Exhuming the Grave of Yeshua

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
16/20
Nom du groupe The Meads Of Asphodel
Nom de l'album Exhuming the Grave of Yeshua
Type Album
Date de parution 2003
Style MusicalBlack Avantgardiste
Membres possèdant cet album12

Tracklist

1. Intro / Exhuming the Grave of Yeshua
2. God Is Rome
3. Blood Blasted Holy War
4. 80 Grains of Sand
5. Guts for Sale
6. Utopia
7. Sons of Anak Rise
8. A Healer Made God
9. Sluts of the Netherworld
10. On Graven Images I Glide Beyond the Monstrous Gates of Pandemonium to Face the Baptized Warriors of Yahweh in the Skull Littered Plain of Esdraelon
11. Book of Dreams

Acheter cet album

 $25.00  23,12 €  33,75 €  £8.23  $ 288.00  24,29 €  22,72 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

The Meads Of Asphodel


Chronique @ godgrinding

30 Juin 2013

The Meads of Asphodel entre dans la cour des grands

Retour aux Mill Hill Recording Studios pour The Meads of Asphodel et leur second véritable album en 2003 (à peine six mois suffiront pour finaliser l’album d’après leur blog).
Après le départ de l’un des membres les plus importants du groupe, Metatron se retrouve en tête à tête avec Urakbaramel, et décide d’engager des remplaçants pour remplir le vide laissé par Jaldaboath, jusqu’alors principal compositeur des titres.
J.D. Tait s’occupe donc désormais de la guitare et d’une partie du chant et du clavier et aura la lourde tache de composer les morceaux, puis le trio nouvellement formé décidera de se tourner vers d’autres musiciens pour le reste (ajoutant Max de History of Guns et Deorth de Ragnarok, respectivement aux claviers et à la basse).

Cet album rassemble donc une foule de guests, apportant une aide considérable à un Metatron désormais chef d’orchestre pour toute un bataillon de chevaliers. On retrouve notamment deux musiciens de Hawkwind (le retour de Huw Lloyd Langton à la lead-guitare sur deux titres, et Alan Davey, bassiste sur trois d’entre eux), le chanteur de Acheron, Vincent Crowley, et le leader de Sigh, Mirai Kawashima, bref un album choral. Et disons-le sans détours, à partir de cet album, The Meads of Asphodel entre dans la cour des grands.

Le résultat est délicieusement étrange et psychédélique. En gros, on reprend tout depuis le départ et on recommence une nouvelle carrière dans un groupe qui ne veut décidément pas s’enfermer dans un style limité (mais vous l’avez déjà compris en écoutant les disques précédents).
L’imagerie de chevaliers un peu crades est de retour, les textes de l’album se basent sur un concept (ici, l’humanité et la mortalité de Jésus), donc à la fois intelligents et blasphématoires, et certaines sonorités puisant autant dans l’électro que le métal ou des ambiances arabisantes (des facettes multiples dont les titres "80 Grains of Sand" ou "Sons of Anak Rise" seraient de parfaites représentations) vont se croiser, le tout étant mieux produit que leurs précédents efforts.

Le groupe débute ce nouvel album par une intro planante dans laquelle V. Crowley nous explique le concept : tel des croisés en Palestine, notre but est de retrouver la dépouille mortelle de Jésus, et d’apporter ainsi une justification aux morts innombrables dues aux croisades. Comme à son habitude, le groupe joue sur plusieurs niveaux d’interprétations des textes et entremêle critiques et moqueries, sorties parfois directement des livres religieux.

