Aussi beau soit-il, le monde musical est souvent injuste. Et ce n’est pas la branche métallique qui échappera à la règle. Certains groupes connaîtront le succès tout au long de leur carrière même lorsque ceux-ci flirtent parfois avec le médiocre, tandis que d’autres formations resteront derrière eux, tout en produisant de véritables chefs d’œuvres qui n’auront jamais une moindre once de reconnaissance pourtant amplement méritée. Ainsi, lorsque l’on prend le risque de s’éloigner des sentiers battus, il arrive que l’on puisse découvrir de véritables trésors.
Ikuinen Kaamos, formation finnoise, en fait partie.
Pourtant auteur d’un véritable chef d’œuvre parût en 2006 nommé
The Forlorn,
Ikuinen Kaamos n’aura jamais rencontré le succès escompté. Pratiquant un
Death / Black mélodique et progressif,
Fall of Icons, dernière offrande des Finlandais, transpire la beauté, la noirceur, et la mélancolie, qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler l’univers sombre des compositions d’
Opeth, l’un des maitres du genre.
Laissez-vous donc emporter par
Fall of Icons durant 55 minutes pour découvrir l’univers sombre et torturé d’
Ikuinen Kaamos. Doté d’une personnalité très forte, les Finnois s’élèvent bien au-delà d’un simple ersatz d’
Opeth, ou qui sais-je encore.
Fall of Icons fait partit de ces œuvres concepts nécessitant l’ensemble de l’album pour le comprendre et l’apprécier.
C'est pour ces raisons qu’analyser ce type d’œuvre n’est pas aisé. Tout comme
The Forlorn,
Fall of Icons suit un fil conducteur, liant ainsi les pistes les unes aux autres. A l’image d’Indocrination of the
Lost, l’auditeur bascule régulièrement entre colère et douceur, de manière très habile, et déroutante. Déroutant, un mot qui à toute sa place ici, car
Fall of Icons est difficile d’accès, et nécessite une concentration complète de la part de l’auditeur, afin de saisir l’essence même de la musique.
Quoi qu’il en soit, les guitares s’avèreront être votre guide durant l’écoute. Maîtres d’œuvres, celles si vous permettrons de retrouver votre chemin si vous vous perdez en court de route, et ce grâce à de douces mélodies acoustiques de toute beauté avant de vous replonger dans ce torrent de noirceur, dont la principale responsable est cette voix au double visage, tantôt écorchée, tantôt calme, afin d’accompagner les passages acoustiques, comme sur les premières minutes d’ In
Ruins où chaque note procure un frisson.
Même si
Ikuinen Kaamos ne parvient pas à recréer la magie de leur premier album, les Finnois nous montrent de nouveau l’étendue de leur talent, que ce soit sur le plan instrumental, ou créatif.
Fall of Icons s’avère être une grande réussite malgré une certaine difficulté à assimiler le contenue musical lors des premières écoutes. Cependant, ne renoncez pas, le jeu en vaut vraiment la chandelle.
Grâce à
Fall of Icons,
Ikuinen Kaamos ajoute à l’édifice métallique une œuvre incontournable, et pourtant condamné à rester dans l’ombre, au même titre que son prédécesseur,
The Forlorn.
Disons qu'Opeth à une place importantes pour moi ,puisqu'ils sont en grande partie responsable de mon dépucelage musical :p
Ce qu'il faut savoir,pour ceux qui suivent de loin les suédois,le style d'Opeth à énormément changé depuis quelques années,mais si vous superposez les premières prod' du groupe a celles d'IK ,on retrouve des atmosphères semblables,un approche musicale similaire.
Enfin,comme je l'ai dis,loin de moi l'idée de faire d'IK un ersatz. Leur style est unique,et leur musique inspiré est magnifique.
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