Eu4ria

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Nom du groupe Ardours
Nom de l'album Eu4ria
Type EP
Date de parution 28 Fevrier 2020
Style MusicalMetal Alternatif
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 Dancing with Tears in My Eyes (Ultravox Cover)
 04:26
2.
 Ti Sento (Matia Bazar Cover)
 04:46
3.
 Black on Black (Lisa Dalbello Cover)
 03:42
4.
 The Riddle (Nik Kershaw Cover)
 04:19

Durée totale : 17:13

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Ardours


Chronique @ ericb4

09 Août 2022

Un flashback aussi poignant qu'inattendu en terre synthpop mid-80s...

Nous ayant laissés sur le souvenir ému d'un ensorcelant « Last Place on Earth », son premier album studio, le combo formé en 2015 par la chanteuse Mariangela Demurtas (Tristania, Moonspell (live), Art Of Departure, ex-Alight...) et le guitariste/bassiste/claviériste et producteur Kris Laurent (The Providence, Cadaveria...), avec le concours du batteur et parolier Tarald Lie (Tristania, ex-Draconian (live)...), reviendra prestement, mais plus modestement, dans la course...

Ainsi, contre toute attente, le voici muni d'un laconique EP dénommé « Eu4ria », sorti un an plus tard, et tout comme son aîné, chez le puissant label italien Frontiers Records. S'offre alors à nous un album de reprises de quatre titres emblématiques de la scène new wave, électro-pop et rock alternatif des années 80, adaptés au registre metal alternatif propre à nos acolytes. C'est dire que si leurs sources d'influence seraient à chercher du côté de The Gathering, All About Eve, Lacuna Coil, Autumn, Moonlight, Dying Passion et The Birthday Massacre, nos maîtres d'oeuvre ont également puisé leur inspiration chez certains artistes de ces années-là, dont ceux sélectionnés sur cette frugale rondelle. Gageons qu'il s'agit-là d'une parenthèse enchantée dans le processus créatif du groupe, permettant ainsi de nous replonger 17 minutes durant dans cet univers organique et aseptisé, et observons ce qu'ont pu amener nos compères qui mérite que l'on s'y attarde...

C'est tout d'abord dans un environnement new wave que nous invite à nous (re)plonger le combo, non sans une y avoir apposé une touche toute personnelle. Aussi, redécouvre-t-on l'un des titres phares de la riche discographie du groupe de new wave britannique Ultravox, à l'instar de « Dancing with Tears in My Eyes », tiré de leur album culte « Lament », sorti en 1984. Un pari risqué certes, mais relevé de main de maître par nos compères. Dans cette version ''metallisée'', riffs grésillants, guitares saturées et inédites variations synthétiques sont au programme des réjouissances, offrant ainsi un bel effet de contraste atmosphérique avec le son épuré et les omniprésentes lignes de claviers de la version originale. Surtout, les angéliques modulations comme les montées en voix de tête de la sirène constituent une heureuse alternative aux chaudes et puissantes impulsions de Midge Ure. Sans faire oublier l'originale ni en bousculer la structure, les arrangements dont se dote la reprise offrent un regard complémentaire loin d'être dénué d'intérêt.

C'est, par ailleurs, dans un univers synthpop que le groupe nous immerge, non sans quelques surprises à la clé. Ce qu'il prouve, d'une part, en proposant une originale relecture de « Ti Sento », hit de 1986 du groupe de synthpop italien Matia Bazar, Ayant remplacé les intarissables et somme toute répétitives reptations du serpent synthétique de l'originale par ses riffs corrosifs, ses toniques coups de boutoir, ses rampes de claviers en demi-teinte, sans oublier son flamboyant solo de guitare en bout de course, la nouvelle mouture a de quoi nous interpeller. Dans un véritable combat de tigresses, les mordantes attaques dans les médiums autant que les sidérantes montées en puissance de Mariangela sur le refrain final offrent une belle résistance aux sensuelles et pénétrantes volutes d' Antonella Ruggiero. Chapeau bas.

Dans cette mouvance, le regard s'est également tourné vers la scène électro-pop britannique. Bien leur en a pris. Ainsi, eu égard à l'originalité de ses lignes de claviers, à ses riffs émoussés et aux lascives ondulations de la princesse, la reprise du tube synthpop international « The Riddle », extrait de l'album éponyme sorti en 1984, de l'auteur, compositeur, interprète et pluri-instrumentiste britannique Nik Kershaw, trouve ici une seconde jeunesse. En outre, l'habillage électro metal de ce mid-tempo chaloupé aux accents reggae lui confère un certain panache assorti d'un petit supplément d'âme. Mais là n'est pas l'ultime argument de nos acolytes pour tenter de nous rallier à leur cause...

Dans une veine rock alternatif, le combo ne s'est guère avéré plus malhabile. Ce qu'atteste sa saisissante reprise de « Black on Black », titre écrit et enregistré en 1986 par l'auteure/compositrice et interprète canadienne Lisa Dalbello pour la bande originale de ''9 semaines ½''. Sans y perdre de sa dynamique rock originelle, c'est une revisite tout en sensualité et aux riffs crochetés que nous propose la troupe. Dans ce champ de turbulences, évoluent les claires inflexions de la belle, contrastant alors avec les rocailleuses et rageuses attaques de Lisa.

Au final, le combo nous fait revivre l'espace des 17 minutes de la galette quelques tubes d'artistes de la scène new wave, synthpop et rock alternatif du milieu des années 80, ici revisités et adaptés à son environnement metal alternatif, empreint de gothique et de modernité. Un regard complémentaire posé sur ces œuvres nourri d'arrangements de bon aloi, de prestations vocales et instrumentales au rendez-vous de nos attentes, et agrémenté d'une production d'ensemble difficile à prendre en défaut, telles sont les qualités essentielles de ce message musical. Cette heureuse parenthèse laisse également entrevoir nombre de digressions en matière d'harmoniques et de rythmique, points de singularité permettant précisément d'unifier les tendances plus que de les opposer. Bref, un flashback aussi poignant qu'inattendu en terre synthpop mid-80s...

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