D’abord réputée pour son style atmosphérique emmené par Septic
Flesh et
Nightfall dans les 90’s, la scène grecque a connu elle aussi une poussée de
Death Metal plus radical avec l’émergence de combos comme Terrodrom,
Inveracity et les redoutables
Dead Congregation de
Anastasis, boss de
Nuclear Winter Productions. C’est avec ce dernier combo que
Resurgency a le plus de points communs, en particulier son penchant immodéré pour le
Death Metal sombre à l’ancienne.
Groupe mis sur pieds en 2009 par des membres de
Necrovorous,
Resurgency trouve refuge sur le tout jeune label polonais Hellthrasher, adepte comme lui du
Metal de la mort époque 87 / 93, une collaboration étrennée par la réédition de leur démo sous la forme d’un split avec
Desolator, puis d’un premier album nommé
False Enlightenment (
2012).
On connaissait les (bons ou mauvais) imitateurs de Grave, on connaissait aussi les partisans de
Incantation et consorts, on a aussi l’habitude d’entendre différentes sectes d’adorateurs de
Bolt Thrower,
Immolation,
Morbid Angel ou
Autopsy puisque tous inondent le marché depuis quelques années, il est plus rare de voir des groupes de
Death Metal fans de
Napalm Death (ce privilège étant généralement réservé aux groupes de Grindcore). Oui, manifestement le quatuor a beaucoup écouté les travaux de la bande à Embury au début des 90’s, les premiers titres de
False Enlightenment sonnent en effet comme un mélange du
Dark Death Metal de
Dead Congregation et le cultissime Harmony
Corruption.
Peu soucieux de proposer une quelconque originalité qui fait parfois tant de mal au style,
Resurgency enchaîne les riffs comme les chemises, et au travers de la production puissante de Bill Papas, atomise corps et esprit avec un
Death Metal délicieusement antidaté. Black Holes of Anterverse semblera familier à beaucoup tellement c’est du déjà vu, pourtant il émane de ce disque une foi inébranlable, une force de caractère qui force le respect bien plus qu’elle ne prête à rire, tout le contraire du disque de
Malfeitor et son swedish
Death caricatural sorti quelques mois plus tôt par le même label.
Sur Craniums of
Slain Disciples, on décerne également une autre influence anglaise, celle de
Benediction époque The Grand Leveller, y compris au niveau du son.
Le parallèle avec Harmony
Corruption est une fois de plus édifiant sur le début de
Dark Revival, avec des blast-beat façon Mick Harris, ironiquement le second riff rappelle un
Napalm Death plus récent quand il s’essaie à des choses plus « atmosphériques » sur Time Waits… et Utilitarian. Sur le morceau
False Enlightenment, on perçoit aussi des réminiscences de
Deicide sur les parties les plus rapides, tandis que Hideous Premonition fait davantage penser à
Massacre et Mouth of
Hades à
Incantation, les grecs ne sont donc pas un cover band de tel ou tel groupe, mais simplement des adorateurs du son début 90’s, tout comme votre serviteur.
Si ce jeune groupe parvient à se construire une identité plus marquée comme c’est le cas pour son compatriote
Dead Congregation, on peut espérer de
Resurgency de grandes choses dans le futur, à condition que la flamme qui les habite ne les consume pas un route, ça c’est déjà vu….
BG
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