Enochian Keys - Chvpter I

Liste des groupes Metal Symphonique Etwas Enochian Keys - Chvpter I
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13/20
Nom du groupe Etwas
Nom de l'album Enochian Keys - Chvpter I
Type Album
Date de parution 01 Septembre 2022
Enregistré à Recuiem Prod
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1.
 The Purgatory
Ecouter00:50
2.
 The Mark of the Goat
Ecouter03:17
3.
 It's Alive
Ecouter04:28
4.
 No Candle to Ignite
Ecouter05:00
5.
 A Forked Tail and Horns
Ecouter04:22
6.
 Infernal Flames
Ecouter03:55
7.
 Philosopher's Stone
Ecouter04:04
8.
 The Baphomet Cult
Ecouter05:01
9.
 In a Dreary Coffin
Ecouter03:49
10.
 You Nephilim
Ecouter05:57

Durée totale : 40:43

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Etwas



Chronique @ ericb4

09 Septembre 2022

Une proposition à la fois tourmentée et complexe, un brin déstabilisante...

Impulsé par son introductif et frissonnant EP, « Behind the Veil », le quartet français cofondé en 2017 par la chanteuse au cristallin grain de voix Victoria Hove, le fin guitariste Silver Croze (All Dogmas We Hate, Podonok) et le bassiste Florian Bestion ne reviendra que deux ans plus tard dans la course. Le temps pour le collectif de peaufiner ses compositions tout comme sa production d'ensemble, et le voici muni, cette fois, de son premier album full length, « Enochian Keys - Chvpter I » ; une auto-production de dix pistes inédites, égrainées sur une bande auditive de 40 minutes. A l'aune de cette fraîche livraison, nos acolytes seraient-ils dès lors en mesure de se hisser parmi les valeurs montantes du metal symphonique à chant féminin ?

A l'instar de son devancier, cet effort metal symphonique gothique aux relents power et dark se fait à la fois pulsionnel, intrigant, un brin évanescent ; un message musical prégnant, empreint de délicatesse, à la technicité instrumentale maîtrisée et aux sentes mélodiques parfois complexes, où les influences de Darkwell, Draconian, Tristania, Atargatis, Xandria et Nightwish se font à nouveau sentir. Jouissant à son tour d'arrangements de bon aloi et laissant entrevoir l'une ou l'autre prise de risque, cet opus bénéficie également d'un enregistrement soigné et d'un mixage bien ajusté entre lignes de chant et instrumentation. Tous les voyants seraient au vert pour nous assurer une traversée des plus sécurisées dans cette mer houleuse...

Ce serait, là encore, à l'image de ses passages les plus incisifs que la troupe marque ses premiers points. Ainsi, passée la laconique et somme tout dispensable entame d'inspiration dark gothique, « The Purgatory », les éléments ne sauraient tarder à se déchaîner et, par là même, à nous happer. A commencer par « It's Alive », ''tristanien'' up tempo au martelant tapping ; recelant des growls glaçants, ne relâchant que rarement son étreinte tout en se parant d'une mélodicité finement ciselée et agréable, le propos poussera assurément à une remise du couvert en fin de parcours. Tout aussi torrentiels et un poil plus tourmentés, les ''darkwelliens'' « No Candle to Ignite » et « The Baphomet Cult » se plaisent à nous bringuebaler pour mieux nous retenir, in fine ; un break judicieusement placé et surmonté d'un fin picking à la guitare acoustique vient toutefois tempérer, et de bien belle manière, les ardeurs de chacun de ces deux brûlots.

Quand il en vient à varier ses phases rythmiques, le combo trouve parfois matière à nous assigner à résidence. On retiendra, d'une part, le ''draconien''' mid/up tempo « The Mark of the Goat » pour la fulgurance de ses accélérations et les claires inflexions de la sirène. Par ailleurs, à mi-chemin entre un Nightwish des premiers émois et Darkwell. sur fond d'enveloppantes nappes synthétiques, « A Forked Tail and Horns » se pose tel un complexe et polyrythmique propos symphonique gothique aux couplets évanescents que relayent de fondants refrains, mis en exergue par les troublantes patines de la déesse. Enfin, à l'aune de son insoupçonnée théâtralité, de son pont mélodique d'inspiration ''nightwishienne'' à mi-morceau et de son final sur fond de délicats arpèges au piano, l'obscur « You Nephilim » tire également son épingle du jeu.

