Fashion Victim

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
14/20
Nom du groupe Artsonic
Nom de l'album Fashion Victim
Type Album
Date de parution 24 Octobre 2000
Style MusicalMetal Industriel
Membres possèdant cet album27

Tracklist

1.
 Lahaina's Drive
 05:33
2.
 None
 03:26
3.
 Time
 03:19
4.
 Urban Guerilla
 04:21
5.
 Get Off Me
 04:06
6.
 When You Saved Me
 03:58
7.
 Taste
 02:54
8.
 Another Brick in the Wall (Pink Floyd Cover)
 03:31
9.
 Tomorrow
 04:33
10.
 Alone
 03:29
11.
 Educate the Masses
 11:08

Durée totale : 50:18

Acheter cet album

 $199.00  31,06 €  7,70 €  £4.83  buy  9,00 €  29,99 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Artsonic


Commentaire @ TasteofEternity

23 Décembre 2021

Craquage or not craquage, that is the question !!!

Vous attendiez la suite avec gourmandise mes salauds. Vous l’espériez secrètement, mais vous n’osiez pas demander. Heureusement que Bibi pense à tout. Tout comme vous, je n’affiche pas certaines passions, par p(ud)eur bien sûr, l’époque a beau avoir la prétention d’être à l’ouverture jamais les esprits n’ont paru aussi étriqués. Clamer son attachement à Artsonic, même 15 ans après la disparition du groupe, pourrait apparaître comme une folie. C’est le problème quand on fait partie de l’avant-garde. Mais voilà, bas les masques, la fuite m’a trop coûté, j’avoue tout monsieur le Juge, pardon Votre Excellence. Je vis dans le péché depuis trop longtemps, cette relation personne ne l’a vu venir, ni eux ni moi, nous sommes tout simplement victime des circonstances, de la jeunesse, voilà, Votre Honneur. Mais ne vous inquiétez pas, le temps est venu d’y mettre un terme, vous pouvez compter sur moi pour aller thrasher sur leur tombe Votre Magnificence. Je m’esquive Votre Seigneurie, Son Eminence, Ta Majesté, bref Toi qui me juge derrière Tes Lunettes, et Ton Ecran. Faut que j’arrête avec les majuscules.

Une pochette d’album peut en dire long. Dans le cas de Fashion Victim, au-delà de l’aspect épuré du decorum et de la mise en scène d’une fashionista sur un fauteuil roulant dernier cri, on s’aperçoit que le logo et la police du nom du groupe ont évolué, premier indice qui irait dans le sens d’une mutation. En revanche, la pochette en elle-même est à mettre au même rang que celles des précédentes réalisations, autrement dit insipide et ridicule à moins que le projet ne soit bien plus profond et subversif qu’il n’y paraît. Jamais avare de théorie en tout genre, plus grotesque et farfelues les unes que les autres votre interlocuteur va vous en délivrer une superbe : les anciens présidents sont des surfeurs !!! Ha non merde, faut que j’arrête avec Point Break même si Demercastel apprécierait le clin d’œil. Non mes amis, l’instant est grave. Artsonic est tombé sous l’emprise de Mütiilation. Meyna’ch a envouté les parigots au cours d’un after bien arrosé chez Michou et après s’être amusé à les faire monter sur scène avec corpsepaints et plume dans le cul, Il les soumit, possédé, Il les sodomisa, et les convertit à l’insu de leur plein gré à l’Art Noir. Devenues de bonnes petites goules obéissantes à l’anu(s) béant, les nouveaux emplumés tournèrent casaque du jour au lendemain. Comparez les deux pochettes de Fashion Victim et Black Millenium (Grimly Reborn) pour vous en convaincre, bon courage pour trouver les 7 erreurs (le maquillage, et encore). Et voilà comment on révèle les vocations. L’anecdote est plus bandante qu’une énième réclame pour le Téléthon, n’oubliez pas de faire votre don au 3637, Rattenköning.

Après la sortie de Fake, alors que la presse française dite spécialisée met en lumière le potentiel du groupe, qu’un clip est tourné pour illustrer le morceau éponyme, et que ce clip est programmé jusqu’aux Pays-Bas, Artsonic va s’empétoler pendant de longs mois pour de multiples raisons. D’abord, le frontman Sylvain Demercastel se laisse happer par l’activité de son nouveau label, Wet Music alors en plein essor. Ensuite aucun gros label à vocation internationale ne décide de mettre le grappin sur le groupe. Enfin Dirk Verbeuren tire sa révérence et passe la seconde avec Scarve. En résumé, plus de batteur, un leader accaparé, et aucune perspective de développement, après tant d’efforts consentis, Artsonic entre en hibernation.

C’est l’arrivée providentielle d’un nouveau batteur qui va renverser la table. Pierre Belleville relance la roue du destin pour Artsonic. Le groupe se remet au travail, enregistre quelques titres sous la houlette de l’indéboulonnable Stephan Kraemer, « the » producteur of Wet Music, et décroche enfin un contrat avec un label qui chasse une perle de Metal français. Artsonic tombe à pic et embarque sur le navire Warner Music France, division WEA. C’est un véritable décollage qui se produit en l’espace de quelques mois, après des années de galère.

Dès les premières mesures de l’opener Lahaina’s Drive, on sent que la rage et la violence de Fake semblent avoir disparu au profit d’un Metal, très moderne, aux effets et samples mixés très très en avant. Produit de manière efficace et puissante par Kraemer, les titres s’enchaînent facilement et on retrouve un Artsonic qui a du mal à passer la seconde, coincé dans une tentative incertaine de synthétiser le Metal indus bon marché et accessible d’un Static-X avec les mélodies planantes d’un Filter. Pour certains le fait de ne plus pousser de coup de gueule est signe que la bête s’est assagie, à mon sens, c’est plus le signe que la bête est morte et enterrée, remplacée par un caniche de compétition à la toilette irréprochable. Ce même caniche blanc qui manquerait sur la pochette ? Possible. En attendant les guitares saturées et le riffing tentent quelques accélérations (Time/Taste), la voix du Syl passe toujours bien mais a perdu de sa vindict, en revanche le cogneur derrière, lui, il prend les choses au sérieux. Il ne fait pas que tenir la baraque, il injecte la force nécessaire pour garder l’édifice debout. Est-ce vraiment nécessaire que je me répande sur la reprise des Flamants Roses ? Artsonic a un talent certain pour souiller ses influences, que dire de plus. L’album s’enchaîne avec une cohérence indiscutable, les effets et autres techniques de production prenant le pas sur le travail de composition du groupe, relayant l’humain derrière la machine, un comble pour un groupe aux revendications si retentissantes.

Pour en finir, difficile de définir Fashion Victim comme un album raté car il révèle une nouvelle facette du groupe. L’album s’écoute sans difficulté tout en restant homogène et cohérent d’un bout à l’autre. Mais voilà tout cela sonne creux et donne une impression de déjà vu et entendu, peut-être en mieux, et choque par un triple aspect mécanique, clinique et plat, là où Fake, mais aussi Sonic Area, brûlaient d’un feu organique, transgressif et jouissif. Il manque la rage, une forme de gravité et un côté live à cet album pour nous embarquer complètement. Résultat on reste à quai avec la désagréable sensation d’être passé à côté d’un truc qui aurait pu être mastoc.



0 Commentaire

3 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire