Dans les Bras des Immortels

Liste des groupes Black Metal Frozen Shadows Dans les Bras des Immortels
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16/20
Nom du groupe Frozen Shadows
Nom de l'album Dans les Bras des Immortels
Type Album
Date de parution 1999
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album69

Tracklist

1.
 Dans les Bras des Immortels
 09:23
2.
 Forsaken Whispers
 04:17
3.
 Beyond the Pallid Vales
 07:31
4.
 Of Pain and Insufferable Torment
 04:14
5.
 Au Seuil des Ténèbres
 04:30
6.
 Lunes Funèbres
 09:52
7.
 Under Horrid Skies
 07:38

Durée totale : 47:25

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Frozen Shadows


Chronique @ BEERGRINDER

29 Septembre 2022

Dans le tissu des ténèbres, un nouvel empire se tisse

La démo Empires de Glace a suscité de l’intérêt chez plusieurs labels si l’ont en croit le chanteur / claviériste et leader Myrkhaal, mais l’homme tient à faire les choses à sa façon, lassé des contraintes diverses et refroidi notamment par les délais de parution annoncés, il monte son propre label pour faire les choses à sa façon et sortir Dans les Bras des Immortels (1999) le plus rapidement possible. Une démarche inspirée par Satyr et Moonfog Productions.

Ce premier format long des québécois est donc la toute première sortie estampillée Sepulchral Productions, entité dans un premier temps entièrement dévoué à Frozen Shadows, avant de devenir le fer de lance de la scène Black Metal francophone avec les albums de Gris, Sombre Forêt ou encore Monarque. Pour en revenir au disque qui nous intéresse, nous pouvons constater rien qu’à la pochette que le concept de Frozen Shadows tourne toujours autour du froid, de la mort et des forêts enneigées, mais avec un côté terroir / patriotique, en témoigne la page au dos du livret où trône le drapeau de nos cousins du Québec avec le message suivante : « Ces odes au mal sont avant tout dédiés aux amants de la langue de Molière dotés d’une âme noire, Frozen Shadows est et restera toujours un groupe de Black Metal purement Québécois. »

Avec une telle déclaration en préambule, mieux vaut ne pas se planter derrière, mais rassurez-vous c’est le cas, et c’est un euphémisme tellement Dans les Bras des Immortels impressionne et surpasse la pourtant bonne démo Empires de Glaces.
Derrière l’intro symphonique de rigueur, la chanson titre assène un riffing froid et agressif et les déclamations démoniaques de Myrkhaal, soutenus par un Namtar furieux derrières les futs et qui s’est visiblement entrainé à la batterie en suivant le conseil que Morpheus a donné à Néo : « Augmente ta vitesse. », ce n’est pas encore Frost* mais on s’approche. On retrouve ce côté sous-jacent In The Nightside Eclipse, surtout dans la deuxième moitié du morceau. Forsaken Whispers montre que le trio sait aussi se détacher de cette influence majeure, avec un morceau très violent, à mi-chemin entre ce que Satyricon a à proposer de plus violent et des choses plus alambiquées à la Mayhem / Abigor. Même topo sur un Beyond the Wallid Vales soufflant en rafale tel une tempête de neige infernale, avant de se caler sur un mid-tempo hypnotique, et relancer le blizzard (beast) à 4:00.

Les claviers sont toujours captivants, aidant l’auditeur à intégrer leur univers de froid et de démons. Au Seuil des Ténèbres est la pièce maitresse du disque : texte à la poésie noire, courte intro grandiloquente, départ en trombe, guitares inspirées et parfaitement combinées avec les couches de synthé, narration centrale immersive, et intensité peu commune tout du long. A notre que le guitariste nouveau venu Alvater assène abat un gros travail avec ses riffs froids, massifs et très agressifs, qui peuvent flirter parfois avec le Death Metal (Of Pain and Insufferable Torment).

Entièrement enregistré, mixé et masterisé au Révolu-Son (l’habileté des québécois à jouer avec la langue française mieux que les français m’a toujours fascinée), la production est râpeuse, possédant une authenticité toute norvégienne et proche au final de Satyricon.

A une époque où le Black Metal commençait à s’orienter vers des sons et des compositions plus soft, s’inspirer de styles plus grand public, « se proguiser » et se « femalevocaliser », Dans les Bras des Immortels prend le chemin inverse en durcissant encore le propos avec son Black Metal d’une grande authenticité, d’une grande violence, et d’une aura maléfique permanente, le redoutable titre final Under Horrid Skies crache d’ailleurs sa haine jusqu’à la fin.
Une pierre angulaire du style ? Peut-être pas, même si ça aurait pu en sortant un ou deux avant et sur un label plus exposé, mais une référence sinon LA référence en Black Metal (purement) Québécois.

BG le 29/09/2022

1 Commentaire

12 J'aime

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Jhudon - 03 Décembre 2022:

Je dois l'avoir écouté en bouclu des milliers de fois. Ça rejeuni pas de savoir que je me suis procuré cet album via mail order quand j'étais au secondaire il y de ça près de 19 ans. surprise

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Commentaire @ Kuroikarasu

22 Novembre 2004
Deuxième album de ces adorateurs du Froid, toujours aussi excellent. Alors évidemment, ne cherchez pas une quelconque originalité dans ces compos, qui sont dans la droite lignée de leur démo, à savoir black metal bourrin. On pourra arguer aussi que l’on a déjà entendu ça de multiple fois avec les vieux Emperor, Taake, Darkthrone ou Burzum, et c’est vrai, mais quand c’est fait de cette manière avec autant de sincérité et de dévouement (au true black), on ne peut que s’agenouiller devant un groupe qui n’a jamais abdiqué et n’a jamais vendu son âme, contrairement à certains que je ne citerai pas et qui ont cédé aux sirènes de la reconnaissance et du « star-system ». C’est sans doute pour cela qu’il ne sont pas très connus, exceptés des vrais blackmetalleux qui savent voir là où se trouvent l’honnêteté et le véritable esprit underground du raw black. Les morceaux sont toujours aussi brûlants qu’une lame chauffée à blanc, prête à découper en rondelles tout récalcitrant. Les riffs, rapides et variés, font que chaque titre a sa propre personnalité sonore, permettant l’écoute complète de l’album sans être gavé ou lobotomisé par une trop grande répétitivité. On ressent toute la désolation et la solitude des grandes étendues glacées du Nord, traversées par le blizzard. Que de haine accumulée pour pondre une telle œuvre, soutenue par les vocaux de Myrkhaal, éructés à une cadence infernale.
Vous l’aurez compris, je suis vraiment un grand fan de ces musiciens sincères qui perpétuent un art barbare qui a tendance à disparaître de nos jours... mais grâce à eux et à des confrères comme Nehëmah ou Mütiilation, la flamme noire du true black metal brûlera toujours. Ici encore, difficile de favoriser un morceau plus qu’un autre car il n’y a en pas de faiblards. Un classique instantané.

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