Sur un même modus operandi, d'autres pistes peinent cependant à nous aspirer dans leur tourmente. Ainsi, jouant sur les effets de contrastes atmosphériques et vocaux pour tenter de l'emporter, mais nous menant bien souvent sur des chemins de traverse, les tortueux « Infernal Flames » et « In a Dreary Coffin » se feront moins aptes à nous retenir malgré nous. Difficile également de suivre le cheminement d'harmoniques comme le sillon mélodique imposés par le mid/up tempo « Philosopher's Stone ». On passera donc son chemin, une fois encore.

Au final, le combo nous immerge au cœur d'une œuvre à l'ingénierie du son plutôt soignée, où se mêlent impulsivité, évanescence, noirceur et sensibilité. D'aucuns auraient peut-être souhaité des exercices de style plus variés qu'ils n'apparaissent, par l'octroi de l'une ou l'autre ballade et/ou d'une fresque, par exemple. Se faisant un poil plus sombre, voire insaisissable, que son prédécesseur, ce nouvel arrivage pourra interpeller l'aficionado du genre, au risque de décontenancer un tympan de la première heure. Si quelques bémols émaillent l'offrande, comme dit, cette dernière compense cette carence par des arrangements de bonne facture et quelques prises de risques. Bref, une proposition à la fois tourmentée et complexe, un brin déstabilisante...

2 Commentaires

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Oswaldcroll - 04 Novembre 2022:

Je trouve cette note vraiment trop à la baisse. Le fait que l'album soit tortueux est ce qui fait qu'il est passionnant et que la réécoute est intéressante. 

ericb4 - 04 Novembre 2022:

Un point de moins seulement par rapport à un poignant 'Behind the Veil', l'écart me semble relativement faible entre les deux opus. Lui ayant attribué une note assez satisfaisante, cela signifie que je trouve tout de même à ce disque des qualités (interprétation, technicité instrumentale, production, arrangements). L'univers plus tortueux dans lequel le groupe nous immerge cette fois m'apparaît simplement moins en phase avec ses aspirations premières. Ce faisant, ce full length m'embarque, de fait, plus difficilement dans la tourmente, Mais je comprends parfaitement que l'on ne partage pas forcément mon point de vue. Une démarche que je respecte. Merci pour le comm.

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Commentaire @ Oswaldcroll

11 Novembre 2022

Un merveilleux joyaux noir !

Enochian Key est un album extrêmement rafraîchissant dans le paysage du metal symphonique Français puisque ce n'est pas du déjà entendu !

En effet, rafraîchissant est un mot peut-être mal choisi car Etwas se démarque par une identité marquée en amenant beaucoup de mélancolie et de noirceur dans son métal symphonique. En témoigne les blast beats et parties growlées par Victoria Hove dont la voix chantée en semi-lyrique est en plus d'une grande beauté.

Au niveau des musiciens, le niveau est élevé, chaque instrument est joué avec maîtrise et les orchestrations sont intéressantes et sonnent très bien. La composition, elle, est superbe ! On ne s'ennuie jamais, les morceaux sont tortueux et ne lassent pas, fourmillant de détails intéressants, ce qui rend la réécoute extrêmement plaisante. On aime se perdre dans ce labyrinthe que Etwas a créé de main maître.

Au niveau de la production c'est excellent, le son est très équilibré et nous permet d'apprécier le travail de titan effectué par le groupe pour nous fournir ce disque de haute volée ! Le concept du disque lui-même est en parfaite adéquation avec la musique et l'ambiance de contes cruels et d'ésotérisme noir ressort parfaitement !

Enochian Key mérite pour moi un bon 18/20, les deux points manquants étant à réserver au prochain album encore meilleur que Etwas nous amènera sûrement à l'avenir !

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