Initié par
Emperor et
Arcturus et perpétué notamment par
Limbonic Art et
Dimmu Borgir, le Black
Metal à claviers dit symphonique se répand rapidement à travers le globe, débarquant dans un autre pays enneigé et froid, le Québec (quoi que comme dit l’adage, le Québec n’est pas un pays, c’est l’hiver). Le duo de compositeurs
Namtar et Myrkhaal, déjà actif auparavant au sein de
Tenebrae, met sur pieds
Frozen Shadows en 1995, recrute le personnel manquant, et enregistre au mois de novembre de l’année suivante la démo
Empires de Glaces (1996) qui fera date.
Flanqué d’un château éclairé par la pleine lune et juché sur une falaise au beau milieu d’un paysage gelé, la pochette de la démo donne rapidement le ton, celui de Giscard le québécois qui répond à Mitterrand le norvégien : « Vous n’avez pas le monopole du froid, non, vous ne l’avez pas. »
Après une intro façon orgue d’église, Au seuil des ténèbres nous y plonge directement : clavier immersif, mur de guitares implacable, chant haineux, batterie agressive, c’est bien simple : on se croirait sur In the
Nightside Eclipse, mais avec une basse plus en avant. Les paroles sont en français uniquement sur ce premier titre et c’est bien dommage tellement il colle à merveille.
Adrift i the
Sepulchral Snow est sensiblement dans la même veine, mais chanté dans la langue de Shakespeare, sauf la fin du morceau proche de
Satyricon avec des guitares mélodico-Folk qui pourrait figurer sur
Dark Medieval Times ou The
Shadowthrone.
Bien que catégorisées comme symphoniques par la présence (régulière mais pas omniprésente comme chez
Emperor) du clavier, Les compositions de
Frozen Shadows sont très agressives, avec un côté
Marduk dans la violence, et
Darkthrone pour le son assez primaire, c’est assez flagrant sur le vindicatif
Return to
Supremacy. Coldest
Infinity possède également une grande force et des riffs Black
Metal variés et incisifs, le chant clair y est quelque peu approximatif mais peu importe, ce n’est pas ce qui compte.
Avec cette démo,
Frozen Shadows a fait une entrée remarquée dans l’UG avec des critiques majoritairement très positives à sa sortie, on peut lui reprocher de trop coller à ses influences sans parvenir à s’en défaire, mais c’est fait avec une réelle énergie et une dévotion sans faille.
BG le 26/08/2022
Quelle belle surprise de voir une chronique de Frozen-Shadows.
Perso, je penche plus pour le foudroyant album 'Hantise'.
Quelle brutalité cet album (mention spéciale au batteur qui défonce tout).
@ ludess79, aucune news de mon côté hélas.
@ morkhor : Mon préféré reste Dans les bras des immortels, dont je viens d'ailleurs de publier la chronique, mais j'aime beaucoup Hantises également. J'avais été légèrement déçu de l'évolution style à sa sortie, mais avec le recul je l'apprécie aussi, il a un côté droid et implacable à la Mayhem, avec en effet un batteur très rapide.
Belle chronique, et en effet parrallèle evident avec le Nightside, suffisement de touches perso pour mériter l'attention. Vraiment glacial et violent
Une chro ciselée comme leur black metal: radicale! Super de remettre la lumière sur ce combo.
@morkhor: avec l'hiver qui approche c'est également Hantise qui me hante!
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