panoplie du parfait guitariste est ici développée, nous avons même droit à quelques solos (…
Antichrist Flesh 1,58’).
Niveau chant, c’est gras, sec et comme le reste très violent. Ce que l’on pouvait reprocher à Doedsamiral sur les précédents méfaits du groupe (un chant assez poussif) est ici banni, les flots de paroles coulent avec facilité et le placement de ceux-ci est même parfois en contre-temps et donne encore plus de relief au morceau.
Depuis son premier album,
Nordjevel se bonifie, et avec celui-ci, il peut se targuer d’approcher L’excellence car même si des titres dépassent les 6 voire 9 minutes, ils ne sont jamais lassants ni bâclés, chacun d’eux possède un riff, une mélodie, une ambiance qui prend possession de votre cerveau et cerise sur le gâteau, le titre bonus n’est pas là pour faire figuration. Il apporte sa touche à l’édifice,
Twisted Psychosis, et ses 4,05 minutes, referme ce trou à rats d’une manière efficace, Dominator use de son kit en plaçant contre-temps, variations de double, et les guitares nous emmènent presque mélancoliquement vers la touche replay, car une seule envie nous guette, se repasser cette œuvre maléfique et malsaine mais au combien jouissive!
J espère le trouver samedi prochain au massdeathtruction, sinon je devrai attendre fin janvier... ou je viendrai te piquer ton exemplaire!! Merci pour cette chronique aussi précise que technique!! Ferme bien tes portes...
Merci de la découverte.
Parfait pour son shoot régulier et nécessaire de Black malsain, brutal et sans compromis !
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