Dire que
Revel In Flesh est une formation prolifique est un juste un doux euphémisme, car ce jeune groupe, qui n’est actif que depuis fin 2011, a déjà publié 7 splits et 3 full-lenght. Débordant toujours de créativité, les allemands ont sorti, en ce début de mois célébrant le gros barbu, son quatrième long format intitulé « Emissary of A|symmetryll Plagues », qui fait suite au plutôt bon « Death
Kult Legion », toujours produit par Dan
Swanö et imagé par Juanjo Castellano (
Paganizer,
Interment etc...) qui suit le groupe depuis ses débuts.
Toutes celles et ceux qui avaient été rebutés par l’aspect plus mélodique de « Death
Kult Legion » peuvent d’ores et déjà passer leur chemin car, force est de constater que cette orientation est encore plus poussée sur « Emissary of A|symmetryll Plagues ». En effet, les mélodies sont à l’honneur sur cet opus et, il faut souligner qu’avec trois guitaristes, plus
Jonas de
Puteraeon et Jimmy d’Entrails, il ne pouvait en être autrement. Et c’est bien là l’une des forces majeures de ce disque car les harmonies guitaristiques se veulent entêtantes et addictives, pénétrant votre cortex pour ne plus en ressortir, «
Fortress of
Gloom » et «
Dead to this World » qui lorgnent du côté de
Paradise Lost, période «
Lost Paradise/
Gothic » ou, celles du morceau-titre, de «
The Dead Lives on », «
Sepulchral Passage » et «
Lord of
Flesh », en sont des preuves irréfutables.
Tout comme sur l’opus précédent,
Revel In Flesh alterne les rythmiques passant du quasi « doom » («
Dead to This World », «
Fortress of
Gloom ») au mid-tempo puissant (« Casket Ride », les couplets de «
Torture Throne ») à une cadence plus alambiquée sur «
Lord of
Flesh » et sur les imparables «
The Dead Lives on » et «
Sepulchral Passage » qui ne laisseront aucun survivant.
L’interprétation des compositions est sans faille, avec une mention spéciale à Haubersson dont les vociférations caverneuses ou dérangées marquent réellement la galette de son empreinte. Il faut ajouter à cela un mixage quasiment impeccable de Dan
Swanö même si je déplore une légère mise en retrait de la batterie et un son un peu trop propre.
Mais il faut se rendre à l’évidence, la poids plus élevé des mélodies s’est fait au détriment de la cadence rythmique générale, qui est globalement moins intensive que sur « Death
Kult Legion » et procure à votre serviteur un sentiment de frustration réel. Les morceaux les plus marquants, hormis «
Fortress of
Gloom », sont incontestablement les deux titres les plus rapides («
The Dead Lives on » et «
Sepulchral Passage »), des accélérations blastées supplémentaires auraient élevé le dynamisme de « Emassary of A|symmetryll Plagues » et auraient annihilé certaines longueurs présentes comme sur «
Torture Throne » ou « Casket Ride ».
A|symmetryussi, quelques passages convenus ou quelconques parsèment cet enregistrement comme le break générique de « Servants of the
Deathkult » ou les couplets anecdotiques de « Casket Ride », tirant l’opus vers le bas. Pour finir,
Revel In Flesh, même s’il se fait plus mélodique, ne prend aucun risque, sans aucune once d’originalité.
A|symmetryu final, « Emissary of A|symmetryll Plagues » est un disque qui s’appréciera pleinement dans l’instant et qui ravira tous les deathters amateurs de swedeath vieille école, mais il ne survivra pas à l’épreuve impitoyable du temps et à la multiplication des écoutes. Tout comme son prédécesseur, « Emissary of A|symmetryll Plagues » est de bonne qualité et il manque réellement de moments forts et marquants, il finira aux côtés de son grand frère sur une étagère...
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