L’album enchaine des titres rapides avec d’autres plus lourds, faisant feu sur différent fronts.
Par exemple, "God is Rome" explore une facette rarement mise en avant de The Meads of Asphodel, un titre un peu simple et direct au tempo assez rapide, avec des claviers plus discrets, mais très efficaces sur le refrain notamment (les nappes "spatiales" sont du meilleur effet), tandis que son successeur, "Blood Blasted Holy War", est un peu plus lent et saccadé, avec plus de claviers, tout aussi spatiaux mais disons plus rafraichissant (gros contraste avec les paroles …). Ce titre a aussi des passages légèrement plus rapides où les claviers partent vraiment dans un délire… chevaleresque ? Clownesque ? En tous cas ce morceau possède des sons atypiques (flutes, guitare électro-acoustique, cloches,…) et donnerai presque le sourire, ce qui n’est pas si étonnant quand on voit qu’il est arrangé par Mirai.

Avec des titres comme "80 Grains of Sand", "Guts for Sale", "Utopia" et "A Healer Made God, le groupe prend une toute autre ampleur, bien plus puissante que le premier album.
Si "80 Grains of Sand" s’avère relativement rapide et enlevé, mettant en valeur les vocaux contrastés de Metatron et J.D. Tait, il n’en possède pas moins un petit passage aux ambiances orientales (récité en yiddish ?), pour un final plus planant et agressif à la fois (non ce n’est pas contradictoire, surtout chez The Meads of Asphodel).
"Guts for Sale" nous transporte aussi au Moyen-Orient, avec ses claviers planants, sa guitare électro-acousique et la basse claquante de A. Davey. Le titre est étrangement calme, contrairement à ses paroles terribles (le contraste est évidemment voulu).

Quoi de mieux lorsque l’on souhaite effectuer une reprise que prendre des musiciens du groupe original ? "Utopia" est encore une reprise de Hawkwind, et encore un coup de maitre, le clavier de Max Rael mettant en relief les différents riffs et les changements de rythme, la basse de A. Davey et la lead-guitare de Huw Lloyd Langton (incroyable sur le refrain) sont un véritable enchantement, parfaitement synchronisées.

"A Healer Made God", avec un début classique, sans trop de prétentions est encore saccadées et rapide, du coup au début le titre semble sans beaucoup de relief, puis il mute, se transforme en une espèce de jam dans lequel les musiciens ont l’air de prendre leur pied (le titre est arrangé par P. Carter, claviériste de Thus Defiled). De loin, avec "Utopia", le titre que je préfère de l’album.

L’orientation électro va progressivement prendre de l’ampleur sur le disque, atteignant son apogée sur les titres finaux, "On Graven Images I Glide Geyond the Monstrous Gates of Pandemonium to Face the Baptized warriors of Yahweh in the Skull Littered Plain of Esdraelon" (oui, encore un titre à rallonge) et "Book of Dreams" (extrait d’une démo).Ces morceaux durent plus de quinze minutes et proposent une montagne d’effets étranges, à la fois hypnotiques et déroutant, aux ambiances électro arabisées (oui, à nouveau).
Metatron et Max Rael jouent les apprenti-sorcier et s’éparpillent vraiment dans toutes les directions, quelles soient dansantes ou planantes, calmes ou énervantes (Metatron - est-ce vraiment lui? - répétant à l’envi "God is fucking with you", que l’on peut traduire de deux façons totalement contradictoires). Si sur "The Excommunication of Christ" les titres électro restaient anecdotiques, ils s’avèrent ici très très lourds.
Ce n’est pas si désagréable, mais étrangement on se lasse vite en se demandant « C’est quoi ce truc ? ».

Au final, "Exhuming the Grave of Yeshua" est terrible, dans plusieurs sens, et je reconnais ne pas apprécier les deux derniers titres électro, plombant l’album alors que les autres titres sont si accrocheurs, des titres tels que "Blood Blasted holy War", "Sons of Anak Rise" ou "Sluts of the Netherworld" annonçant le futur "My Psychotic Sand Deity" par exemple.
Même s’il s’agit de l’effet recherché, il est trop tentant de zapper les derniers titres pour revenir au début de l’album, les morceaux étant si bons.
17/20

0 Commentaire

1 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire