Enchiridion of Nightmares

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
13/20
Nom du groupe Sharone
Nom de l'album Enchiridion of Nightmares
Type Album
Date de parution 13 Avril 2018
Style MusicalMetal Atmosphérique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Graveyard
Ecouter04:13
2.
 Haunted House
Ecouter04:25
3.
 Demons
Ecouter04:23
4.
 Music Box
Ecouter05:24
5.
 Mirror Ghost
Ecouter03:42
6.
 Zombie
Ecouter03:44
7.
 Fire
Ecouter03:13
8.
 Cursed
Ecouter03:50
9.
 Exorcist
Ecouter03:22
10.
 Death of a Clown
Ecouter05:57

Durée totale : 42:13

Acheter cet album

 buy  buy  buy  buy  buy  buy  buy
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Sharone



Chronique @ ericb4

28 Décembre 2021

Une œuvre intimiste d'une sensibilité à fleur de peau et des plus liantes...

Du nom de son auteure/interprète et pluri-instrumentiste, Sharone, le projet vit le jour aux Etats-Unis, dans la ville de Denver, dans le Colorado, sous la dénomination Sharone & The Wind. Ce n'est qu'en 2014 que le-dit projet sera assimilé à un one-woman band, la belle se consacrant alors quasi exclusivement à la scène rock/metal locale, se produisant dans moult festivals et assurant quelques premières parties de formations aguerries telles que The Birthday Massacre, One-Eyed-Doll, Saving Abel, entre autres. Une période faste à laquelle en succédera une seconde, caractérisée par un intense et minutieux travail en studio. Ce faisant, Sharone accouchera, en 2017, de son introductif et discret EP, « Breathe », ainsi que de son premier et encourageant album full length, « Storm » ; deux auto-productions rock/metal atmosphérique et mélodique aux gracieux arpèges au piano, dans le sillage atmosphérique d'Evanescence, l'une des sources d'influence majeures de la princesse.

C'est en partie dans cette mouvance stylistique que se poursuit l'aventure, à l'instar de son second et présent opus de longue durée, « Enchiridion of Nightmares » ; galette d'une durée de 43 optimales minutes où s'agrainent dix compositions, originellement créées sous l'égide de Sharone & The Wind, qu'une année à peine sépare de sa devancière. Aussi, effeuille-t-on une œuvre rock'n'metal atmosphérique et mélodique mâtinée de dark gothique, empreinte de délicatesse, pétrie d'élégance et tout en sobriété, dans la veine d' Evanescence, We Are The Fallen, Lacuna Coil, The Flaw et One Without. Dans ce dessein, Sharone a requis les talents de Michelle Bailey au piano et aux harmonies, Alex Goldsmith aux guitares, Zach Barrera à la basse et aux harmonies, et d' Anthony Hester à la batterie. Avec la participation, pour l'occasion, de la troublante empreinte vocale d' Hannah Maddox sur "Demons". Enregistré, mixé et mastérisé par Nick Nodurft, au Rusty Sun Audio, l'opus bénéficie d'une belle profondeur de champ acoustique et de finitions passées au crible. De quoi nous intimer d'aller explorer plus en profondeur les entrailles du navire...

C'est sur une mer limpide à la profonde agitation intérieure que s'effectue le plus clair de la traversée, non sans quelques terres d'abondance placées çà et là sur notre route. Ce qu'atteste, tout d'abord, le ''lacunacoilesque'' mid tempo « Graveyard », une poignante offrande aux riffs grésillants, surmontée de sensibles gammes au piano et mise en exergue par les chatoyantes inflexions de la sirène. Dans cette dynamique, on ne sera guère moins happé par l'infiltrant cheminement d'harmoniques exhalant des entrailles de l'''evanescent'' mid tempo « Demons », où les enivrantes modulations d' Hannah Maddox font mouche où qu'elles se meuvent. Difficile également de se soustraire aux vibes enchanteresses générées par les mid/up tempi syncopés « Zombie » et « Cursed » ; troublants manifestes tous deux enjolivés par les pénétrantes patines de la princesse, que n'aurait nullement renié We Are The Fallen, rien de moins.

Dans une même énergie, mais un poil plus orientées dark gothique, d'autres pistes sauront non moins aspirer le tympan du chaland. Ainsi, à mi-chemin entre One Without et We Are The Fallen, le mid tempo « Haunted House » nous octroie d'insoupçonnées et opportunes cassures de rythme, un climat à la fois radieux et énigmatique, et d'enveloppantes rampes pianistiques. Et la sauce prend, sans tarder. Tout aussi empreint de noirceur, dans l'ombre de The Flaw se glisse « Mirror Ghost », un tortueux et néanmoins magnétique méfait doté de soudaines montées en régime du corps instrumental et encensé par les sémillantes impulsions de la déesse. Dans cette veine, c'est d'un claquement de doigts que s'imposeront les couplets finement ciselés du mystérieux et orientalisant mid tempo « Exorcist ». Mais le magicien a encore quelques tours dans sa manche en réserve...

Quand les lumières se font plus douces, nos acolytes trouvent là encore matière à nous retenir plus que de raison. Aussi, l'accroche auditive s'effectuera-t-elle en une poignée de secondes sur « Music Box », une troublante et ''evanescente'' ballade calée sur une ligne mélodique des plus ensorcelantes. D'une sensibilité à fleur de peau, et mis en habits de soie par un prégnant piano/voix, l'instant privilégié fera assurément plier l'échine à plus d'une âme rétive au moment même où il ravira l'aficionado de moments intimistes. Plus intrigant mais non moins frissonnant, le ''lacunacoilesque'' low tempo syncopé « Fire » livre, lui, un refrain immersif à souhait mis en relief par les sensuelles volutes d'une interprète bien habitée, et des arpèges chaloupés des plus grisants émanant d'un piano libertaire. Mais ce serait l'opulente et romantique ballade « Death of a Clown » qui détiendrait la palme. Calé sur une sente mélodique certes convenue mais pétrie d'élégance et des plus efficaces, sur laquelle se greffent les ''siréniennes'' oscillations de la belle, la tendre offrande ne se quittera qu'à regret.

C'est donc dans un univers rock'n'metal atmosphérique à la fois chatoyant, un brin tourmenté et délicieusement ouaté que l'on déambule, Sharone trouvant alors sans mal les clés pour nous rallier à sa cause. Ce faisant, la belle nous convie à un message musical aussi subtil qu'enivrant, où l'émotion requise sera le plus souvent au rendez-vous des attentes de l'amateur du genre, notamment pour un tympan déjà sensibilisé aux travaux de ses maîtres inspirateurs. D'aucuns pourront toutefois regretter le peu de prises de risques consenties, des exercices de style certes bien menés mais un tantinet stéréotypés, et des sources d'influence imprégnant encore nombre d'harmoniques dispensés par le combo. Pourvu d'une production d'ensemble de bonne facture, n'accusant pas l'once d'une longueur qui en altérerait la portée, et transpirant la féconde inspiration mélodique de son auteure, l'opus se suivra néanmoins d'un seul tenant. Bref, une œuvre intimiste d'une sensibilité à fleur de peau et des plus liantes...

0 Commentaire

1 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire