Formé en 1986,
Massacra pratique un deathrash à ses début, réalisant plusieurs démos prometteuses qui attisent inévitablement la curiosité des labels. Privilégiant une structure moyenne par rapport aux géants comme Roadrunner, qui mettent très vite les groupes sur la touche, les parisiens concluent alors avec Shark Records, écurie possédant notamment à cette époque les deux premiers
Sepultura (licence Congumelo) et venant de signer les jeunes deathsters hollandais de
Thanatos.
Enregistré en octobre 89,
Final Holocaust sort en février de l’année suivante, reprenant entre autre tous les titres de la fameuse démo
Nearer from Death. A l’instar du premier
Loudblast (ou des premiers
Pestilence &
Thanatos), le deathmetal de
Massacra, même s’il est particulièrement brutal, possède un côté encore thrashisant, principalement dû à leur ingénieur du son Uli Posselt, qui ne possède pas une culture extrême suffisante pour leur permettre d’obtenir la lourdeur recherchée, notamment dans la batterie de Chris Palengat au son assez plat.
Malgré tout,
Massacra obtient un son de guitares très tranchant, appuyé par la voix très agressive de
Pascal (ou de Fred sur deux morceaux), conférant beaucoup de violence aux compositions. Ces dernières sont remarquables pour un premier album, techniques et structurées, solides rythmiquement, et renfermant des solis particulièrement agressifs.
Tout au long des 47 minutes de l’album (version CD avec les très bon bonus Trained to
Kill et
Beyond the
Prophecy),
Massacra fait preuve d’une grande inventivité pour casser la linéarité engendrée par ce déferlement de violence, en proposant des intros lourdes (
Final Holocaust), des refrains accrocheurs (Researchers Of
Torture) ou des breaks écrasants (
Sentenced For
Life), rendant l’opus vraiment ultime.
Véritable concentré de haine,
Final Holocaust impose
Massacra comme le leader de la scène deathmetal française de l’époque, aux côtés de son confrère
Loudblast. De plus, le contrat avec Shark Records, correctement distribué au niveau international, permet au groupe de s’exporter, notamment sur le territoire germanique où il rencontre un succès notoire. Aujourd’hui encore,
Final Holocaust est considéré comme un classique de la période deathmetal de
Massacra, aux côté des deux réalisations suivantes du groupe.
Fabien.
Pour information, dans l'acte III, Marguerite chante le fameux air des bijoux (Ah! je ris de me voir si belle en ce miroir), dont Hergé s'était emparé pour le personnage de la Castafiore dans ses bandes dessinées de Tintin. Fabien.
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