Quelle surprise ! L'album "
The Middle" vient à peine de sortir qu'arrive un EP éponyme. On imagine déjà les mauvaises langues et leur avalanches de critiques sur la rapidité du combo italien à enchaîner les opus.
Pas de chance, il s'agit en fait de rééditions, les deux ayant été présentés au public en 2013 et 2014 respectivement ; et en 2016, les choses ne sont pas faites à moitié puisque le mixing et le mastering sont signés Simone Mularoni des
Domination Studios, ce qui apporte un bon coup de boost à la musique de la bande, qui officie toujours dans le death mélodique symphonique...
Avec cet EP,
Genus Ordinis Dei a décidé d'aller à l'essentiel.
Pas de remixes chelous en fin de galette, ni de bonus tracks inutiles, ni d'introduction pompeuse qui, à défaut de nous mettre dans le bain, nous ennuie, mais cinq morceaux efficaces et dynamiques qui nous entraînent directement dans l'univers du quatuor italien. Ce dernier ne fait pas spécialement dans l'originalité, avec des influences scandinaves évidentes (ce riffing death mélodique tellement typique), mais il fait bien les choses avec une rapidité d'exécution et un enchaînement de pistes qui fait mouche.
"From the
Ashes" démarre les hostilités avec des touches orchestrales très cinématographiques, avant de lancer la sauce à coups de riffs, certes prévisibles, mais suffisamment tranchant pour nous faire taper du pied. Les refrains sont beaucoup plus mélodiques que les couplets et font la part belle au duo guitare/claviers avec leurs envolées astrales...envolées que l'on retrouve avec le terrible "
Embracing the
Earth" et ce côté épique à la
Shade Empire.
Les nappes et les arpèges aux violons font partie intégrante de la musique des Italiens, mais les musiciens semblent mettre davantage en avant leurs guitares et l'agressivité des vocaux, ce qui tranche littéralement avec ce qui avait été fait sur l'album, moins couillu niveau riffing. Ici, c'est plus véloce et plus agressif comme sur "
That Beast Astray", ou beaucoup plus en osmose avec les claviers comme sur "
Red Snake".
Il y a certains sons que l'on ne retrouve plus, comme les petites touches cristallines ou les relents électroniques, mais la musique du quatuor est mieux digérée et plus homogène. Cet EP remonte donc la pente et annonce peut-être un second full length plus prometteur.
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