Fort d’un premier album assez magistral, le quintet suédois décide de ne pas changer une équipe qui gagne et réinvesti avec le même line up le studio Paulsson pour y enregistrer le successeur de
The Burning. Le groupe semble en tout état de cause avoir accentué son imagerie antichrétienne avec une pochette explicite du réputé Necrolord.
Le piège aurait été de reprendre strictement les mêmes recettes et d’assurer tranquillement un «
The Burning bis » en moins inspiré, à la manière d’un Grave avec You’ll
Never See.
Crown of
Thorns n’a pas joué la sécurité et
Eternal Death (1997) se démarque suffisamment de son prédécesseur tout en gardant la moelle principale. En effet de suite après l’intro acoustique de Angels
Die, on retrouve cette frénésie Death / Thrash mais cette fois le côté Black metal est plus prononcé notamment dans je jeu de guitare usant de linéaires mélodiques allant jusqu’à rappeler
Dissection ou
Sacramentum. Il ne serait pas étonnant justement que la sortie de l’excellent
Far Away From the Sun l’année précédente ai influencé le Death de
Crown of
Thorns.
Pour ce qui est du son en revanche il est sensiblement dans la même veine et privilégie le côté sec et énergique par rapport au gros son américain, l’alliance des riffs débridés et des mélodies est en tout cas très réussi sur In
Bitterness and
Sorrow démontrant une virtuosité certaine des guitaristes mettant une touche Heavy / Speed dans leur Death
Metal, de plus la voix de Johan Lindstrand est toujours aussi rageuse, soutenant brillamment ses musiciens.
Plus déroutant est le pavé The
Black Heart (8 : 32) ou Marko Tervonen et ses sbires se mettent en mode épique à la old
Enslaved /
Gehenna pour s’orienter vers un Black / Death mélodique, mais le challenge est relevé, cette chanson ne jurant absolument pas au milieu de ce
Eternal Death.
Crown of
Thorns fait donc évoluer son Death vers des choses plus Black et mélodiques dans l’ensemble, mais les titres furieux ne sont pas en reste avec notamment
Kill (The Priest) à la furie presque Grind ou Janne Saarempää atomise sa pauvre caisse claire, ou Beautiful
Evil Soul montrant une fois de plus un mélange subtile mais agressif entre Death et Black.
Bis repetita pour clore l’album : Death of
God un nouveau pavé de 10 : 08 se met en travers de notre chemin, balançant dans un premier temps un Death / Thrash suivi d’une nouvelle escapade Black épique centrale et d’un final enflammé très proche de l’intense
Forget the Light qui achève le disque précédent.
Après un premier jet brillant,
Crown of
Thorns transforme l’essai, et sans non plus parvenir à le dépasser, donne un très bon successeur à
The Burning en incluant juste ce qu’il faut de nouveaux éléments. En tout cas, difficile d’accuser
Crown of
Thorns de suivisme ou de plagiat tant sa musique est marquée d’une forte identité, nous pardonnerons donc les rares passages redondants et apprécierons à sa juste valeur ce dernier album sorti sous ce nom (*).
(*)Voir chronique de
The Burning
BG
Son côté black lui confère en effet une aura bien distincte de leur premier méfait et montre une autre facette du groupe plutôt intéressante, un bon album que celui-ci !
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