The Word Alive a été crée en 2008 par Craig Mabbitt, le charismatique et actuel chanteur de
Escape The Fate. Il avait sorti avec
The Word Alive un premier EP éponyme assez prometteur avec les membres originaux de l'époque, c'est-à-dire Tony Aguilera (batterie), Zack Hansen (guitare), Tony Pizzuti (guitare rythmique), Dusty Riach (clavier et programmation) et Nick Urlacher (basse). Néanmoins, Craig dut partir, car il fut appelé comme membre permanent d'
Escape The Fate. Le groupe se lança donc à la recherche d'un nouveau chanteur, et il recruta à cette tâche le bassiste/chanteur Tyler "Telle" Smith qui avait déjà fait ses classes dans de bons groupes de Post-Hardcore tels que
In Fear And Faith et
Greeley Estates. On remarque dès son arrivée sur les premiers morceaux sa ressemblance vocale (et aussi son look) avec ce bon vieux Craig. L'EP sort le 21 juin 2009, et est produit par Andrew Wade (
A Day To Remember, VersaEmmerge), sous le label montant
Fearless Records.
On commence alors très fort pour ce petit groupe encore là inconnu. Je débuterai en vous parlant du nouveau chanteur. Tyler, ce charmant personnage sur lequel je me pose la question : comment arrive-t-il à produire des growls caverneux, puissants et glauques qui s'apparentent à du bon
Deathcore, et d'un coup se transforme en chant clair authentiques d'une beauté et d'un lyrisme incroyable. Comment le guttural se transforme-t-il en ténor ? Tel est le secret de sa voix antithétique alliant à lui seul le lyrisme et la beauté contre la puissance et l'horreur. Pour ma part le changement de timbre restera toujours aussi impressionnant.
Côté guitares, c'est tout aussi époustouflant, celle-ci étant les témoins de l'excellence technique de leurs possesseurs. Si on les décompose, on remarque une guitare lourde, bien Metalcore qui nous fait vite redescendre dans le monde des vivant, et une autre totalement différente : une artiste, une folle qui se file tout au long des chansons dans des soli interminables et démonstratifs comme sur
The Only Rule Is That There Are No Rules. Cependant, le seul défaut que j'ai pu noter est que les guitares ont parfois trop tendance à noyer, et donc étouffer la pauvre basse dont les accords arrivent difficilement à nos oreilles. Au niveau de la batterie, il n'y a rien à redire, comme dans toutes partitions Metalcore, le batteur abuse bien souvent de la double pédale et je ne peux qu'applaudir sa qualité de jeu. Le synthé quant à lui reste présent (Inviting
Eyes,
Casanova Rodeo et Battle Royal) avec de petites nappes aériennes agréables.
Enfin, je vais en venir aux meilleurs morceaux, avec dans un premier temps, Battle Royal et son lyrisme très lié au scream, cette alternance à la fois très technique et très difficile à réaliser pour un chanteur. Dans un second temps Inviting
Eyes, qui part dans tous les sens et qui ressemble fortement au titre Can't Let Up de l'opus précédent. Et pour finir,
The Only Rule Is That There Are No Rules, écoutez là et vous comprendrez.
Pour conclure, ce second disque est un gage de qualité, un grand cru EP en matière de Metalcore moderne de l'année 2009, montrant un groupe capable de monter en puissance, en produisant de la musique dont eux seuls connaissent le secret. Personnellement, il m'a fait perdre les pédales, avec cette anarchie dans le son, mais associé à une structure cruellement efficace même si un peu typée.
J'adore ce groupe, surtout la voix du screamer !
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