Evoluant au préalable sous le patronyme
Imperator, les anglais sortent une démo sous ce nom puis optent pour
Mithras avant la deuxième. Vient ensuite le moment d’enregistrer le premier album Forever Advancing……
Legions (2002) qui sera masterisé par le Tony Danza du groupe (tellement il est l’homme à tout faire ici), j’ai nommé Leon Macey (guitare, batterie, clavier).
C’est sur le label écossais Golden
Lake Records spécialisé dans le
Doom Metal que
Mithras signe pour son premier album, on imagine que la situation géographique y est pour quelque chose.
De temps à autre dans cette scène foisonnante et parfois redondante, un ovni apparait, c’est le cas de
Mithras et de son Death
Metal atmosphérique halluciné. La longue intro épique rappelant un peu
Bal Sagoth n’est d’ailleurs pas sans interloquer, avant que Trample Their Works ne démarre en trombe avec un Death
Metal très
Morbid Angel époque Formulas
Fatal to the
Flesh voix comprise, mais avec une production plus artisanale, proche de la démo. Du coup les niveaux de son ne sont pas dosés à la perfection, et la guitare étant déjà partiellement étouffée par l’accordage grave, l’ensemble sonne chaotique lorsque le batteur envoie ses blast-beat, ce qui ma foi n’est pas si grave et colle avec la folie de
Mithras et leur donne un petit côté old
Cryptopsy.
Sur des textes basés sur l’histoire et la mythologie, la bande de Leon Macey et Rayner
Cross (chant et basse) propose des titres nerveux et relativement variés, avec des solos chelous façon Trey Azagthoth, et parfois des interludes au clavier en plein milieu des morceaux comme sur
Arena Sands, titre évoquant les gladiateurs romains. Concernant leur culte au
Morbid Angel période Steve
Tucker, la similitude de Wrath of
God avec
Summoning Redemption est frappante : même son, même solo perché, même riffs caractéristiques, il ne manque qu’une production professionnelle.
Toutes proportions gardées, le côté antique et la lourdeur de la musique donne parfois à Forever Advancing……
Legions un petit côté
Nile, notamment sur Vae Solis. Peu facile d’accès, un peu décousu aux premières écoutes, ce n’est pas un disque qu’on assimile forcément du premier coup, mais une fois dedans, on se régale.
L’alambiqué
Dreaming in Splendour et le violent
Tomb of Kings maintiennent l’intensité jusqu’à la fin, si vous avez tenu jusque là dès la première écoute, vous devriez pouvoir intégrer la secte des adorateurs de
Mithras pour une totale liberté de pensée cosmique vers un nouvel âge réminiscent.
Même si les influences principales de
Mithras sont voyantes et assumées, ils ont su y inclure leur concept et leurs éléments pour engendrer quelque chose d’à la fois assez personnel et expérimental, mais cohérent, pas suffisant toutefois pour sortir de la masse en cette année 2002 particulièrement dense en terme de Death
Metal.
Reste un disque UG appréciable, Candlelight Records ne s’y trompera d’ailleurs pas en rééditant ce premier album lorsqu’ils signeront le groupe pour le troisième.
BG
La secte des adorateurs de Mithras, ha ha ! Les mitrayers, les mithrasists, les mythos... Merci pour le papier BG. Le plus morbid angelien du duo. Et bien vu pour la petite influ Nile.
Ah ! ça fait du bien de ne pas être tout seul à table. Morceaux favoris : "Wrath of God" et "Dreaming in Splendour".
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