Ce n'est un secret pour personne, la Grèce et le Black
Metal, c'est une belle histoire d'amour. Des groupes tels que
Rotting Christ ou
Necromantia l'illustrent très bien. Et depuis quelques années, c'est le Black
Metal à tendance cosmique qui semble se populariser chez nos amis grecs. Et quelle coïncidence puisque nous allons là étudier un split de deux figures montantes de cette mouvance:
Diablery et
Shadowcraft. Les deux ayant chacun sorti un premier album, les voici maintenant qui passent à l'étape suivante afin de donner un avant-goût de leurs futurs albums.
Tout d'abord, ce qui saute au yeux au niveau de la pochette, c'est que les deux formations partagent la même passion pour le cosmos, en effet on voit ce paysage stellaire avec cette porte des étoiles (ou planète, difficile de distinguer) en arrière plan, ainsi que l'un des moines obscurs de la pochette d'"
Architect" qui semble se préparer à un rituel occulte en l'honneur d'une sombre divinité nocturne. Ce qui est sûr, c'est que le disque va se dérouler dans une ambiance greco-norvégienne.
Ambiance grecque, pas seulement parce que les deux groupes en ont la nationalité, mais parce que l'on retrouve des influences de ce pays tout au long du disque, que ce soit le couplet en grec de "Ergo Decipiatur" ou son interlude composé de chants chamaniques sortis d'une cérémonie macabre de la Grèce Antique, voire même les sonorités traditionnelles grecques sur l'introduction de
Shadowcraft "Ego Sum Umbra". Et norvégienne de par ces sonorités astrales comme sur "Behind thy flesh a shadow" ou "Mundus Vult Decipi" qui renverront à du
Arcturus, le côté expérimental en moins.
A l'écoute de ce disque, plusieurs changements sont perceptibles pour les deux groupes. Concernant
Diablery, ceux-ci se font moins techniques, et plus directs dans leurs riffs, ce qui ne les empêchera pas d'être accrocheurs, et leurs orchestrations sont moins mises en avant, bien qu'elles soient tout aussi épiques et bien sûr astrales. Pour
Shadowcraft, les musiciens ont corrigé l'ancien gros défaut de leur dernier album, à savoir des guitares qui manquaient de force de frappe. En effet, dès que la piste "Behind thy flesh a shadow" commence, vlan ! Grosse claque dans la tronche tant elles sont puissantes ! De ce fait, leurs morceaux s'avèrent moins lassants.
Donc six chansons et une demi-heure plus tard, j'ai là la confirmation que ce split s'avère être l'entrée en scène de deux groupes grecs qui deviendront des valeurs sûres dans un avenir proche. Au plaisir de les suivre et de faire partie de la congrégation comme le diraient leurs chanteurs respectifs.
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