Erosion

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13/20
Nom du groupe Fin De Una Era
Nom de l'album Erosion
Type EP
Date de parution 03 Août 2023
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Enemy
 04:45
2.
 Juegos Nocturnos (Versión Sinfónica)
 05:27
3.
 One More Chance
 04:30
4.
 Astral Trip
 06:18

Durée totale : 21:00

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Fin De Una Era


Chronique @ ericb4

06 Juillet 2025

Un premier élan à la fois solaire et frémissant, un brin prévisible...

Nouvelle figure du metal symphonique à chant féminin, ce quintet argentin créé en 2017 à Buenos Aires entend, en toute légitimité, essaimer ses riffs au-delà des frontières par trop limitatives de sa terre sud-américaine natale. Impulsé par une sérieuse envie d'en découdre mais conscient des enjeux et des risques courus à se jeter tête baissée dans la mêlée, le combo s'est précisément laissé le temps nécessaire à la maturité de ses gammes et au peaufinage de sa production. Aussi faudra-t-il patienter la bagatelle de six années jusqu'à la sortie de son introductif et présent EP, « Erosion », une auto-production où quatre pistes se dispatchent sur une bande auditive de 21 minutes tout au plus. Ainsi pourvus, nos gladiateurs seraient-ils à même de se jouer de la féroce concurrence continuant de sévir dans cet espace metal ?

Dans cette première aventure, nous embarquent de concert : Héctor ''Boff'' Serafine (Riff, ex-La Naranja) et Denis García aux guitares, Patricia Flores (Tengwar) à la basse, Esteban Campos à la batterie, sans oublier la chanteuse aux chatoyantes inflexions Majo Castro. Avec le participation, pour l'occasion, de Victoria García Reyes (Denun) et de Brenda Jezabel Cuesta (Cahnalet, Bloodparade...) au chant, d' Evelina Rolon à la harpe, de Julia Fugazza à la basse, de Fernando Scarcella (Walter Giardino Temple, Rata Blanca, ex-Barilari, guest chez Tarja...) à la batterie et de Danilo Moschen (Rata Blanca, ex-Beto Vázquez Infinity, ex-Barilari...) aux orchestrations et aux arrangements, le groupe nous plonge au cœur d'un rock'n'metal mélodico-symphonique gothique à la fois rayonnant, aérien et romantique, dans le sillage coalisé de Xandria, Fortaleza, Anabantha et Nostra Morte, la petite touche personnelle en prime.

D'entrée de jeu, la troupe interpelle par la qualité de la production d'ensemble conférée à son set de compositions ; mixé et mastérisé pour l'essentiel à La Nave de Oseberg par son fondateur, Martín Toledo (Ariadna Project, Barilari, Dragonfly, Dream Master, Guerra Santa, Mastifal, Skiltron...), l'opus bénéficie d'une péréquation de l'espace sonore entre lignes de chant et instrumentation et de finitions passées au crible. Une mise en musique quasi optimale qui a pour corolaire une technicité instrumentale bien huilée, des mélodies finement sculptées, des plus entraînantes et parfois adjointes d'une colorature argentine. De quoi nous intimer de suivre nos cinq flibustiers dans leurs pérégrinations...

C'est à la lumière de ses pistes les plus magmatiques que nos acolytes marquent leurs premiers points, et non des moindres. Ce qu'atteste, d'une part, « Enemy », ''fortalezien'' up tempo à la basse vrombissante signée Julia Fugazza ; doté de la harpe gracile d' Evelina Rolon, d'un refrain, certes, déjà couru mais immersif à souhait, mis en exergue par un duo mixte en voix claires en parfaite osmose unissant les fluides impulsions de la sirène et de Victoria García Reyes, et laissant entrevoir de grisantes montées en régime du corps orchestral, le ''tubesque'' méfait ne se quittera qu'à regret. Dans cette mouvance, on pourra se voir davantage bringuebalé encore par l'éruptif et futuriste « Astral Trip » ; en dépit de quelque linéarité mélodique, et au regard de ses inaliénables et puissants coups de boutoir et de son frémissant solo de guitare, le pulsionnel élan n'aura pas tari d'armes pour asseoir sa défense.

Quand le convoi instrumental ralentit un tantinet sa cadence, le message musical délivré pourra non moins aspirer le tympan du chaland. Ce à quoi nous sensibilise l'hispanisant et ''anabanthien'' mid tempo « Juegos Nocturnos » (en version symphonique). Mis en habits de lumière par les sensuelles ondulations de Brenda Jezabel Cuesta, instillé de frappes tout en légèreté dispensées par Fernando Scarcella, et investi d'orchestrations samplées du plus bel effet, dont les troublants harmoniques semblent échappés d'un chatoyant tango argentin, ce hit en puissance poussera assurément à un pas de danse chaloupé.

Au moment où les éclairages se font plus feutrés, nos compères en profitent pour nous adresser leurs mots bleus les plus sensibles, non sans générer la petite larme au coin de l'oeil. Ce qu'illustre « One More Chance », ballade romantique jusqu'au bout des ongles, que n'auraient sans doute reniée ni Xandria ni Stream Of Passion. Instillé d'un fin legato à la lead guitare et eu égard à l'infiltrant cheminement d'harmoniques qu'il nous invite à suivre, sur lequel se calent les frissonnantes modulations de la maîtresse de cérémonie, l'instant privilégié comblera assurément les attentes de l'aficionado de moments intimistes.

En définitive, le combo argentin nous livre un premier élan à la fois solaire et frémissant, un brin prévisible, et n'accusant pas l'once d'un bémol harmonique susceptible d'affadir l'attention du chaland. Varié sur les plans atmosphérique, rythmique et vocal, le propos l'est en revanche bien moins concernant les exercices de style dispensés, instrumentaux et fresques manquant à l'appel. Il conviendrait encore que nos acolytes consentent à quelques prises de risques ainsi qu'à un zeste d'originalité pour pouvoir se démarquer de leurs pairs et, plus encore, pérenniser leur projet. Pouvant cependant compter à la fois sur une ingénierie du son plutôt soignée, des arrangements de bonne facture, d'engageantes mélodies et sur une empreinte vocale dores et déjà identifiable et des plus sensuelles, le laconique méfait disposerait d'atouts suffisants pour faire de la formation sud-américaine un outsider avec lequel la concurrence devra composer. Affaire à suivre...

Note:13,5/20

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