Les deux premier albums des allemands de
Destillery nous dévoilèrent la navrante démonstration de l'impuissance de cette formation à composer une musique suffisamment personnel et intéressante pour captiver quiconque d'un tant soit peu exigeant. Alourdis, de surcroit, de défaut technique fâcheux, notamment au niveau d'une production aléatoire à l'équilibre dangereusement instable, ce Heavy
Metal traditionnel à la parenté Germano-britannique, sans doute, trop évidente (Iron Maiden,
Edguy...) ne parvint donc qu'à convaincre un auditoire, somme toute, assez confidentiel.
L'histoire ne s'arrête pourtant pas là, puisque Florian Reiman et ses complices, bien décidé à poursuivre sur les sentiers de cette passion commune qu'il partage en plus d'une longue amitié, firent de ce diptyque une trilogie en cette année 2002 en sortant ce nouvel effort intitulé
Ferrum. Bien évidemment, après deux tentatives aussi infructueuses, nul doute que cette troisième ne pouvait augurer que du pire. Ou, au mieux, d'un médiocre constituant, déjà, une intéressante progression pour ces saxons.
Contre toute attente, ce
Ferrum nous propose de découvrir une transformation miraculeuse et spectaculaire. Loin de la platitude convenue de ces deux prédécesseurs, ce nouvel effort nous propose, enfin, en effet, quelques moments suffisamment attachants pour éveiller notre curiosité. Non pas qu'il s'agisse ici d'une œuvre essentiel dont chaque soubresauts seraient à même de bouleverser un ordre établi. Non pas que le quatuor s'y soient laisser aller à une manifestation d'une originalité telles que ces influences les plus notoires déjà maintes fois évoqué ne soit pas immédiatement identifiables. Non pas que Florian y est délaissé ce chant si typique empreint de caractéristiques si proche de la voix de Tobias Sammet que la ressemblance en est parfois confondante. Rien de tout cela en réalité. Juste que désormais,
Destillery, nous propose des compositions plus inspiré, plus efficace, davantage maitrisé et, surtout, plus varié. Tant et si bien que des titres telles que le bon
The One who Craves, l'excellent Act of
Providence aux passages sombres acoustiques et aux chants, parfois, délicieusement susurré, tel que l'agressif Virtual
Fate, le sympathique
Creed ou encore, par exemple, tel que
Sagittarius et son superbe break, nous surprenne et balaye ces certitudes que deux premier albums avaient solidement ancré en nos esprits critiques. Une bonne impression que même la ballade Whenever ne parvient pas à entraver.
Notons aussi, au delà de cette habileté et de cette créativité toutes nouvelle, que le traitement sonore de ce
Ferrum est parfait. Puissant et précis, il offre à ces titres tout le relief dont ils ont besoin.
Rien ne pouvait présager, à l'aune de deux œuvres très moyennes, que ce groupe fut capable d'exprimer un art aussi séduisant et probant. Evidemment,
Destillery n'est ni Iron Maiden, ni tout à fait
Edguy. Toutefois dans l'ombre pesante de ces deux groupes, il réussi désormais à composer des morceaux enthousiasmants et nuancés qui pourrait, pourquoi pas, augurer d'une évolution encore plus surprenante.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire