Force Recon

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16/20
Nom du groupe Virus (UK)
Nom de l'album Force Recon
Type Album
Date de parution Avril 1988
Style MusicalThrash Metal
Membres possèdant cet album41

Tracklist

1.
 Testify to Me
 
2.
 Viral Warfare
 
3.
 Force Recon
 
4.
 Release the Dead
 
5.
 No Return
 
6.
 B.S.S.D.
 
7.
 Hungry for Blood
 

Durée totale : 00:00

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Virus (UK)


Chronique @ Fabien

21 Décembre 2010

Viral Warfare

Digne héritier du punk et du heavymetal, le thrashmetal du Royaume-Uni n’a pas été aussi mémorable durant les années 80’s qu’une scène outre-Rhin plus determinante, à l’image de ses leaders Kreator, Sodom et Destruction. D’influence hardcore, crust ou heavy, ou plus foncièrement thrash, cette scène a pourtant vu fleurir dans le giron de Venom, Onslaught, Sabbat ou Sacrilege de nombreux groupes thrashmetal de tout horizon, tel Deathwish, Anihilated, Cerebral Fix, Xentrix, DAM, Hellbastard, Re-Animator, Acid Reign ou Lawnmower Deth. L’un d’entres-eux se nomme Virus et se forme à Brighton en 1986 autour d’Henry Heston, Damien Hess et Terry Kaylor.

Le groupe anglais signe rapidement un contrat avec le jeune label Metalworks, se concluant par la parution de son premier album Pray for War, d’une mise en place encore très chaotique. S’adjoignant des services d’un second guitariste en la personne de Coke Mc Finlay, le quatuor cimente les contours de son thrashmetal, fin prêt pour investir les Yard Studios dès décembre 1987 et sortir au printemps sa seconde oeuvre en vinyle, le terrible Force Recon.

En une année, Virus a ainsi évolué vers un thrashmetal davantage construit et maîtrisé, articulant notamment Force Recon autour de trois premiers morceaux d’une durée moyenne de six minutes, sans commune mesure avec les titres de Pray for War bien plus directs et rapidement expédiés. Le quatuor débute ainsi sur un Testify to Me relativement tapageur, dominé par une hargne de tout instant, pour ensuite assombrir lourdement l’atmosphère sur l’instrumental Viral Warfare et son introduction acoustique si prenante, puis enfin assommer sur le palm muting serré en ouverture son imparable titre éponyme.

Peut-être moins incisive, la seconde partie de l'oeuvre conserve à tout moment cette ambiance à couper au couteau qui la caractérise, à l’image du redoutable morceau No Return renversant par son intro sombre un brin mélancolique, ses guitares tranchantes et les vocaux d’Henry Heston particulièrement teigneux. En pleine guerre, tantôt calme ou rageur, Force Recon reste à tout moment relié par cette même noirceur et renferme cet esprit rebelle si anglais, palpable jusqu’au bout des ongles de ses interprètes.

Aux rythmiques et articulations parfois approximatives, bénéficiant d’une production encore assez primitive, Force Recon transpire ainsi un côté punk par toutes ses pores, laissant paraître la désinvolture peut-être involontaire du quatuor mais tellement britannique. En cette année 1988, Virus lâche en tout cas un album thrashmetal brutal et sans concession, fourmillant de bonnes idées, et dégageant cette atmosphère sombre d’une épaisseur que bien des formations thrash ne parviendront jamais à retranscrire.

Fabien.

15 Commentaires

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Fabien - 03 Juin 2011: Je confirme effectivement que l'album Force Recon, tout comme son prédécesseur Pray for War, n'a jamais été édité en version CD à ce jour, hormis quelques bootlegs (version non officielle) qui circulent parfois sur le marché. Son successeur Lunacy a par contre bien été édité en CD à l'époque chez Metalworks, mais l'acquisition de ce pressage CD d'origine (le seul pressage à ma connaissance) demande un certain effort financier aujourd'hui.

Fabien.
LeMoustre - 20 Avril 2014: C'est le même label que le premier Incubus, avec la particularité de n'avoir jamais été édité en CD. J'avais gagné le vinyle chez Moullec et son Doum-Doum Wah Wah avec un autre pote. Skeud sympa, ayant bénéficié d'une bonne chronique par le chroniqueur Pestilence à l'époque. J'ai appris à apprécier ce disque que récemment, et surprise : ils passent dans le Sud Ouest d'ici quelques jours !!! je ne connais pas Lunacy, par contre, s'il y a des avis, je suis preneur. A suivre donc.
Fabien - 21 Avril 2014: Personnellement, j’aime un peu moins Lunacy. D’un côté le quatuor anglais montre plus de maîtrise mais de l’autre il dégage un groove qui lui sied moins, à mon sens. Exit les ambiances sombres et épaisses de Force Recon, ainsi que le chant altéré et le côté ‘destroy ‘ des deux premiers albums, au profit d’un thrashmetal plus ‘chantant’ avec de nombreux backing vocals. C’est le seul album de Virus qui a bénéficié à l’époque d’une version CD (qui trainait dans les bacs du BHV de ma ville, dans un rayon musique calé entre clous et marteaux !). Le disque a été ensuite ‘bootlegué’ et c’est majoritairement cette version ‘trompe l’œil’ qui se vend sur les marketplaces du web. Quant aux albums Pray for War et Force Recon, ils ont officiellement été édités en CD depuis mes précédents message par le label brésilien Marquee Records. Je terminerai enfin sur Metalworks qui possédait à l’époque les anglais de Deathwish, Necrosanct et Virus, ainsi que les américains d’Incubus (sous licence). Leurs albums parus chez Metalworks n’ont eu aucun pressage CD (donc gare aux bootlegs) hormis Virus - Lunacy et Necrosanct - Equal in Death. Fabien.
LeMoustre - 21 Avril 2014: Eh ben, on est dans les méandres du thrash, là ! De Deathwish, je connais bien le Demon Preacher, mais pas plus. Obliteration, inconnu au bataillon ! J'irai écouter ça. Merci pour ces précisions fort utiles !
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